La beauté du ciel

C'est l'histoire d'une femme qui devient mère sans souvenir de sa propre mère...Sans souvenirs propres devrais-je dire...Car les souvenirs collectifs sont là pour lui rappeler sans cesse que sa mère, Romy Schneider, est dans la mémoire de tous.
Alors, parce que l'auteur sait que la vie réserve parfois de mauvaises surprises, elle écrit à sa fille ce livre, pour que soit écrit quelque part ce qui doit d'être dit. Elle lui livre la joie de son arrivée, l'inonde d'amour, lui transmet l'histoire de sa famille et les souvenirs de sa mère.
Il est compliqué de résumer d'avantage ce livre qui tient d'avantage de la lettre que du roman. Je peux juste dire que c'est sensible et touchant. Certes, personne ne peut s'empêcher à Romy Schneider qui n'est pourtant citée qu'une fois, mais chacun sera également à amener à réfléchir à ses propres relations avec ses parents et ses enfants.

Sarah Biasini est la fille de Romy Schneider. Une maman dont elle n'a pas de souvenirs réels, alors que la France entière, le monde entier, la connait. Tout le monde connait Romy Schneider l'actrice, même Sarah, mais cependant, elle ne connait pas sa maman… de la difficulté (ou de la peur) de devenir une bonne mère quand on ne se souvient pas de la sienne… de la difficulté de se construire quand on est, toujours, « la fille de ».
Ce texte, une lettre écrite à sa propre fille à naitre, est extrêmement émouvant. Sarah Biasini ne gémit pas, c'est une jeune femme qui a été très entourée, très aimée, et certainement très bien élevée, et pourtant, l'absence de sa maman, tellement présente dans l'esprit des français, dans la presse, à la télévision, la marque d'une empreinte indélébile. Elle explique à sa fille, ses hésitations, ses tensions, ses peurs, mais aussi ses espoirs, et l'amour qu'elle lui porte.
J'ai aimé ce texte, cette douceur, cette poésie…

C'est l'histoire d'une femme qui vit sa maternité alors que propre est mère est morte alors qu'elle n'avait pas cinq ans. Comment se construit-on et que transmet-on lorsque l'on n'a pas de souvenir en propre de sa mère (mais que la France entière en a, parce que la mère en question est un icône du cinéma français)? Et surtout, comment devenir le roc, la mère d'un enfant, quand on sait à quel point la vie ne tient qu'à un fil?
Ce sont ces questions que se pose Sarah, fille de Romy Schneider, qui s'apprête à devenir mère à son tour, quand elle commence à écrire cette lettre à sa fille.
Pressée par l'urgence de la maternité, Sarah transmet à sa fille son héritage, lui raconte comment elle a grandi, comment elle a été protégée par un cercle familial dans lequel la pièce centrale manquait, sa volonté de vivre et d'apprivoiser l'absence.
Il n'y a pas vraiment de fil conducteur dans ce récit, on affleure beaucoup de choses sans les approfondir (à l'image de ces phrases saccadées), mais il y a beaucoup d'émotion brutes, qui nous parlent à tous.
Je garde en mémoire une expression de l'auteur : de fille de sa mère, elle est devenue mère de sa fille.

Une lettre pour parler à sa fille mais aussi pour se regarder parler de soi et, en creux, parler de l'absente, celle que seule la narratrice peut appeler "maman". Une prose qui n'est pas des meilleures et qui, de ce fait, m'a empêché de prendre goût à cette lecture qui s'étend et s'étiole mais permet de se plonger dans un récit familial autre que le mien et qui porte à lire ce récit peut-être et sans doute pour être un peu plus près de l'étoile filante, de Romy...