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Critique de migdal


Comment cet ouvrage a-t-il pu obtenir le Prix Goncourt du premier roman en 2010 ?

Certes, c'est une étude sur Heydrich et la solution finale, la résistance tchécoslovaque et le rôle des services britanniques durant la seconde guerre mondiale, mais, à mon avis, « Sept hommes à l'aube », publié en 1962 par Alan Burgess, est et reste incontournable sur l' attentat du 27 mai 1942.

J'étais à Prague et à LIdice en 1967, année du XXV anniversaire de l'opération Anthropoïde, et les autorités communistes occultaient l'intervention des alliés occidentaux et le rôle des Anglais et du gouvernement tchécoslovaque exilé dans cette action. La population, nombreuse à pratiquer le français à l'époque, n'était pas dupe et déposait symboliquement des roses rouges devant l'église Saints-Cyrille-et-Méthode. Laurent Binet, qui a enseigné en Slovaquie dans les années 90, ne dit pas un mot sur la façon dont le régime communiste a réécrit l'histoire de la résistance.

Par ailleurs, il se permet d'attaquer Alexis Léger (Saint John Perse), qui ne faisait, en temps que fonctionnaire, qu'exécuter la politique du gouvernement résultant des élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936. Législature du front populaire, de la guerre, de la déroute de 1940, qui donna tout pouvoir au Maréchal Pétain, et dont les députés continuèrent à toucher leurs indemnités durant tout le conflit.

Il dénigre Flaubert, Houellebecq, qui n'ont évidemment rien à voir avec cette intrigue et part dans des digressions personnelles qui n'ont aucun intérêt et sont aussi lassantes que mièvres. Ces errements font de l'ombre au sujet traité et coulent malheureusement l'ouvrage.

D'où ma déception et mon incompréhension du choix des jurés qui ont distingué ce roman.
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