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Critique de ninachevalier



Jérôme Attal nous avait annoncé une suite des aventures de son héroïne, il a fallu patienter, la sortie ayant été différée. Une voix se présente dans l'avant-propos et justifie ses interventions, comme un double de l'auteur, qui livre ses réactions.

Retrouvons donc Alcie et ses acolytes ( en photo avec ses fantômes au dos de la couverture), qui se réjouit à l'idée de passer ses vacances de Noël chez sa fameuse tante, Oupelaoupe. Elle anticipe ses retrouvailles avec son ami écolo Hugo.
Mais déception, ce n'est que son père, le milliardaire Drummond, qu'elle trouve au manoir. Un passionné de golf qui n'a aucun scrupule à raser des forêts pour implanter des greens. Mais pourquoi tous ces cartons ? Où est donc Hugo ? Il lui faudra faire appel à ses super pouvoirs pour remonter le fil de conversations et enfin le localiser. Mais arrivera-t-elle à le délivrer de cette prison sise sur une île, au nom explicite : «  le pensionnat d'Alcatroce » ?


Le récit s'ouvre sur un jeune pensionnaire tout affolé , traversant un couloir. Qu'a-t-il pu croiser sur son chemin menant à la haute tour ? le rituel du repas encadré par le tintement d'une cloche rappelle une scène de la petite sonneuse de cloches ! le réfectoire, quant à lui, a un côté «  old England », comme à Poudlard.(1) On découvre plus tard la localisation exacte de cet établissement pour «  les mal tournés », une vraie forteresse qui paraît inaccessible. Jérôme Attal dénonce indirectement le harcèlement dont est victime l'un des pensionnaires. Quant aux sanctions, telle cette machine à punitions, cela rappelle la dure discipline de fer de certains collèges anglais.
Les jeunes lecteurs peuvent se réjouir de l'abolition des châtiments corporels.


Puis en parallèle on suit l'expédition d'Alcie qui a réussi à fédérer toute sa famille. Même le cousin TractoPaul est prêt à oublier ses jeux sur écran , son paquet de chips,pour participer à cette odyssée ! Il apprend d'ailleurs des mots nouveaux, lui qui confond goéland et goélette.
Cette expédition initiatique pour TractoPaul le sera aussi pour les plus jeunes lecteurs.
Ainsi ils apprendront des expressions comme « loup de mer »….

Si à la veille de l'an 2000 , on imaginait des voitures qui voleraient, ici l'auteur a transformé le camping-car en « camping-coptère », grâce à la complicité et l'astuce d'un chevalier, voisin de la tante, à la conduite sportive, «  farfelue, en zigzag ». le trajet est hallucinant, à donner le tournis, des hauts le coeur. Une tempête d'une violence inouïe s'annonce, alors on tremble pour eux.
Nombreuses onomatopées qui intensifient l'adrénaline pour les passagers et le lecteur.
Mais pour rallier leur destination finale, un bateau s'avère nécessaire. Une halte dans une auberge va permettre à Alcie de rencontrer les bonnes personnes dont Sonia,la capitaine de L'intrépide. Une jeune femme qui impressionne et met en émoi TractoPaul qui en tombe amoureux.
Son plan fonctionnera-t-il ? Ne divulgâchons rien de ce stratagème diabolique.


Dans ce passage on retrouve le goût irrésistible du chocolat chaud, breuvage onctueux, « réputé pour ses vertus aphrodisiaques » comme dans La petite sonneuse de cloches.
Les gourmands retrouveront aussi les « cookillages » servis au petit déjeuner par la tornade Oupelaoupe ( cf le tome 1) ! Pour rappel , Alcie , la bienveillante, aime en avoir un ou deux en
poche à offrir à ses amis. L'amitié, l'altruisme, deux valeurs portées haut par Alcie. Alcie qui s'indigne de voir les bébé pieuvres devenir la cible des golfeurs . Ce qui soulève la question de la maltraitance des animaux.




Jérôme Attal offre de nouveau un récit interactif, ludique, pétri de jeux de mots auquel les fans d'Alcie ne peuvent qu'adhérer d'emblée.
Il y développe l'aspect écologique déjà présent dans le précédent opus, pointant le réchauffement climatique et la pollution des océans, de la mer. Alcie se fait porte parole des défenseurs de la planète, une Greta en herbe, déterminée et motivée qui en a à remontrer aux adultes prédateurs.
Son combat n'est pas fini puisque l'auteur nous donne rendez-vous pour une suite.

Il y insuffle aussi sa passion pour les Beatles, et le lecteur de se mettre à fredonner Blackbird  ou So this is Christmas! Passion qu'il a déclinée dans son opus : J'aurais voulu être un Beatles. (2)
Jérôme Attal signe un volet 2 tout aussi abracadabrantesque, nourri par une imagination débordante et une vivifiante inventivité. le tout illustré de façon remarquable par Fred Bernard. Décoiffant !
A lire devant une tasse de chocolat chaud, « puissant accélérateur de passions ».

(1) : École inventée par JK Rowling dans Harry Potter.
(2) Éditions le mot et le reste.
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