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Citations sur Le château des trompe-l'oeil (33)

Il n'est que trop vrai que nous sommes davantage exposées à la honte. Mais nous ne sommes pas de simples marionnettes, nous autres créatures du sexe. Je vois à votre visage que j'aggrave mon cas, alors je ne parlerai qu'en mon nom propre. Figurez vous que moi aussi, j'ai des désirs. Et qu'ils ont souffert, bien souvent, de devoir toujours le céder à l'honneur.
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Les rayons de la lune crevaient le feuillage de chênes centenaires. Ils faisaient pâlir le tissu carmin des murs et balayaient sur le parquet une dentelle vif-argent.
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Cette biographie lacunaire hantait Baptiste. Plus que l'espoir de conforter Maître Bouchard dans la haute opinion qu'il avait de lui, celui de se frotter à un passé riche en péripéties dramatiques lui avait fait accepter la mission. Son arrivée au château avec décuplé sa curiosité.
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I

« Vous ne verrez pas la baronne, répétait Langlois. Ni ce soir, ni demain. »
L’œil était mauvais. Le ton bourru et sans réplique.
L’intendant se leva en raclant sa chaise. Baptiste comprit que l’entretien était terminé.
« Ma femme va vous conduire à votre chambre. »
La matrone qui lui avait servi sa fricassée de mousserons réapparut. Elle tenait, à hauteur de visage, un chandelier qui faisait reluire la cire jaune de son teint et une grosse croix d’or à son cou. Elle fit une courte révérence pour l’engager à la suivre. Ils remontèrent à l’office et traversèrent la galerie – quelque ancienne salle des gardes, à en juger par deux armures et une épée clouée à la muraille. L’écho de ses bottes sur les dalles lui serra le cœur.
Mme Langlois poussa une porte. Elle donnait sur un salon richement meublé. Dans l’angle s’ouvrait l’escalier intérieur d’une tourelle. Ils s’y engouffrèrent. Au deuxième étage, elle fourragea dans les ferrures jusqu’au cliquètement favorable. Après l’avoir mis en garde contre le dénivellement, elle l’invita à entrer. Elle posa le chandelier sur un guéridon, retendit d’une main le couvre-lit et prit un tisonnier pour remuer les braises.
Baptiste s’approcha de la fenêtre. Sa chambre donnait sur le parc et, au-delà, sur la mer, dont il devinait la présence à un grondement assourdi de mitraille.
Quand il se retourna, il était de nouveau seul.

(Incipit)
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L'amour naissant, nourri de la conscience d'une chance rare, a le don de tout dorer à l'or fin.
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Armand était un homme bon, sans doute, mais il appartenait à un monde révolu. Comme les Barnave et les La Fayette, il avait fait joujou avec la Révolution au berceau, mais pris peur dès qu'elle avait atteint l'âge de raison. Il avait abandonné ses privilèges, mais croyait qu'on peut aimer la liberté tout en faisant du roi son maître. Rien pourtant n'arrêterait plus la volonté du peuple souverain. Les chaînes étaient brisées.
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-Vous n'avez pas eu froid cette nuit ? J'avais demandé à Rose de bassiner vos draps.
- Non, je vous remercie. En revanche, j'ai été réveillé par des sortes de hululements.
- Une orfraie, sans doute ?
- Plutôt un air d'opéra.
- Mouais. On dit que les mugissements du vent ressemblent à la voix humaine.
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La prose abstraite prenait chair. Elle s'illuminait d'une évidence nouvelle. Il y avait donc des livres qui parlaient de lui, d'eux et qui le faisaient avec d'autres mots que ceux du marquis de Sade ! Pourtant la consolation était mince. Car en dehors d'un peu de pitié, quel bénéfice le héros tirait-il de cette sincérité envers le monde ?
Il n'y a rien à attendre de cette société, dit Étienne.
Elle nous condamnera toujours.
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Cette nuit-la, Baptiste rêva de nouveau d'un bonheur vague et incandescent.
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Elle en a vu dans son enfance. Sa mère est morte de faim en 93. Elle-même a mangé des arêtes de morue plus souvent qu'à son tour. Mais elle fait ses prières comme une autre et, sous la croûte, c'est rien que de la mie tendre.
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