AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Hadès Palace (10)

Sa faille secrète, pourtant, celle qui donne cette aisance de serpent à sa colonne vertébrale, personne n’en connaît l’existence.
Voilà bientôt cinq ans, son frère aîné, Ivan, a été chassé par sa faute du cirque familial où ils exécutaient ensemble, l’un comme porteur, l’autre comme voltigeur, un numéro d’acrobatie mis au point depuis leur enfance.
Commenter  J’apprécie          10
Moitié contorsionniste, moitié mime, surnommé par ses amis Max-la-vipère, Maxime est une de ces stars atypiques dont s’enorgueillit le Piano-Strass. Son numéro, qui mélange arts du cirque et de la scène, est une succession de sketchs quasi muets, accompagnés au choix par un ragtime, une barcarolle ou quelque chanson enregistrée, au cours desquels son corps, en arborant des formes étonnantes, fait oublier ce qu’il a d’humain et transfigure l’espace pour y inscrire cent histoires.
Commenter  J’apprécie          10
Cela suffit-il à faire vivre la maison ? Pas vraiment. Mois après mois, on prédit sa fermeture imminente. Chacun, alors, redoublant d’assiduité, rameute voisins, amis, collègues de bureau et cousines de province. Pour stimuler son monde, le patron couvre façade et murs d’affiches scintillantes à l’image des réjouissances à venir. La dernière placardée, justement, annonce au public un de ses artistes préférés :
Commenter  J’apprécie          10
Au sous-sol aussi, l’on cause et l’on boit. En revanche, on n’y fume guère : spectacle oblige.
Celui-ci se déroule sur une scène plus exiguë qu’un trottoir, flanquée d’un piano droit comme un réverbère, que se partagent — chacun sa soirée — trois pianistes jaloux de leur talent. En quoi consiste-t-il ? En un joyeux désordre où se bousculent chanteurs, danseurs, travestis, acrobates, comiques, illusionnistes, celui-ci professionnel, celui-là beaucoup moins, sans compter quelques
inclassables dont les bizarreries suscitent, de façon arbitraire, sifflets ou enthousiasme. À la demande, le patron, un barman, voire un client hardi, montent aussi sur scène pour faire leur numéro, recueillir les bravos, répondre du tac au tac aux lazzis. Bref, les semaines fastes, les fidèles y passent toutes leurs soirées, préférant cent fois ce trou à vauriens au Devil’s Paradise de Broadway.
Commenter  J’apprécie          10
Au rez-de-chaussée, entre des murs pourpres d’où émergent les visages de Mistinguett, Judy Garland, Piaf, Tino Rossi et Fred Astaire, on boit, on fume, on cause, accoudé au bar ou juché sur un tabouret, voire sur une de ces tables de bistrot qui, bien que dénichées aux puces, garantissent l’authenticité de l’endroit. Ici, barmen, clients, artistes et noceurs, tout le monde se connaît, se tutoie, s’embrasse sans préjugé. C’est là un des prodiges réalisés par le patron, Ljuban Popic, un grand Yougoslave aux joues rouges et à la brosse blanche : offrir à une clientèle que le quartier incite au romantisme un lieu à la fois canaille et convivial.
Commenter  J’apprécie          10
Blotti dans une ruelle du Marais, le Piano-Strass est un de ces cabarets de poche dont la survie tient autant de l’insolence que du miracle. Ouvert depuis bientôt quinze ans, il se remplit
vaille que vaille au gré des saisons, des impôts, de la pluie, des embouteillages, du programme du jour, de l’humeur du patron, de l’état d’ébriété du pianiste et de cent impondérables, tels que l’élection de M. Univers, la coupe du monde de french-cancan ou la visite à Paris de la reine-mère du Lichtenberg.
Commenter  J’apprécie          10
L’illusion est la vérité première du bateleur. Les nuits de cafard, en grimant son visage de bleu et d’or, en arrachant des étoiles à ses mains, il entraîne les foules dans le carrousel du rêve. Et si sa flamme s’éteint à la fin du spectacle, elle se rallume dès le lendemain soir : un vrai artiste fait feu de toute croix.
Commenter  J’apprécie          10
A force de rêver, j’ai atteint le soleil.
Je t’en offre un morceau pour défier ton sommeil,
Libérer ta folie ou violer tes images,
Pour qu’on s’y baigne ensemble au mépris des nuages.
Le ciel, ce n’est pas loin du tout.
Regarde : le soleil est debout.
Il s’envole, mais il reste avec nous.
Lon Orfelt - Chansons :
Terre, lune, soleil.
Commenter  J’apprécie          10
J’ai décroché la lune et je ne sais qu’en faire :
Y pendre ma nacelle comme à une montgolfière,
Lui donner un visage, t’oublier avec lui,
Ou la peindre en veilleuse pour mieux troubler tes nuits.
D’accord, je voyage dans la lune,
Je plane, tout seul parmi les dunes,
Mais je chante : ça endort la rancune.
Commenter  J’apprécie          10
La terre tourne à vide, et moi je tourne en rond
À compter les virgules égarées dans ton nom,
Jongler avec les mots, bousculer le silence,
Et porter sans faiblir le poids de ton absence.
La terre, c’est pas la mer à boire.
Pourtant, elle nous prend nos histoires,
Nos amours, et jusqu’à leur mémoire.
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (83) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les plus grands classiques de la science-fiction

    Qui a écrit 1984

    George Orwell
    Aldous Huxley
    H.G. Wells
    Pierre Boulle

    10 questions
    4884 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

    {* *}