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Citations sur Le matériel du tueur (15)

La cruauté des latitudes ne laisse pas d’issue.
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"Quels sont les choses qui ont poussé un gang mafieux à libérer un petit détenu ? Une unité d'élite découvre que ce n'est pas ce qu'elle pense de ce détenu...." Tobias. Sde TMA
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La brume, la brume, cristaux de glace suspendus, nuage pédestre, la brume qui monte, petite pluie fine, orgeat opalin qui cache les choses lointaines, halo blanchâtre, pâle, diffuseur laiteux d’abstraites réminiscences lunaires, la brume dure, presque, solide, trempée, des millions de gouttelettes dansantes, qui estompent, émoussent, amortissent l’ouïe, la brume qui presse, qui étouffe les chuchotements, capitonne les pas, fait taire les chiens, se couche sur la plaine, la brume, drap de coton étendu, voûte de voile, coupole de fumée, vapeur, brouillard, la brume, celle des contes de fées, mystérieuse, menteuse, domestique, la brume des rêves, celle que les enfants de Milan n’ont jamais vue, mur d’ouate, rideau de théâtre, haleine de la terre, la brume qui presse dans le cadre en damier de la fenêtre, qui voudrait se précipiter, gicler, entrer dans l’obscurité de la cellule, se répandre, glace sèche, fumigène, la brume qui enfin se retient, pudique, effrayée par les hurlements de détresse qui résonnent dans le noir profond, la brume qui se fait vague lueur, verre gravé, qui se retire, retourne dans le monde, et, vaincue, quitte les cris et les gargouillis de sang éructés par les mâchoires épuisées de l’homme, écroulé sur la civière, à un pas de la mort. Peut-être.
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Ferraro attendait patiemment, assis sur un petit canapé dans le hall de l'hôtel, en feuilletant d'un air distrait quelques quotidiens. Puis il vit la jeune femme s'approcher de la réception, avec son bagage refait à toute vitesse ou alors non, peut-être n'avait-elle pas eu le temps de répartir les chemisiers dans les tiroirs, de suspendre les vestes dans le placard. Peut-être n'avait-elle fourré dans sa valise que le pyjama et les quelques affaires portées la veille.
A la réception, ils lui présentèrent leurs condoléances avec mesure et décence, mais il n'oublièrent pas de lui faire payer la chambre réservée par son père. La jeune femme ne broncha pas, signa où elle devait signer et, prenant sa valise, se dirigea vers le policier.
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À part Hamid, la famille Ganache et deux ou trois autres copropriétaires, ceux qui habitaient l’immeuble étaient surtout des locataires : ouvriers maghrébins, maçons roumains, étudiants méridionaux. “Putain de destin”, pensa-t-il quelques jours après avoir déménagé. “Je m’en vais du quartier de Quarto et je le retrouve dans ma cour.” Tout entier et encore plus dense. Mais surtout plus bruyant. À commencer par son voisin, Simone, un garçon très élégant dont le métier était de faire des passes du matin au soir.
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Hamid aimait l’idée de louer à un flic, ça lui donnait un sentiment de sécurité, parce que avec tous ces Péruviens soûls qu’on voit à la télévision, laisser les enfants dans la cour, ça lui faisait peur.
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Zeni avait pris sa retraite, quand De Matteis, le nouveau patron du commissariat de Quarto, lui avait demandé de revenir, il avait été abasourdi. De Matteis le détestait, il lui avait toujours mis des bâtons dans les roues, quel sens cela avait-il de le rappeler ? À moins qu’il ne prenne plaisir à l’humilier, ce qui était très probable.
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Aller à Rome avait aussi été pour Ferraro un geste de défi puéril envers Francesca, son ex-femme, il voulait lui démontrer que ce n’était pas vrai, qu’il n’était pas un loser indolent, incapable de grandir, enchaîné aux lieux de son enfance. C’était elle qui avait raison, évidemment, mais il ne l’admettrait jamais.
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C’est comme s’il avait mille ans – lui dit une réminiscence de Baudelaire, et il sait qui la lui a lue, cette poésie –, la ville semble changer plus vite que la vie d’un homme, parce que là, il se sent perdu, sans points fixes.
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La science n’admet pas de raccourcis.
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