Citations sur Comme des bêtes (41)
Nous
les fées
parfois
entendons
du monde d’en bas
certaines voix
s’élever.
Certaines voix
discordantes
dissonantes
les voix de certains normaux
anormalement normés.
Ils rient avec les égarés
puis
un sourire aux lèvres
continuent leur chemin
leur chemin de normaux
anormalement normés.
Cela nous console
nous
les fées
de savoir que certains
dans le monde d’en bas
certains normaux
anormalement normés
des égarés
n’ont pas peur
aux égarés
font confiance
certains.
Cela nous console
nous
les fées
cela nous console de savoir
le monde d’en bas
par endroits
anormalement normé.
Devant l’institutrice qui, je vous le répète, n’était pas une tendre, elle l’a embrassé, lui, son fils, notre idiot de l’école. Et elle ne l’a pas embrassé vite fait, sans y penser, par habitude, non, elle l’a embrassé avec une application et une lenteur incroyables. Ce baiser de mère, moi il m’a bouleversé. Vraiment. Un pareil amour entre une mère et son fils, je n’avais jamais vu ça. Je ne savais pas que c’était possible.
comme des betes violaine
A nos oreilles
comme des chatouilles
le rire des géants
Leur rire
pour de petits riens
un rayon de soleil sur le nez
trois fourmis soulevant un brin d'herbe
leur rire
aux géants
pour de petits riens
Mais on ce n'est pas n'importe quoi ! C'est n'importe quoi seulement si on se positionne en humains bien rigides, bien droits dans nos bottes ! Mais essayez de réfléchir comme lui. Essayez de faire un pas de côté
Bon, c'était pas comme on aurait fait traditionnellement, ça faisait un peu hippie, mais ça on est habitués, y ena d'autres dans la montagnes. Mais chez eux c'était pas mal. Ça faisait hippie, mais hippie sérieux, ça faisait pas gitan comme chez d'autres.
Je ne dis pas que tous les hommes sont des salauds et toutes les jeunes filles leurs proies, je ne dis pas cela. Je dis que certains, et pas forcément ceux qui paraissent les plus instables ni les plus marginaux, certains dérapent.
C'est pour ça que nous sommes partis. Parce que j'ai compris que l'enfermer dans un hôpital, quoi qu'en disent les spécialistes, ne serait pas la solution. Parce que je savais que c'était de grand air qu'il avait besoin, de nature, de calme, d'espace. Il avait besoin de liberté (...).
Vous aviez du fric à gaspiller, c'est ça ? Des rotations en hélico à amortir ? Vous n'aviez pas fait votre quota d'interventions musclées ? Il vous fallait de l'action, une poussée d'adrénaline ? C'est ça ?
Non, je ne me calmerai pas ! Vous enfermez mon enfant et vous voulez que je reste calme ? Vous enfermez mon garçon que toute sa vie j'ai justement protégé de ça, d'une vie enfermée. Vous le mettez en cage, et vous demandez à moi, sa mère, de rester calme ? Mais ils sont où, vos psys, ils sont où ceux qui comprennent quelque chose ? Il n'y a personne chez vous qui s'intéresse un peu aux gens différents ?
Préciser ce que disent les vieux ? Je vous l'ai dit, ce problème avec les fées. Les vieux en démordent pas. Les fées, si on a le malheur de leur reprendre un enfant, deviennent pires que des sorcières. Ils disent que ce qui va se passer va être terrible, que le village se remettra jamais de la malédiction. Je vous répète ce que j'entends.