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Citations sur Les forêts de Ravel (44)

Il éprouvait un besoin, un désir impérieux de musique, d'écrire de la musique et donner au jour ce qui en lui avait grandi, qu'il ne connaissait pas encore et qui était lui-même.
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Il lui arrivait de penser que la musique, c'était fini pour lui, qu'il avait tout donné, que son sac était vide, que la guerre l'avait crevé et qu'il n'était désormais plus bon qu'à mourir pour la patrie, quelque part sur le front. La guerre l'avait distrait de lui-même, avant de le soustraire à la vie. Elle avait bouché tout l'horizon, dévoré tout l'avenir et l'avait livré tout entier au présent.
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On ne pouvait pas dire ce qu'était cette guerre, qui était beaucoup plus que les morts, les blessures, les cris, la peur et la souffrance. Elle était un climat sombre, une contrée sinistre, une force qui de l'homme absorbait toute joie et lui versait à la place, droit au coeur, le lent poison du désespoir. Personne ne pouvait comprendre, sauf ceux qui étaient là. Ravel n'aurait pas voulu être ailleurs.
P89
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Il éprouvait comme autrefois, avant-guerre, sa capacité à donner corps au néant des songes et faire tenir debout dans le monde réel quelque chose qui n'y était pas auparavant et allait le modifier.
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Dans la vie qu’il aimait, dès son engagement rejeté, s’était glissé une imperceptible angoisse, un regret, un vide, un léger dégoût des choses. Tout plaisir lui paraissait amer et la lumière du matin plus si neuve depuis l’entrée en guerre. Cette ternissure ne se nommait pas. Il l’ éprouvait comme une honte, un déshonneur.
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Saluant des connaissances au passage, il allait à la librairie de la rue de Paris feuilleter les nouveautés et parler de littérature et des menus événements de la vie locale avec la commerçante. Elle lui signalait les livres d’un genre nouveau, ceux des surréalistes dont les audaces l’amusaient.
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Dans ces dépôts et ces remous d'hommes en bleu, se trouvaient des combattants qui avaient vu tous les secteurs du front et des embusqués qui n'en connaissaient que la rumeur. Les uns, résignés, attendaient d'y retourner, les autres travaillaient à les y renvoyer.
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Il s'était habitué à charbonner dans sa clairière. IL avait senti se resserrer un lien ancien, un lien de naissance avec la forêt. Elle s'était comme épanouie en lui. Il l'aimait pour sa beauté fixe et changeante, sa puissance et sa vie secrète. Elle était l'enfance et le refuge,la mère des contes et des songes. Elle était comme l'océan sur la terre
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La nuit viendrait, un autre jour la suivrait. Il était revenu sur le bord du monde, mais son chant l'avait quitté.

Page 171
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Dans la campagne assombrie par la mauvaise saison, entre les masses des bois que violaçait la montée en sève de mars, sur les routes et chemins embourbés par un trafic excessif, le bleu pâle des uniformes était répandu par places, comme l’eau sur les plaines à la fin de l’hiver.
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