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Critique de OverTheMoonWithBooks


J'avais été conquise par l'adaptation de Dracula , célèbre roman de Bram Stoker qu'avait fait Georges Bess il y a quelques années. Alors quand j'ai vu qu'il avait adapté Frankenstein, un autre pilier de la littérature gothique (avec un roman que j'avais beaucoup apprécié qui plus est), il ne m'a pas fallu longtemps pour me ruer sur les étagères de la médiathèque.

Le roman de Mary Shelley est une référence qu'on ne présente plus et trop souvent réduit à ses adaptations cinématographiques plus ou moins bancales alors que le roman est un tour de force.
Je me souvenais encore bien du roman et de sa chronologie, ce qui a donc beaucoup aidé ma lecture et m'a permis de me concentrer sur l'adaptation. Bien entendu, une fois de plus, j'ai été totalement séduite par l'aspect graphique avec ces traits à l'encre qui rendent magnifiquement bien la dimension gothique du récit. Cette fois j'ai été davantage frappée par la récurrence de motifs comme celui de la mort dans plusieurs scènes. Par exemple, dès les premières pages avec les pages du journal de Walton dans lesquelles il décrit le paysage des glaciers puis plus tard le corps de Victor Frankenstein. Bien que les dates évoquent notre été, l'ombre de la mort semble rodée partout autour des personnages, prête à les engloutir dès qu'ils baisseraient leur garde.

Le roman dans son ensemble est très bien rendu et on retrouve la structure et la valeur quasi bibliques de ce récit qui met en scène l'hubris de l'humain qui a croqué le fruit de la connaissance qui le fascine au point qu'il devient non seulement un apprenti sorcier mais se rêve en nouveau Dieu.
En revanche, ce que je n'ai pas retrouvé du roman c'est la profondeur des portraits des personnages (du duo maudit) avec Victor Frankenstein tellement arrogant, peu honnête et flagorneur qu'il est devenu un des personnages que j'ai le plus détesté dans la littérature classique. Et au contraire sa créature qui m'avait inspirée tant de compassion et de dégoût pour la part d'ombre de la civilisation. Mais les supports sont différents et se complètent tout de même magnifiquement. Georges Bess a une fois de plus merveilleusement mis en scène ce roman en insistant sur les contrastes entre nos ombres et lumières en plus de celles de l'histoire.

Chapeau l'artiste !
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