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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une histoire drôle, poétique et tragique. Une très belle couverture avec La vie et la mort de Gustav Klimt.
Quel parcours pour une jeune irlandaise de seize ans !
Jane Molly Wesh va devenir esclave pendant quelques années pour couvrir les frais de sa traversée de l'Atlantique. Ainsi en était-il pour les condamnés à l'exil ainsi que les plus pauvres. Mais bien qu'elle soit blanche, elle n'en est pas moins une femme et à ce titre subira les assauts de son maître comme les esclaves noires.
Quelques années plus tard, en Afrique, un jeune européen tue des gorilles.
Avec beaucoup de talent, Bessora relie deux continents, le passé et le présent, l'histoire de la lignée de Jane. Vous, les ancêtres s'adresse à tous les amoureux de réalisme magique.
Bessora porte un regard différent sur l'esclavage et le racisme, nous sortons des sentiers battus.
J'ai bien l'intention de lire d'autres romans de l'auteure.
Merci aux éditions JC Lattès
#Vouslesancêtres #NetGalleyFrance
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Elle a à peine six jours quand son couffin végétal dérive sur les bords du fleuve et qu'une femme, Abigail la recueille comme son propre enfant. C'est en Cornouailles que naît Jane, cette enfant boiteuse, d'une mère qui se meurt après lui avoir donné la vie.
Jane, à seize ans, est recrutée par un Lord et va être à tord, accusée de vol. Bannie d'Angleterre, elle est exilée en Amérique comme esclave pendant une période de sept ans.
Vous les ancêtres, est l'histoire d'une enfant devenue femme trop jeune, d'une amitié entre deux jeunes filles, Jane et Sarah, liées sous le toit d'un seul maître . Jusqu'au jour où les liens sont rompus.
Comment vivre sa nouvelle liberté quand on a rien et en plus quand on est boiteuse ?

Cette plume de Bessora vibre d'une puissance inouïe nous dépeignant entre réalisme et mystère le destin d'une femme hors norme, et les origines de cet homme, une siècle plus loin, Johann hanté par sa bisaïeule dont il s'est fait la promesse de tuer.
#Vouslesancêtres #NetGalleyFrance


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Ce roman, je l'ai fini il y a plusieurs jours déjà et pourtant je n'en avais pas encore parlé. J'avais besoin de digérer ma lecture et de comprendre.

J'ai énormément aimé la plume de l'autrice, l'histoire de Jane, cette "boiteuse" déportée aux Amériques après avoir été accusée de vol et esclave durant 7 ans dans une plantation, son apprentissage de la lecture avec la bible, la découverte d'un verset qui promet une descendance puissante à une boiteuse affligée.

C'est puissant, effroyable, toute cette partie m'a beaucoup plu.

Deux siècles plus loin, un homme part à la recherche des gorilles et découvre un secret qui le relie à la dynastie des boiteux.

Autant j'ai aimé le parcours des femmes dans ce roman autant celui des hommes m'a laissée "insensible". Je n'ai pas toujours tout saisi, je me suis parfois sentie en marge de l'histoire, c'était curieux comme sensation.
Je pense que je suis passée à côté d'une partie de l'histoire, et pourtant, c'est un roman tellement puissant que je ne regrette pas de l'avoir lu.

C'est un livre que je relierai parce que je n'étais sans doute pas dans les meilleures dispositions pour l'apprécier dans son intégralité.
Mais rien que pour l'histoire de Jane et de ses filles, ça valait le coup.
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BESSORA – VOUS,LES ANCËTRES – 2023

Je ne suis pas sûr que vous survivrez éthiquement et moralement à cette histoires d'ancêtres du futur, “Nos ancêtres, les Vénusiens ou les Martiens”, ici simplement les Noirs d'Afrique Noire d'aujourd'hui vus comme les ancêtres des esclaves ou anciennement esclaves noirs d'Amérique, du Maryland précisément. Les racines sont dans les fleurs des arbres à fleur, dans les frondaisons fleuries de quelque rouge flamboyant ou jaune rooibos. Les Roots des esclaves noirs d'Amérique sont dans les Africains d'aujourd'hui. Mais cela n'est qu'un détail et les “roots” ne sont qu'une production cinématographique ou télévisuelle de plus. Nelson Mandela est l'ancêtre de Sally Hemings et de son fils, esclave comme elle même qu'il est le rejeton, rejeté vraiment, de Thomas Jefferson dont il ne porte pas le nom et qui en a fait son esclave de maison à la Maison Blanche où il sert les repas à son “père” le président et ses relations blanches. Les noirs mangent à la cuisine, y compris le rejeton présidentiel.

Qu'on prenne la Mary du Maryland, dans un sens ou dans un autre, on n'a que des situations tordues. Mary II (1662-1694), la Reine de l'Angleterre de la Glorieuse Révolution, 1688, et de la Bill of Rights, 1689, règne sur un état, le Maryland, où la majorité de la population est noire et n'a aucun habeas corpus, quoi qu'en dise ou puisse en dire Bessora, il est vrai sur des blancs.

Dans les années 1630, la colonie de St. Mary's City a été fondée. Très vite, les premiers esclaves africains ont été importés [comme des marchandises, du matériel ou du bétail] dans la province du Maryland en 1642 afin de développer l'économie d'une manière similaire à celle de la Virginie, le tabac étant la culture de base, à forte intensité de main-d'oeuvre. En 1755, environ 40 % de la population du Maryland était composée d'Afro-Américains, pour la plupart réduits en esclavage. En 1790, la population totale était de 319 728 personnes, dont environ 150 000 esclaves.

Et de toute façon l'autre Mary que les Américains voient derrière ce Maryland, c'est la concubine du Saint Esprit qui a pris corps un soir dans le Temple de Jérusalem où Mary tissait le voile, l'un des nombreux voiles de Salomé et de sa danse, qui a pris corps disais-je sous la forme d'un des prêtres de ce Temple qui avait eu tout à coup et soudainement une envie urgente qu'il satisfit sur la première enfant venue, enfin pas tout à) fait enfant car elle avait plus de treize ans, même si ce plus n'était qu'un à peine treize ans.

Dans ce contexte de production d'enfants, parfois devenus Messies et fils de quelque Dieu, on ne sera pas surpris que la plantation des esclaves concernés soit une ferme laitière qui fait son beurre, j'entends du fric, avec le lait de ces esclaves que l'on traie tous les jours et qui donnent du lait de façon permanente à condition qu'on les traite comme des vaches et qu'on fasse en sorte qu'elles soient enceintes tous les dix-huit mois, non pas pour permettre la survie de l'espèce ou de la communauté, mais pour permettre la continuation du profit du planteur éleveur d'esclaves femelles qu'il fait monter par tous les blancs possibles et qui vendra le lait à prix d'or, et les enfants après quatre ou cinq ans à prix d'uranium. L'or est tellement désuet et périmé quand on parle d'esclavage. Tintin en a fait de l'or noir, désignant justement ainsi les esclaves de ce commerce, côté Océan Indien et Mer Rouge. Alors parlons d'uranium noir qui a en plus de sa valeur une influence irradiante qui s'ajoute à la profondeur mentale de tous les irradiés blancs, pas des noirs qui n'ont pas de mental, profond ou pas profond, simplement pas de mental du tout.

Reprenons à zéro après ce délire.

L'histoire commence à la fin du 17ème siècle au Maryland, en fait en Cornouailles, mais ce n'est qu'une racine nostalgique qui n'est pas la vraie racine de l'histoire. Fille laitière d'une ferme de Cornouailles, elle sera déportée au Maryland pour sept ans d'esclavage bien mérité – elle le dit elle-même – car elle a renversé le pot de lait qu'elle ramenait à la ferme. Pauvre …

Perrette, sur sa tête ayant un Pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville.
Légère et court vêtue elle allait à grands pas,
Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
Cotillon simple, et souliers plats.

Adieu Cornouailles, Angleterre, Grande Bretagne et Royaume Uni. L'esclavage n'est qu'un plus où on ne peut pas tomber plus bas. Et sept ans c'est rien quand on en a même pas treize, peut-être seulement dix ou onze, l'âge normal de mariage des filles en Angleterre en ce temps-là comme dans les colonies d'ailleurs dont le Maryland n'est qu'un exemple exotique.

Et notre Perrette se retrouve fille de plantation, c'est-à-dire esclave corvéable, taillable et baisable à merci. Plantation laitière qui nourrit une étable de femmes noires et quelques esclaves à durée limitée blanches venues d'Angleterre par décision de justice. Elles doivent être enceintes tous les dix-huit mois pour qu'elles produisent du lait de façon continue. Notez que quand elles sont enceintes les soumettre à des rapports sexuels est un gaspillage monumental puisqu'elles ne peuvent pas le devenir davantage et qu'en plus cela risque de provoquer des complications comme fausses-couches et traumatismes multiples chez le bébé, s'il naît. Oh ! combien ils savent tout cela nos planteurs et leurs personnel blanc.

Tant qu'on parle de cette situation épineuse qui vous monte l'épine en obélisque en plein centre de la place de la concorde, on suit la ligne du temps normal. Mais quand l'esclavage s'arrête, pour notre cornouaillaise après sept ans et quelques prolongations, on quitte la ligne normale du temps et on essaie de retrouver les ancêtres de ces esclaves noires, et on les retrouve donc en Afrique où les esclaves noires ont leurs racines. Merci, seigneur, Merci mon Dieu, Merci Petit Jésus. Et tout pourra peut-être finir bien avec quelques millions de mort en cours de route, mais les survivants seront « heureux d'être et peureux de paraître, et ils paniqueront devant la perspective inéluctable de disparaître qu'ils diaboliseront ». Mais tout cela n'est valable que pour les noirs, même s'ils n'ont qu'une seule goutte de sang noir. Qu'en est-il alors des blancs, les descendants des planteurs ou esclavagistes qui n'ont pas la moindre goutte de sang noir ? Et c'est alors qu'ils s'imaginent que leurs ancêtres sont les Européens, du moins tant qu'ils restent sans la moindre goutte de sang « coloré » et depuis 1917 ou à peu près ils ont décidé, ces descendants d'esclavagistes, que l'Europe était leur terrain de football américain, leur terrain de jeu, leur cour de récréation, et qu'on se le dise bien entre les deux oreilles, nous n'enverrons pas de militaires mais vous aurez tout le matériel possible même si vous ne savez pas trop vous en servir. Qu'importe le coût pourvu qu'on ait la guerre. C'est là la différence d'avec les noirs. Ce sont les noirs d'Afrique qui aujourd'hui s'installent aux USA, deviennent même Président s'ils ont eu la chance de naître d'un parent américain et sur le sol américain.

Pervers je vous dis, et Bessora nous perd dans les dédales d'une généalogie mentale qui n'en finit pas de nous tirailler, de tirailleur indigène en tirailleur sénégalais, jusqu'aux limites extrême d'un irréalisme qui nous prend à la gorge et nous prend la tête et nous fait nous demander, mais à quoi bon de savoir, pourquoi il y avait dans un cimetière bordelais une enterrée noire du treizième siècle momifiée par le calcaire et que j'ai vue, sans toucher, au moins deux fois quand j'étais gamin et qui a disparue depuis un certain temps, et j'ai vérifié lors de ma dernière visite. Alors nous avons tous du sang noir, au moins une goutte, nous les natifs authentiques de cette bonne ville de Bordeaux, et que dire des esclaves qui sont passés à Bordeaux dans les maisons du commerce triangulaire du quai des Chartrons entre la Halle au tabac aujourd'hui devenu centrer culturel et le quai de Bacalan du port à la morue (Bacalan en Occitan et Bacalhau en Portugais) qui détenait les esclaves, ou quelques esclaves dans les arrières de certaines maisons, comme le 95, et qui devaient en vendre quelques uns ou quelques unes pour devenir les bonnes de quelques maisons de la bourgeoisie du bouchon. Nous avons tous des ancêtres africains, et alors !?

Je dois dire que je me suis un peu perdu dans les souvenirs d'Afrique et mes amis africains, comme Pierre Ngeyitala de Kinshasa que j'ai aimé comme un frère, un frère noir, comme moi j'étais le frère blanc de ce nouvel ordre religieux racial, un ordre mental et spirituel qui refuse d'être daltonien, « color blind » qu'ils disent les blancs américains qui ne veulent pas voir la couleur des gens : nous sommes tous les mêmes saperlipopette, éliminons les différences de couleur, de toutes les couleurs, mêmes toutes celles de l'arc en ciel. le problème est de savoir comment on peut le faire : le lance-flamme comme Mussolini en Éthiopie, les fours crématoires comme Hitler en Pologne at en Allemagne, une bonne guerre tribale comme au Congo ou au Rwanda ? Il a fallu deux guerres mondiales en Europe pour éliminer les minorités allemandes en Pologne. Imaginez combien de guerres mondiales il faudra pour éliminer tous les gens de couleur. Tous les gens de couleur ? Même les japonais et les Sud-Coréens ? Ou faire comme H.G. Wells et faire une seule exception pour les juifs car ils acceptent de se marier avec des non-juifs, comme ma grand-mère paternelle. Comme vous y allez, éliminer tous les gens de couleur ! C'est que de parler des ancêtres nous mène peut-être un peu trop loin. Comme il était plus simple de vivre dans une caverne dans le Paléolithique Même si partis d'Afrique Noire, ces Homo Sapiens dit Anciens Européens avaient déjà largement perdu leur mélanine le long de leur route de migration qui n'était pas une Trail of Tears, mais une route d'espoir, l'espoir de coloniser des territoires nouveaux, de les défricher et de les purger de tous les parasites inférieurs, des terres suffisamment giboyeuses pour permettre la survie pendant longtemps de ce peuple blanc élu pour purifier le cosmos. La preuve : nous sommes encore là, même si nos ancêtres sont tous africains.

Dr. Jacques COULARDEAU

Lien : https://jacquescoulardeau.me..
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On retrouve le personnage principale en Cornouailles où elle est déporte en Amérique pour vol au 17 ieme siècle. Après 7 ans d'esclavage elle s'en va pour commencer à sa propre vie. On découvre dans ce récit une très belle histoire. J'ai aimé découvrir comment elle réussi malgré tout à fonder une famille et rester droite dans ces besoins et ses valeurs.
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