Ce que (les auteurs de fiction) perdent en exactitude, ils le gagnent en vision, en intelligence de la perspective, et, paradoxalement, ils sont moins anachroniques, car au lieu d’être cramponnés aux méthodes et aux façons de voir de leur propre temps, ils sont capables d’empathie avec les peuples des temps reculés.
C’est fascinant, car l’histoire est parfois plus fantasy que la vraie fantasy !
Ainsi, alors même qu’il s’agit d’un genre intensément nostalgique, tourné vers le passé et souvent soupçonné de s’y complaire, la fantasy accompagne les transformations du regard que nos sociétés portent sur le monde, et la façon dont elles relisent leur propre mémoire.