AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 29 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
Un jeune homme revient de Milan dans son village de naissance. Il en était parti trois ans auparavant, à dix-neuf ans, après avoir dit à son père qu'il était gay et s'être disputé avec lui à ce sujet. Pendant ces trois années, il n'a fait que vivre aux crochets de son copain, et désormais compte vivre à ceux de ses tantes et de sa grand-mère. ● Sur un sujet qui ne pouvait que m'intéresser, cette bd m'a plutôt déçu. J'ai trouvé les personnages caricaturaux, les situations prévisibles, et les dialogues remplis de poncifs. ● Je n'ai pas été touché par ce jeune mollasson qui ne sait pas ce qu'il veut. La relation avec son père, telle qu'elle est racontée, manque de cohérence. ● Mais ce qui m'a le plus déplu ce sont ces maximes feel-good dont nous sommes littéralement abreuvés tout au long de l'album et qui dégoulinent de bons sentiments et de philosophie de comptoir – le pire étant à la fin. ● Les dessins ne sont pas mal, mais on se demande pourquoi tous les personnages ont des taches de rousseur ? Ou bien sont-ce des rides ? Bizarre…
Commenter  J’apprécie          480
C'est la première fois que je lis une BD de cet auteur italien. Il y a des BD qui semble ne pas payer de mine au premier abord mais qui se révèle d'une richesse incroyable à la lecture. Celle-ci en fait partie. C'est une petite découverte.

Bien sur, le sujet n'est pas nouveau: celle d'un jeune homme Mattéo qui se cherche encore dans la vie et qui n'ose avouer son coming-out à sa famille un peu conservatrice. Il est d'ailleurs fâché depuis trois ans avec son père qu'il a quitté pour Milan et vivre une relation amoureuse qui s'est d'ailleurs achevée. C'est un retour aux sources de ce qu'il avait voulu fuir.

Il ne faudra surtout pas juger ce garçon qui ressemble à tant d'autres de cette nouvelle génération qui a parfois un poil dans la main. Non, il faudra passer outre pour le comprendre de l'intérieur.

En effet, il va grandir en acceptant un projet professionnel et surtout d'affronter les difficultés. Il va prendre ses responsabilités et bâtir quelque chose pour son avenir sous l'influence de sa cousine et de l'aide-soignant de sa grand-mère. Certes, il s'est accepté tel qu'il est. Ce seront aux autres membres de la famille de s'adapter. C'est intéressant de suivre tout ce cheminement.

Pour une fois, j'ai trouvé les dialogues pas insipides ce qui est malheureusement trop souvent le cas dans ce type d'oeuvre. Bref, cela a été un plaisir de lecture ce qui n'était pas gagné à l'avance.

Au final, il y aura une belle conclusion sur la notion de génération qui se suivent. A découvrir !
Commenter  J’apprécie          263
Après un coming-out compliqué face à son père et un départ en trombe pour Milan qu'il pensait sans retour, Matteo revient le coeur brisé et sans le sou dans son village natal. Refusant de confronter son père, Matteo s'installe chez sa grand-mère qui héberge déjà les femmes de la famille : trois tantes et une cousine enceinte.
L'arrivée du jeune homme va bouleverser l'entente déjà compliquée entre ces différentes générations, notamment à cause de son apathie. de ce qu'il cache. Toutefois, après quelques engueulades et beaucoup de tendresse, Matteo apprendra qu'aller au-delà de ses préjugés est possible, même lorsqu'on en est soi-même victime. le tour de force de cette BD est qu'elle ne victimise personne et place au premier plan la question LGBT autant que les alliées de la reconstruction de Matteo. Des femmes à fort caractère, célibataires ou veuves, aux opinions diverses mais unies.

Cette quête identitaire ne propose pas de solution magique, mais souligne l'importance du dialogue dans le cadre familial. "Les générations" est un récit touchant, juste et sans morale, qui parle finalement d'une famille ordinaire. Une famille comme les autres avec ses peurs, ses tensions mais aussi ses joies et beaucoup, beaucoup d'amour.
Commenter  J’apprécie          50
Pourquoi tous les personnages ont des tâches de rousseur ?
Ouais, pourquoi ? C'est la seule chose négative que je peux dire de cette BD. Tout le reste réussit absolument ce qu'il se propose de faire.
Donc, le dessin. C'est un trait simple, en noir&blanc et ses dégradés de gris, qui capte parfaitement les émotions des personnages et de la scène. Peut-être manque-t-il ici et là un peu de décors mais on ne s'en rend pas forcément compte lors de la lecture.
Car le scénario est très bien mené. On est introduit dans ce matriarcat italien --une grand-mère et ses 3 filles et une petite-fille célibataire enceinte-- avec Matteo qui revient la queue entre les jambes de Milan après une rupture difficile. Il ne peut pas rentrer chez son père car ils se sont disputés 3 ans auparavant suite au coming out du fils. Donc c'est chez sa grand-mère qu'il atterri, sans travail et sans le sou, dans le village de son enfance où continue d'habiter son père. Ses trois tantes sont très différentes les unes des autres et on a bien évidemment l'acariâtre de service qui ne voit en son neveu qu'une bouche de plus à nourrir. Il faut dire que ce dernier, bien déprimé comme il faut, ne fiche absolument rien pendant plusieurs semaines. Poussé au cul, il deviendra l'aide soignant de sa grand-mère. Il découvrira donc les "secrets" de famille (il en est lui-même un puisque son père a dit qu'il était parti faire des études) et l'équilibre qui lui manquait. C'est écrit avec beaucoup de délicatesse, entre des conversations qui semblent anodines et d'autres plus profondes.
On n'a pas l'impression de lire une fiction mais d'être dans la réalité de cette famille, sans se sentir de trop pour autant. Comme l'indique le titre, le sujet générationnel est central à la BD et est très justement traité.
Commenter  J’apprécie          20
(SC971) Matteo a quitté son père et son village natal, a la suite d'une dispute causée par la révélation de son homosexualité. Trois ans plus tard, il est de retour, sans travail et sans argent. Parce qu'il ne se sent pas encore prêt à affronter son père, il s'installe chez sa grand-mère, qui vit avec ses quatre tantes. Ce retour aux sources sera l'occasion d'une réflexion sur lui-même, et aussi celle de découvrir l'histoire de sa famille. Une histoire touchante, racontée sobrement, et servie par un graphisme également sobre en noir et blanc.
(MAB971) Non pour le prix
Commenter  J’apprécie          10
Au travers du parcours du jeune Matteo la jeune artiste italienne Flavia Biondi opère une brillante analyse sur ce que signifie l'acceptation de soi-même et l'acceptation des autres.

Cette oeuvre touchante et sincère nous invite à suivre deux histoires, celle de Matteo d'abord, jeune homme perdu dans un monde où il ne se sent nulle part à sa place. Son retour dans sa ville natale après une rupture amoureuse résonne pour lui comme un échec. Alors qu'elle sera en fait l'occasion de renouer avec ses racines ,ses proches et finalement avec lui-même. C'est au gré des rencontres qu'il va progressivement prendre conscience que faire son coming-out ce n'est pas seulement affirmé son identité sexuelle mais aussi accepter à accepter le regard des autres et ses racines.

La seconde histoire est celle de la famille de Matteo, les Vanni, personnages secondaires qui illuminent chacun à leurs façons cette tendre bande-dessiné. L'artiste parvient à faire vivre chacun des membres de cette famille qui s'aiment passionnément et se détestent avec tout autant de passion. Chacune des trois tantes de Matteo lui apporte quelque chose il partage une complicité évidente avec Tatie A., qui lui rappelle que la vie est aussi faite de légèreté et de rires comme lorsqu'il vivait à Milan. Sa tante C. ,à travers son histoire déchirante, lui permet de lancer sa réflexion autour des liens familiaux et comment ceux-ci sont fondateurs de notre identité. Ce personnage est particulièrement réussi et offre l'un des passages le plus émouvant du récit. Quant à Tatie B., par son intransigeance et son intégrisme elle permet à Matteo de se confronter au monde qui l'effraie tant. Ce personnage est mon seul regret dans ma lecture, il aurait mérité d'être approfondi afin de faire craquer ce vernis de droiture et de colère qui semble cacher une profonde blessure.

Les dessins en noir et blanc sont d'une précision admirable, surtout sur les visages, et accompagnent le parcours du personnage principal. Des cases très resserrées au début qui nous transmettent la dépression de Matteo, son avenir incertain et son oisiveté. Puis à mesure qu'il s'ouvre au monde et aux autres, les cases s'aèrent et nous plongent dans cette campagne italienne que Matteo redécouvre. Ses escapades salvatrices illustrent ses réflexions sur lui-même, son parcours, sa relation avec son père et sa famille. Son cheminement intérieur est plaisant à suivre, agissant comme des interludes philosophiques qui peuvent se lire et se relire indépendamment et contibue à faire de lui un jeune homme en paix avec lui-même et les autres.

Je ne remercie jamais assez mon libraire de m'avoir fait découvrir cette oeuvre touchante et émouvante qui sera assurément l'un de mes coups de coeur de cette année.
Commenter  J’apprécie          10
Quelques jolies situations dans cette BD italienne, et des illustrations de qualité, mais malheureusement beaucoup (trop) de bons sentiments à mon goût. La BD commence au moment où Matteo revient auprès de sa famille dans la petite ville où il a grandi. Trois ans plus tôt, il a en effet fui l'endroit, trop étriqué, et les gens, pas assez ouverts d'esprit, et en particulier son père, à qui il avait annoncé son homosexualité. le retour, plus contraint que vraiment choisi, va être l'occasion de se frotter à la réalité qu'il avait fuie. le thème de l'homosexualité mal acceptée par son entourage est certes un élément important, mais il n'est pas exclusif. Plus largement, le jeune homme (qui a 22 ans mais a l'air d'en avoir 16) va devoir assumer ses choix et se prendre en charge. J'ai aimé la relation très touchante avec sa grand-mère, les tantes toutes plus frappadingues les une que les autres, ou la relation qui se renoue avec son compagnon. Mais j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop de mièvreries ou de phrases clichées prêtes à l'emploi. Et le personnage de Matteo a tout de l'ado attardé que j'ai envie de secouer. Une histoire sympathique, mais un avis en demi-teinte.
Commenter  J’apprécie          00

Autres livres de Flavia Biondi (1) Voir plus

Lecteurs (60) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5225 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}