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Tu es pressée, attrape le livre sur le présentoir des nouveautés à la bibliothèque de ta ville, attirée par sa belle couverture bleue et son titre. Un moment de tranquilité dans la journée, tu lis le résumé le trouve lisse.... pas gai mais lisse. Tu te dis que tu vas passer un bon moment, t'installe tranquillement dans le canapé avec le chocolat.... et tu commences à lire.... C'est la vie d'une pauvre femme... Tu te prends la première claque à la page 15, le coup de poing qui te coupe le souffle te percute à la page 17. Tu refermes le livre et relis le résumé, et là tu comprends, ce n'est pas lisse, c'est résigné tout en retenue... Cette histoire est un hommage à une mère. C'est superbe, percutant avec des mots simples et si parlants. A lire, une découverte !


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Voilà un roman que j'ai eu un mal fou à ne pas lire d'une traite. Il ne s'agit pourtant pas d'un thriller, mais d'une histoire familiale presque banale. Suzanne, soixante dix ans, vient de mourir. Ses dernières heures sont racontées par l'une de ses filles, Gabrielle. Puis, nous remontons le temps pour faire la connaissance de la défunte. Avant qu'elle ne devienne une épouse puis très vite une mère, Suzanne a vécu une enfance tourmentée. Enfant non désirée d'une « fille-mère », elle a été recueillie par sa grand-mère et sa tante, auprès desquelles elle a vécu une petite enfance dorée. Mais hélas, cela n'a duré qu'un temps, elle a dû partir vivre chez sa mère. Les années qui ont suivi ont été pour Suzanne et son petit frère, né lui aussi « par erreur », un véritable cauchemar.

J'ai beaucoup de tendresse et de compassion pour Suzanne, malheureuse dans son couple et pourtant incapable de quitter un mari volage, tyrannique et égoïste. Elle était si fière d'avoir fondé une famille, contrairement à sa mère qui cumulait les amants et délaissait ses enfants, qu'elle ne peut mettre une croix sur cet idéal et partir vers l'inconnu avec ses deux filles. le manque de confiance en elle, entretenu par son mari, la tétanise. Alors elle courbe le dos et vit par procuration, s'accrochant à ses filles en tentant de leur apporter toute la tendresse et la stabilité qu'elle n'a pas eues. Je dois aussi évoquer l'amour des filles pour leur mère, leur tristesse face à son sort peu enviable. On sent dans le récit de Gabrielle toute la tendresse qu'elle ressent pour sa mère et la tristesse face à sa disparition. A noter l'utilisation de la deuxième personne du singulier, qui donne au texte une intensité supplémentaire.

Fabienne Bertaud fait ici une analyse très fine de ces femmes qui ne quittent pas le foyer, en dépit de souffrances endurées pendant de longues années. C'est une histoire qui m'a remuée et particulièrement touchée. Suzanne est un personnage que je n'oublierai pas de si tôt

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Une jolie couverture laissant une large part à un beau ciel, un titre intriguant, une maison d'édition inconnue………il n'en fallait pas plus pour me donner envie de lire ce livre. Et j'en suis fort aise car sitôt ouvert, je n'ai pas pu le lâcher. Point de suspense, point d'action effrénée, point d'humour, point de figures de style…….Alors quoi, me direz vous ?
Ce livre est la simplicité même, la vie, la mort, la joie, la peine, la résignation, le don de soi, l'amour, la révolte.
Ce livre ressemble à ce que tout un chacun peut vivre à un moment ou à un autre dans son existence. C'est certainement pour cela que je m'y suis plongée totalement.

Les mots sont simples, les phrases aussi ; et pourtant Fabienne Berthaud réussit à toucher au coeur, et fait réagir. Les souvenirs remontent.
Combien de fois ai-je eu envie de secouer Suzanne en lui disant « tire toi, il ne te mérite pas » ?
Combien de fois ai-je eu envie d'insulter Franck, ce type possessif, violent, manipulateur, hautain, orgueilleux, méprisant ?
Combien de fois j'aurais voulu être la fille de Suzanne pour lui ouvrir les yeux ? Mais à sa place, aurais-je pu ou su le faire ?

Avec beaucoup de pudeur, avec des expressions joliment travaillées, sous la plume de la narratrice qui n'est autre que la fille cadette de Suzanne, Fabienne Berthaud sans nier la réalité, rend la dureté de l'existence un peu plus racontable.
Une déclaration d'amour d'une fille à sa mère qui n'est plus, qui ne dit pas son nom, mais qui en a que plus de valeur.

Le jardin sur le ventre, est l'une d'elle ; mais je laisse le lecteur en découvrir la signification.

Je remercie infiniment les éditions Hugo et compagnie, et Bob pour cette superbe découverte.
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Suzanne n'a pas choisi sa vie, c'est la vie qui décide pour elle.
Très vite, elle devient une enfant hypermature par la force des choses afin de s'accomoder des brusques séparations et de l'insécurité permanente que fait régner une mère imprévisible.
Rien d'étonnant qu'une fois devenue adulte elle se trouve un mari tout puissant, sûr de lui, séducteur, forcément rassurant, imbu de sa personne mais qui lui fait l'honneur de la choisir, de la désirer, elle. Lui aussi décidera de tout, elle laissera faire, vivra dans son ombre.

La boucle est bouclée. Suzanne s'est jetée dans la gueule du loup comme avant elle était livrée, impuissante, à sa mère. Se soumettre plutôt que d'être abandonnée, c'est là son problème.

"Tu as toujours été du côté des victimes qui se taisent. Qui ne bronchent pas. Qui subissent sans sourciller. Tu as toujours cru que la soumission te permettrait d'accéder à une existence plus correcte. Sans trop de complication. Relativement tolérable."

Enfant non désirée, bonne petite-fille, soeur protectrice, épouse soumise, mère aimante, elle n'a jamais vécu pour elle. Suzanne est morte comme elle a vécu, elle est partie sur la pointe des pieds sans faire de bruit. Tout juste si elle ne s'excuserait pas pour le dérangement...

Sans larmoiements inutiles, un bel hommage rendu par une fille à sa mère pour nous conter la douleur de passer à côté de soi-même. le tendre portrait d'une femme ordinaire pour une vie qui, au final, est loin de l'être.

Et un titre qui pourrait presque donner un sens à la mort...


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Combien d'entre nous se sont reconnues dans le récit de cette pauvre vie, tellement ordinaire mais tellement touchante ! le récit est imprégné d'amour, pas un poil de compassion, à lire d'une traite! L'écriture est fluide et belle malgré la noirceur de certains passages. Un jardin sur le ventre...Le titre ne pouvait pas mieux correspondre à l'histoire que l'on ne peut pas oublier. Un livre profond de tous sentiments humains, sur la vie tout simplement...
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La quatrième de couverture dit :
C'est l'histoire ordinaire de gens ordinaires dans une région où il ne fait ni beau ni mauvais. C'est l'histoire d'un peu tout le monde. L'histoire d'une vie fauchée. D'un amour qui s'arrête. D'une mère qui part. D'un mari qui devient veuf. D'un veuf qui ne veut pas le rester. C'est l'histoire de gens qui ne se comprennent pas. D'une soeur qui regrette. D'un frère qui revient. Il y a des petits-enfants qui souffrent, qui se taisent. Des filles qui pleurent, qui fument et des chiens qui aboient. C'est l'histoire banale de la vie et de la mort.

Mais c'est surtout l'histoire de la vie de Suzanne. Elle qui meurt à 70 ans et qui laisse son mari Franck et deux filles Marie et Gabrielle.
Son mari est une forte personnalité, de celle qui écrase les autres, un être égoïste et tyrannique.
Et c'est Gabrielle qui raconte la vie de sa mère. La Mémère qui l'a élevée et cajolée, une mère Bertrande, incapable d'amour hormis envers les hommes. Tante Jackye malade après la Seconde Guerre Mondiale et qui mourra de tuberculose. Puis, Suzanne obligée de vivre avec sa mère. La pension, les amants de passage de sa mère toujours nombreux, son demi-frère Antonio, sensible et malhabile. La rencontre avec Franck. Un bonheur de quelques mois qui laissera vite place à la désillusion. Une vie étouffée à craindre les excès violents de son mari, à s'effacer devant lui. Toujours. Lui laisser le devant de la scène et « courber l'échine ». Retenir sa respiration quand il rentre le soir et ne rien dire. Et faire comme si tout allait bien...
Certains se poseront la question : pourquoi ne l'a-t'elle pas quitté quand il était encore temps ? Parce que dans les années 60 et 70, le divorce était mal vu.

Les sentiments de Gabrielle apparaissent à travers ce récit. Ni elle, ni sa soeur n'étaient dupes du comportement de leur père. Autant de mots qui lèvent le voile sur cette famille.
Comment cet homme va réagir après le décès de sa femme? Je vous laisse le découvrir...

J'ai été énormément touchée par cette lecture ! Et je suis encore remplie d'émotions peut-être parce qu'il a trouvé des échos en ma personne. Je l'ai terminé avec une boule dans la gorge...
Sans jamais tomber dans le pathos, il s'agit d'un livre terriblement juste sur la vie de gens qui comme Suzanne "paraissent" ordinaires.

Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Un réel coup de coeur pour ce livre, on se sent rapidement proche des personnages. L'histoire est simple mais la plume de l'auteure la rend exceptionnelle. je l'ai dévoré
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A peine fait-on connaissance avec Suzanne qu'elle meurt d'une hémorragie cérébrale. Gabrielle, sa fille cadette, reprend le fil pour nous conter l'histoire de cette mère, mal aimée, qui leur a donné tant d'amour à elle et à sa soeur. Quelle triste vie que celle de cette femme qui volera de tant à autre des moments de bonheur bien éphémères. La narration est volontairement monocorde, les phrases sèches incisives et très courtes afin de créer une ambiance sans pathos mais sans espoir aucun. Ce roman est très attachant et le malaise au quotidien parfaitement rendu. Il y a une grande sensibilité chez cet auteur. Un moment de lecture qui, sans bruit, nous interpelle et nous fait réfléchir sur la violence ordinaire, sans traces physiques, qui détruit jour après jour.
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Gabrielle raconte la vie de sa mère soumise , Suzanne qui vient de décéder, ses souffrances, le comportement odieux de son père depuis toujours envers sa mère.
Je me suis attachée à Suzanne qui a connu plus de malheur que de bonheur dans sa vie.
Les phrases sont simples mais travaillées et elles touchent profondément.
Le titre et sa signification m'ont émue.
C'est un roman poignant sur la vie d'une famille ordinaire!
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L'auteur décrit la vie de cette femme avec une grande intensité, des mots forts, sincères, sans artifice. Une enfance difficile, un amour qui s'étiole, une femme qui se débat en silence, l'amour d'une fille pour sa mère disparue… Autant de thèmes qui rendent ce livre mélancolique et rempli de tendresse. C'est aussi l'histoire des non-dits et des gens qui se taisent, parce que c'est parfois mieux ainsi. le coeur se serre à la lecture de ces lignes…
Lien : http://lagouluelitteraire.6m..
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