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Citations sur Que dites-vous après avoir dit bonjour ? (10)

Dire bonjour correctement, c'est voir l'autre personne prendre conscience d'elle en tant que phénomène, se manifester à elle et se tenir prêt à ce qu'elle se manifeste à soi. Les gens qui montrent cette faculté à son plus haut degré sont peut-être les habitants des îles Fidji, car l'authentique sourire fidjien constitue l'un des rare joyaux de ce monde. Il commence lentement, éclaire tout le visage, y demeure assez longtemps pour se faire clairement reconnaître et pour reconnaître clairement, puis il s'estompe avec une secrète nostalgie. On ne le trouve égalé ailleurs que chez une mère non corrompue et son nourrisson se souriant mutuellement, ainsi que, dans les pays occidentaux, chez un certain type de personnalité ouverte.
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Un jour, la mère de Petit Chaperon Rouge l'envoya porter à manger à sa grand-mère à travers bois et en chemin, Petit Chaperon Rouge rencontra un loup. Quel genre de mère envoie donc une petite fille dans une forêt où il y a des loups? Pourquoi n'y va-t-elle pas elle-même ou n'accompagne-t-elle pas Petit Chaperon Rouge? Si la grand-mère manque de ressources à ce point, pourquoi la mère la laisse-t-elle vivre toute seule dans une cabane isolée?
[...] La mère, à l'évidence, essaie de perdre sa fille "accidentellement".
[...] La grand-mère vit seule et ne verrouille pas sa porte, peut-être dans l'espoir qu'il se passera quelque chose d'intéressant, le genre de choses qui n'arriverait pas si elle vivait en famille.
[...] Dans cette perspective, la morale de l'histoire n'est pas que les jeunes filles innocentes doivent se tenir à l'écart des forêts où il y a des loups mais que les loups feraient bien d'éviter les jeunes filles à l'air innocent et leurs grands-mères. Bref, un loup ne devrait jamais s'aventurer seul dans la forêt.
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C’est le besoin de sensation qui rapporte de l’argent aux propriétaires de montagnes russes, et qui rend les prisonniers capables de n’importe quoi pour éviter d’être mis au secret. Le deuxième est le besoin d’être reconnu, la recherche d’une catégorie spéciale de sensations ne pouvant être fournies que par un autre être humain ou, dans certains cas, par un autre animal. C’est ce qui fait que le lait ne suffit pas aux bébés singes ni aux nouveau-nés humains ; ils ont aussi besoin du bruit, de l’odeur, de la chaleur et du contact maternels, sans quoi ils dépérissent, tout comme les adultes quand personne ne leur dit bonjour.
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Les enfants apprennent à accepter des réponses fausses. Les adolescents se la posent entre eux et interrogent leurs aînés. Les adultes l’éludent en acceptant les réponses équivoques de leurs supérieurs. De vieux philosophes avisés lui consacrent des livres sans jamais apporter de réponse. Elle contient à la fois la question primordiale de la psychologie sociale (Pourquoi les gens s’adressent-ils la parole ?) et celle de la psychiatrie sociale (Pourquoi les gens aiment-ils plaire ?). De la réponse dépendent celles aux questions posées par les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse : guerre ou paix, famine ou abondance, maladie ou santé, mort ou vie. Si très peu de gens parviennent à répondre à cette interrogation, au cours de leur vie, il n’y a là rien de très étonnant, puisque la plupart passent leur existence sans trouver de réponse à la question immédiatement précédente : Comment fait-on pour dire bonjour ?
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L’état du moi, dans lequel la personne examine objectivement son environnement, en calcule les possibilités et probabilités sur la base de l’expérience passée, est appelé état du moi adulte, ou l’Adulte. L’Adulte fonctionne comme un ordinateur.
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Un conte de fées peut révéler des éléments de scénario sans cela difficiles à déceler, tels que « l’illusion ». L’analyste transactionnel pense que les symptômes psychiatriques résultent d’une certaine forme d’illusion sur soi-même. Et les patients peuvent être guéris, justement, parce que leur vie, leurs infirmités, sont fondées sur des inventions de l’imagination.
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La littérature psychanalytique accorde la plus grande attention à la signification symbolique des cailloux dans le ventre du loup. Pour l’analyste transactionnel, toutefois, le plus significatif réside dans les transactions entre les personnes concernées.
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La liberté donne le pouvoir de poursuivre ses propres desseins, et le pouvoir donne la liberté d’intervenir dans les desseins d’autrui. Même si l’issue est déterminée par des hommes qu’il ne connaît pas ou des germes qu’il ne verra jamais, les dernières paroles de chacun, et l’inscription de sa pierre tombale, diront son effort.
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Avec les femmes, c’est légèrement différent. Si l’une a besoin du signe tangible que je l’accepte, je lui serre la main de façon appropriée ; si (comme je le sais maintenant) une autre répugne au contact avec les hommes, je prends congé d’elle courtoisement, mais sans poignée de main obligatoire. Ce dernier cas met particulièrement en lumière la raison pour laquelle il ne faut pas serrer la main de but en blanc : si je le faisais avant de savoir à qui j’ai affaire, j’éveillerais son aversion. En fait, je m’imposerais, je lui manquerais de respect en l’obligeant, sous prétexte de convenances, à me toucher et à se laisser toucher.
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De nombreux patients, venant chez le psychiatre pour la première fois, se présentent et lui serrent la main au moment où il les fait entrer dans son bureau. Certains psychiatres, en fait, tendent la main les premiers. J’ai une politique différente. Si le patient tend la main de façon cordiale, je la lui serre pour éviter toute impolitesse mais d’une manière qui n’engage à rien, parce que je me demande pourquoi il se montre si cordial. S’il la tend comme s’il considérait simplement cela comme le bon usage, je lui retourne le procédé de façon telle que nous nous comprenons : cet aimable rituel ne viendra entraver en rien la tâche qui nous attend. Si sa manière de me tendre la main montre qu’il est désespéré, je la lui serre fermement, en homme qui comprend la situation.
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