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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La quête éperdue d'un héros brisé
*
Pioche dans ma PAL de juin, choisi par @neneve (que je remercie au passage).
Longtemps dans ma biblio, un format court écrit par une française, et québecoise d'adoption.
*
Ici on parle d'amour inconditionnel, d'émotions (toutes celles qui touchent notre coeur, qui remuent, qui cognent, qui troublent)...
Une lecture coup de poing qui chatouille quelque chose au fond de nous. Presque impossible à traduire. Une histoire qui se vit.
Justement, comme celle de notre héros, un gentil garçon au grand coeur. Un jeune homme , la tête dans le guidon qui erre dans les rues de Montreal, à la recherche de son chien. Vous l'avez deviné, c'est Sam.
Une histoire qui pourrait être banale, dit comme ça mais alors quand c'est l'auteure qui en parle, là ça devient grandiose.
Elle ose décrire l'itinérance, la misère sociale, la tristesse en même temps que la chaleur et peut-être l'espoir de jours meilleurs.
Une écriture tout en dents-de-scie, sombre, mais si juste, si "collée au plus près des sensations".
Un parler franc et imbriqué d'expressions québecoises qu'on n'a pas l'habitude d'entendre.
Un roman qui m'a bouleversé bien au delà de la raison. Une note d'espoir est suggérée en fin de récit. Heureusement bienvenue !
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Matthieu est jeune itinérant (un SDF) qui n'a plus dans la vie que sa chienne Sam et il sera complètement désemparé quand l'animal disparait soudainement.

En cherchant Sam, on en apprendra un peu plus sur les malheurs de la vie de Mathieu, comment il s'est retrouvé à la rue, et comment son chien est devenu le seul contact chaleureux, sa seule raison de ne pas mettre fin à ses jours.

Évidemment ce n'est pas très joyeux comme roman, car c'est sa misère que Mathieu raconte au « je ». Mais malgré la tristesse de la situation, on y trouve pas que la misère, mais aussi de l'amour et de l'espoir.

Et la prochaine fois que je croiserai un itinérant avec son gros chien, je penserai un peu à Sam qui tient le coeur de son maître au chaud…

PS Merci à Neneve et au Challenge Multi-défis 2018 grâce à qui j'ai rencontré Sam
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Énorme coup de coeur !!!!!!!!!!!!
Belge de naissance, Française sur papier, Québécoise d'adoption et Montréalaise de coeur, Sophie Bienvenu a déjà à son actif plusieurs titres. Pour moi, le plus connu était (k), un roman écrit pour les adolescents. J'ai travaillé en Maison de Jeunes longtemps, et nous en avions des exemplaires que les jeunes pouvaient lire sur place ou bien apporter à la maison. Et puis, dernièrement, beaucoup de gens se sont mis à parler de ce fameux Chercher Sam. Je me suis allé voir de quoi il en retournait : j'ai été séduite par le résumé de la quatrième de couverture. Jeunes de la rue, race canine, démons intérieurs à dompter… Je comprenais pourquoi ça suscitait des passions autour de moi. C'est que j'ai un réseau qui donne plutôt dans le côté ‘'social''.
Bref, c'est avec un apriori plutôt positif que j'ai entrepris ma lecture. Déjà au premier chapitre, c'est percutant. L'itinérance est un sujet délicat. On marche en ville, les écouteurs sur les oreilles, on voit un itinérant, on baisse le regard, on passe à côté, sans un sourire ou un mot, comme gêné d'être content que ça soit pas nous à leur place. Mais y'en a, pour soulager leur conscience, qui donne un peu d'argent. D'autres, qui donne vraiment, parce que triste de leur sort, un geste gratuit, parce qu'il faut aider notre prochain. Mais quand prends-t-on vraiment le temps de les toucher, leur serrer la main, de s'assoir à côté d'eux pour leurs parler, de s'intéresser < leur quotidien ? C'est rare… très rare ! Sophie Bienvenu écrit : ‘'… tu peux jamais, jamais, jamais leur toucher. Parce que t'as beaucoup trop peur que notre misère s'attrape.'' Quand je dis que ça part fort ! L'itinérance nous est racontée dans ce livre, sans détour, sans complaisance.
Ce livre parle aussi d'un amour inconditionnel entre un maître et son chien. Un lien fort, qui peut être difficile à écrire, mais dont Bienvenu traite avec beaucoup de réalisme, d'émotion et de vérité. ‘'Sam léchait mes larmes et elle me donnait des coups de nez frouillés''. Un être qui nous accompagne dans notre malheur, dans notre de mal de vivre. Un être qui vibre notre mal être, qui se blottit contre nous, comme pour en prendre un peu. Ce livre parle aussi d'une manière crue les relations familiales pas toujours reluisantes, à la limite d'être malsaines. C'est par des flashbacks très bien utilisés que nous apprenons à comprendre l'histoire de Mathieu, le narrateur de ce roman magnifique. Ce livre parle aussi du vide que crée l'absence… mais c'est surtout un livre qui parle d'amour.
Une lecture coup de poing, une lecture coup de coeur, une lecture bouleversante. Je pleure encore, mon chat dans mes bras.
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Un livre court mais fort, la construction nous mène petit à petit au coeur du chaos, la vie de Matthieu a basculé vers le néant. Seule sa chienne lui tient chaud au corps et au coeur. Un lien entre la vie et la mort.
L'auteur nous livre au fil des pages, une pièce du puzzle, et plus on avance plus l'image se fait nette. On comprend très vite cette déchéance de Sam, pourquoi, et comment il en est rendu à dormir dans la rue. Ce vide au fond de lui, cette immense plaie à vif, Sam, reste auprès de lui, mais quand un jour, elle disparait, Sam, remue terre et ciel pour la retrouver.
La fin est émouvante, Sam, semble se réveiller d'un long cauchemar, même si les démons sont toujours bien présents, mais il voit un enfant autiste il tente de créer une communication par le biais du chien, ça semble marcher, c'est un peu comme un miroir, lui dans son néant, cet enfant dans son silence, et entre les deux le chien.
Une histoire touchante, avec les expressions québécoises qui ne m'ont pas gênées par connaissance de cause.
J'ai bien aimé la façon dont l'auteur a mené l'histoire, de ce fait, on est emporté dans la spirale et on a du mal à lâcher le livre avant la fin.
J'espère pouvoir lire un jour certain un autre titre de Sophie Bienvenu.
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BAM! voilà comment je décrirais le sentiment en refermant ce bouquin.
JE conseille à tous de lire la préface après le bouquin car je trouve que cela dévoile bien trop l'histoire et laisse entrevoir la fin qui plus est.
Mais cette préface est super touchante et le livre au complet aussi.
Rien à voir avec son premier: " Et au pire on se mariera" qui était d'une excellence rare aussi.
Celui-ci est un récit vrai, bourré de fatalité, de réalité qui fait mal partout mais tellement touchant et sincère.

A lire sans attendre.

Merci Sophie.
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Mathieu et Sam sont inséparables. Lui, l'homme sans domicile fixe et elle, la pitbull. Ils ont partagé des douleurs innommables et sa chienne a été la meilleure bouée de sauvetage au monde.

Sans elle, Mathieu se serait noyé, asphyxié par ce monde qui ne veut pas de lui. À errer dans les rues de Montréal, il se perd dans ses souvenirs, ses démons remontent à la surface et quand Sam disparait, c'est toute sa vie et les choix qu'il a dû faire qui reviennent le hanter. Retrouver Sam devient une nécessité, un acte de survie.

J'ai reçu ce livre d'une amie québécoise et je l'ai savouré. J'ai attendu quelque temps avant de le découvrir et j'en suis sortie chamboulée, les yeux pleins d'eau, comme ils disent là-bas…

Je ne sais pas ce qui m'a touchée le plus… Mathieu et son histoire ou la langue de Sophie Bienvenu ?
Ses mots empreints d'accent canadien ont une force d'évocation intense, « Sam, câlisse, j'ai frette!« . Si quelques expressions ont été plus compliquées à comprendre, la plupart permettent une réelle immersion dans le tréfonds de l'âme. Mathieu se livre sans concession et nous lecteurs nous l'accompagnons dans sa quête que l'on espère heureuse.

J'ai envie d'écrire que l'auteure a tout compris des sentiments humains. Tout y est d'une façon juste et sensible: l'amitié, l'amour, la tendresse, la jalousie, la solitude (qui est décrite de la plus belle des manières), l'empathie, l'espoir… Ce roman m'a offert en si peu de pages tout ce que je recherche quand j'ouvre un livre.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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Ils sont là dans la rue et on les évitent, on ne les voient même plus. Ils se fondent dans le paysage. Pourquoi? Nous les jugeons, alors que nous ne savons strictement rien de leurs vies. Voilà un livre qui fait réfléchir, qui nous jette par terre et qui nous ramène à l'essence même de l'être humain: Amour.
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C'est le livre à lire, le livre qui m'a fait verser quelques larmes. On a ici frôlé le coup de coeur.
Donc vous l'aurez compris, on suit dans cette histoire un sans abri et son chien. L'autrice arrive bien à nous retranscrire la misère sociale, la tristesse, l'isolement… que vivent souvent ces personnes. L'ouvrage est court et se lit rapidement.
Je m'attendais à y trouver principalement l'itinérance du personnage principal à la recherche de son chien mais il ne s'agit pas que de ça. Des flashbacks sur le passé du jeune homme sont intégrés et c'est dans le dernier tiers du livre, qu'on comprend la raison de son errance dans la rue et c'est bouleversant mais je ne vous en dis pas plus.
Un livre tellement triste et émouvant mais rempli d'espoir.
Lien : https://instagram.com/plante..
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Poétique et émouvant. Sensible et délicat.
Condensé d'humanité au goût doux-amer

N'hésitez pas une seconde à lire ce portrait d'un homme qui tente de rester debout .

Sam et sa compagne à quatre pattes ont la rue pour seul domicile. Ensemble, ils essayent de survivre au deuil. Ils sont calmes, gentils dans les rues de Montréal.

Dans une langue crue, avec des mots taillés sur mesure, Chercher Sam s'intéresse aux survivants à travers le parcours d'un jeune sans-abri

L'histoire :
Mathieu vit dans la rue. Sam, sa chienne, l'aide à continuer. Quelque chose le tue, qui n'est pas le froid ou l'indifférence des autres. Quelque chose l'empêche de respirer. Quand Sam disparaît dans les rues de Montréal, Mathieu part à sa recherche et, sans le vouloir, ouvre la porte à ses démons.

Chercher Sam s'intéresse aux survivants. Dans une langue à la fois crue et tendre, Sophie Bienvenu déboîte puis remonte le délicat assemblage de poupées gigognes qui constitue la mémoire humaine, jusqu'au coeur, jusqu'à la plus petite raison d'espérer.

La qualité de la plume transforme cette courte histoire en bijou de valeur. On a envie de rester au côté de Mathieu. Ce livre s'adresse aux personnes qui ont un coeur.
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Un coup de coeur, c'est l'expression qui me vient à l'esprit après avoir lu ce court roman mais si prenant.
Le thème m'a interpellé quand j'ai vu ce livre en librairie. de nos jours, on voit tellement de SDF qui font la manche ou désemparé dans la rue. Et nous, on se comporte souvent avec une seule attitude : L'indifférence.

Pourtant, ces gens qui n'ont plus rien, qui se comportent parfois mal en rue, qui sont désoeuvrés, ont aussi eu une enfance, une famille, une vie... C'est le cas de Mathieu.

Mathieu est SDF et il va nous raconter, pour commencer, sa survie avec Sam, son chien. Mais Sam, va le laisser tomber... Elle va disparaitre. Commence alors une course folle contre la mort, celle de Mathieu, car sans Sam il n'est plus rien. Il ne dort plus, n'a plus personne à qui se confier et puis surtout, on va l'apprendre, il a perdu le seul lien avec celle qui lui manque tant...
Mathieu était un enfant surprotégé, sa mère me fait un peu penser à la mienne. Elle pense pour lui, dirige son enfance en le surprotégeant, en choisissant pour lui. Son père, il l'aime mais ne lui dit pas, et c'est réciproque. Les attitudes de son père disent toutes : Je t'aime. Mais il ne le comprendra que tard... On est parfois maladroit quand on est parent.

L'amour il va le connaître, et de cet amour, une autre vie pour Mathieu. Mais nous, c'est dans la rue que nous allons l'accompagner, à la recherche de Sam. Je ne peux en dire plus, sinon je divulgache tout et, bien que court, ce roman vaut le coup.

Mon bémol n'en est pas vraiment un car je suis un peu dubitatif. Quand j'ai lu quelques répétitions, quelques maladresses dans le texte, je ne savais pas si je devais les mettre sur le compte du style ou d'un manque de travail éditorial. Car il y a de petits soucis de mise en page comme lorsqu'un chapitre commence au dos d'un autre chapitre et donc sur la page de gauche. L'auteure utilise un langage un peu châtié, le langage de la rue donc, celui-ci peut expliquer les répétitions etc.
Mais ce récit est tellement prenant, que ces "lacunes" ont vite été effacées. Je vous laisse quelques passages car, il y a plein de philosophie et donc, de leçons de vie, dans ce roman.

" …les itinérants, tu peux leur donner de l'argent, tu peux leur faire un sourire, ou même leur demander comment ça va, mais tu peux jamais, jamais, jamais les toucher. Parce que t'as beaucoup trop peur que notre misère s'attrape."

" Je sors une épaule de mon sleep juste pour être content de la remettre au chaud à l'intérieur. La joie dure une seconde. Ces matins-là, on est presque bien, et j'ai presque envie d'en profiter un peu."

" Sam est pas nulle part. Tout autour, l'air devient épais, presque solide. Je suis sous l'eau. C'est sourd et ça bouge moins vite."

" Tu nettoies pas, t'essayes d'effacer les traces de vie."

"Par moments, Montréal, c'est vraiment petit. Comme quand tu croises des gens que t'as pas envie de croiser. Des gens d'une autre vie, qui te rappellent comme t'as déjà été heureux et à quel point t'as tout perdu. Quand tu marches et que tu prends un détour pas prévu, que tu te retrouves à un endroit où t'as vécu des choses et que ça te retourne le coeur. Quand t'entends un rire qui ressemble au sien et que t'as beau faire n'importe quoi, t'as beau aller n'importe où, t'es incapable de te le sortir de la tête, il est tatoué dans ton crâne comme dans ta peau. La ville est petite quand les souvenirs t'agressent, mais aujourd'hui, Montréal, je la trouve infinie."


Lien : https://lesmotsricochent.blo..
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