La première règle de l'art, disais-je, était le respect absolu du travail en train de s'accomplir dans l'esprit de l'étudiant qui cherche à s'exprimer. Tant que ce travail était en cours, nous devions nous abstenir de toute interférence. [note de Pégase Shiatsu : ce qui rejoint les travaux de Maria Montessori sur l'apprentissage de la langue par l'enfant qui gère tout, jusqu'à la correction!]
Parler est un art de la variation.
Un texte en pinyin est illisible au-delà de quelques phrases simples, ce qui fait que les caractères sont irremplaçables et ne disparaîtront pas. La conséquence est que le chinois ne saurait devenir une langue de communication écrite, ni une langue de culture hors du monde chinois.
Savoir une langue, c'est se servir avec aisance des moyens qu'elle offre pour exprimer sa pensée.
La phrase est ce qui distingue le langage humain des autres langages que l'on rencontre dans la nature.
Je vais procéder en deux temps, en montrant d'abord comment nous suscitons l'intégration. C'est à dire comment nous amenions les étudiants le travail d'intégration qui est nécessaire pour parvenir à dire quelque chose en chinois. [...] Je montrerai ensuite comment, en une année, nous faisions progresser les étudiants par palier, en commençant par des actes d'intégration, les plus élémentaires, qui entraient ensuite dans les actes d'intégration de plus en plus complexe. De ce point de vue lintégration est une méthode.
L'idée d'intégration est donc ainsi devenue la clé d'une méthode. Weux règles se sont imposées : ne jamais présenter plus d'une difficulté à la fois et les présenter dans le bon ordre, afin que chaque opération complexe soit la réunion d'opérations plus simples préalablement acquises et déjà devenues naturelles.
Les professeurs de langue qui suivent un manuel se lassent et leurs élèves le sentent, tandis que, dans ces cours, le jeu et l'échange sont toujours nouveaux.