- Ainsi, vous n'êtes pas catholique ? lui dit-il.
- Non, mon père. Mes parents appartiennent à l'église anglicane.
- Et après toutes ces années à l'école de nos excellentes religieuses et chez une bonne catholique comme Mrs O'Connor, rien ne vous a fait aspirer à vous convertir à notre foi ? Voilà qui est triste. Quelque part, nous avons failli.
- Oh, mon père, je ne le crois pas. J'en ai conçu beaucoup de respect, beaucoup d'admiration pour la religion catholique...
- Du respect, de l'admiration, certes. Mais à quoi bon si vous n'êtes pas capable de courber humblement la tête en disant " Je crois" ? Car toute l'Eglise est là, voyez-vous : courber humblement la tête.
- Oui, mon père, je comprends, dit docilement Élizabeth, tout en pensant que le père Riordan se trompait bigrement, l'église catholique n'étant pas particulièrement associée à l'humilité.
"Écoute, fiston, j'aimerais bien savoir pourquoi on devrait sacrifier la vie de nos petits gars pour leur venir en aide ? C'est leur guerre, pas la nôtre, parfaitement, leur guerre ! Qu'est-ce qu'ils ont fait pour nous, sinon nous torturer et nous humilier depuis huit cents ans... Et nous laisser tomber quand ça les arrangeait... laisser le pays à moitié ravagé... depuis la Guerre Civile... et un bon quart est encore sous leur domination... Quand ils nous rendront le Nord, qui nous appartient de plein droit, quand ils nous dédommageront de tout ce qu'ils nous ont fait subir, alors je verrai en quoi leurs guerres peuvent nous concerner..."
L'Irlande ne s'est jamais amusée comme l'Empire britannique, à toujours chercher noise aux autres pays européens. Nous, nous ne nous mêlons pas des affaires des autres.
En ces temps difficiles, il était tellement précieux d’avoir une amie qui respire la joie de vivre.
A la visite médicale, on ne lui avait trouvé aucune maladie grave, simplement il avait les pieds plats, une respiration sifflante, les sinus en mauvais état, des varices, et il était un peu sourd d’une oreille. Il n’empêche qu’on le jugeait indigne de sacrifier sa vie à son pays.
Sur le moment, j'ai pleuré à m'en faire fondre les yeux... j'en avais le visage douloureux.
J'ai les yeux trop fatigués. D'ailleurs, avec cette écriture ! On dirait qu'une araignée est sortie d'un encrier à moitié ivre.
Les échecs, les déboires ne les prenaient jamais au dépourvu, c'était toujours très au-dessous de toutes les avanies qu'ils avaient prévues.
Elle n’ignora plus rien des mesures d’austérité prises en Angleterre et crut rêver en lisant que les oignons étaient devenus si rares qu’on les distribuait comme lots aux tombolas.
A quoi bon savoir parfaitement tenir une maison si elle est vide ?