Je lis aussi des livres pour la beauté de leurs titres. Je lis celui ci, et je me demande:
Est-on deux fois moins seuls a deux que tout seul ? Ça se divise, ça se multiplie la solitude ?
Une chambre d'hôtel, ça va du couple en voyage de noces, aux amants infidèles, du commercial en tournée, au touriste en quête d'évasion, de la solitude assumée à l'esseulement contraint. Et d'un cloisonnement a l'autre, rien ne doit s'ébruiter. Encore moins ce qu'a unit nos deux protagonistes. Seule la chambre est le dénominateur commun, et ce commun se doit d'être muet.
Un homme, une femme comme dirait
Lelouch, Lucas & Blanche, deux solitaires, l'ordre des choses ou la providence, fera qu'ils se frôlelent. Et Billetdoux retrace cette histoire, excessive, passionnelle, sur trois jours, les draps d'un lit, la chaleur d'un mois de juillet, la lune & la mer !
Combo explosif !
Lui, un corps à l'image de son esprit, noueux. On aurait dit que chacun de ses tourments avait contraint un muscle, chacune de ses pensées, écorché une veine, tantôt cicatrices, tantôt promesses de vie.
Elle, elle s'était perdue dans le dédale d'une ruelle, accoudé à un bar, il l'a aperçu, mais loin de s'en foutre, il l'a trouvait rassurante. Il n'avait d'autres perspectives que de la suivre, et cette idée lui était apaisante, puis urgente !
Quelque chose à subsisté plus qu'un désir, une mainmise.
Je ne vous en dis pas plus, en somme, peu de choses sont aussi intenses que la rencontre de la sensualité & de la mélancolie.
Un texte violent, excessif parfois, et une fin, pour le moins que je puis dire, inattendue, mais la passion ne l'est-elle pas … ?