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EAN : 9782864249252
360 pages
Editions Métailié (02/05/2013)
3.4/5   30 notes
Résumé :
Pourquoi un détenu, petit délinquant apparemment sans histoire, est-il libéré dans des conditions particulièrement sanglantes par un commando mafieux ? La commissaire d’une unité d’élite, Elena Rinaldi, se lance à ses trousses, assistée de mauvaise grâce par l’inspecteur Ferraro, un de ses ex. Avec l’aide de Lanza, hurluberlu génial de l’Agence européenne, ils découvrent qu’ils pourchassent en réalité un tueur redoutable, échappé des brûlantes brousses d’Afrique et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Haile, immigré érythréen et petit délinquant est libéré de prison par un commando jusqu'aux dents. Problème : si les gardiens qui accompagnaient Hailé dans un fourgon cellulaire en direction de l'hôpital sont restés sur le carreau, c'est aussi le cas de plusieurs des attaquants qui ont apparemment été mis hors d'état de nuire par celui-là même qu'ils venaient libérer ou par un autre complice. Dès lors se pose la question de savoir qui est ce tueur méthodique et entraîné qui se dissimulait sous l'apparence du simple petit criminel. C'est là le travail de la commissaire Rinaldi et de l'inspecteur Ferraro qui vont traquer l'évadé des rues de Milan jusqu'au sud de la Botte.

En suivant le parcours de ce tueur, du désert érythréen à l'Italie en passant par la Libye et, parallèlement, celui des policiers qui le poursuivent, Gianni Biondillo, comme il l'a lui-même expliqué lors du festival Toulouse Polars du Sud, dresse un portrait sans fard des filières de l'immigration et de la mafia qui les gère mais aussi une sorte d'anti-guide touristique de l'Italie. Une trame qui pour autant ne prend jamais le pas sur l'étude des personnages et de leurs relations complexes car, bien entendu, derrière tout cela, au coeur de tout cela, il y des hommes et des femmes avec des motivations diverses, voire divergentes, y compris du côté des enquêteurs.

Cela donne en fin de compte un road-trip assez décalé servi par une écriture alerte au service d'un récit particulièrement bien construit. Et si la résolution d'une partie des affaires que l'on suit en parallèle par le truchement d'un étrange policier tenant du génie un peu fou peut apparaître un peu trop artificielle ou tirée par les cheveux, il n'en demeure pas moins que même une fois la lecture terminée, le roman continue de faire son chemin dans l'esprit du lecteur. Bref, un roman qui divertit tout en donnant à penser. Un bon livre.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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J'avais entendu parler de Gianni Biondillo, maître du roman noir italien, en maintes occasions, et notamment lors du Festival Quai du Polar de 2011 lorsque j'étais membre du Jury avec un Président Claude Maspiède qui ne tarissait pas déloge sur lui, mais je n'avais pas encore l'occasion de lire ces ouvrages.

Cette carence est réparée grâce à l'éditeur Metailié qui m'a fait découvrir le dernier opus de l'auteur, Ce matériel du tueur qui emmène le lecteur dans un road movie haletant en pleine tourmente sociale italienne, une Italie anxieuse et anxiogène pleine de peurs , accablée par un ciel de plomb, et où défile toute une humanité improbable mais bien réelle.

L'intrigue commence lorsqu'un détenu africain s'évade au cours de son transfert à l'hôpital dans une ambulance dont tous les occupants sont tués. Elena Rinaldi, commissaire de police se lance alors à sa poursuite à travers l'Italie, découvrant peu à peu sa véritable identité et le but de sa cavale. Cette commissaire est secondée par un local, le bougon mais assez étonnant inspecteur Ferraro.

Cette traque assez classique en apparence est émaillée de nombreuses digressions,des digressions assez nombreuses, sur le passé colonial de l'Italie en Afrique, les circuits actuels de traite des migrants, ou les charmes historiques et artistiques de telle ou telle ville du nord de l'Italie. Ces digressions sont inégales : parfois amusantes et interessantes, parfois un peu inutiles et ralentissant la course poursuite initiale.

Mais progressivement, ces disgressions se font moins nombreuses, et le rythme de l'intrigue s'accélère soudainement.

On se surprend dès lors à ne plus lâcher le livre jusqu'au sprint final, quand même assez haletant. Et évidemment, ce style Biondillo dont on m'avait parlé, est bel et bien présent tout au long de l'ouvrage, cette poésie urbaine parfaitement retranscrite par le traducteur et également écrivain ( et d'ailleurs lauréat du prix du Quai du Polar l'année où je siégais, pour son roman Saturne), j'ai nommé Serge Quadruppani...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique sur le forum de Babelio. Je remercie l'équipe qui gère le site Babelio ainsi que toutes les éditions partenaires, en particulier les éditions Métaillé, par qui j'ai reçu ce roman.

Je tiens à dire que ma chronique sera courte, car je n'ai pas DU TOUT accroché au livre, et j'ai donc décidé de l'abandonner à la moitié (chose rare, de ma part). Je ne publierais donc pas cette critique sur mon blog, pour ne pas faire trop de mauvaise "publicité" à ce livre.

Je ne connaissais pas du tout cet auteur italien, qui a pourtant écrit plusieurs romans. Je l'ai découvert grâce à ce livre, mais je n'ai pas apprécié sa façon d'écrire. Trop brutale, vulgaire, à la limite du possible.
De plus, le style était assez ennuyant, lent, et ne donnait pas envie de continuer ma lecture. Les interminables descriptions m'ont achevées. Les enquêtes étaient confuses, comme tout ce qui se passe dans ce livre.
Je n'ai pas accroché aux personnages, qui me semblaient éloignés, qui étaient trop nombreux, et peu émotionnels.

Vraiment, je suis déçue de ma lecture. Ce livre s'annonçait pourtant génial... comme quoi, il ne faut pas se fier à la couverture et aux résumés !
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Comment Haile, détenu érythréen a-t-il réussi à s'évader de sa prison ? Qui sont ses complices alors qu'il avait été arrêté pour une raison anodine, ne semblant pas faire partie d'une organisation quelconque ? Fait-il partie d'une mafia plus large ? L'inspecteur Ferraro devra enquêter aux côtés de Elena Rinaldi, commissaire d'une unité d'élite, et accessoirement son ex maîtresse.


« de toute façon, il n'y avait rien à faire, avec la vie. Qu'elle te plaise ou non, il fallait la vivre. Arrivés là, mieux valait arrêter de jouer les déprimés existentialistes. Nous ne pouvons que proposer notre bonne volonté et notre sourire, ce qui ne fait jamais de mal face aux précipices. » (p. 48)


C'est avec talent que Gianni Biondillo campe ses personnages. Talent dans la psychologie de ses personnages avec cet inspecteur désoeuvré entre son ex-femme, sa fille qui grandit et cette maîtresse sous les ordres de qui il doit collaborer, si possible avec brio , avec aussi Elena, commissaire qui doit diriger des hommes pas toujours enclin à écouter une femme, et enfin Haile, homme perdu dans la jungle italienne dont on découvre l'histoire page après page.


Talent dans l'intrigue également, en multipliant les points de vue le lecteur s'attache non seulement à l'enquête mais aussi au présent et au passé de Haile avec en toile de fond l'immigration clandestine, les trafics de haut vol, la violence, et ces hommes sanguinaires, perdus, aux codes d'honneur facilement transigés.


Talent dans l'observation de la société italienne et des moeurs contemporaines.


Talent dans le style enfin avec des pages au lyrisme brûlant comme ce dernier passage qui fait écho aux premières lignes :



"Il la vit. Ce n'était certes pas celle de son enfance, épaisse comme une couverture, blanche comme le lait, mais c'en était ; elle s'insinuait timidement, on aurait dit qu'elle rentrait à la maison, après une longue absence, on aurait dit un nuage qui avait perdu son troupeau, qui cherchait le repos dans cette vieille cour d'immeubles milanais, mince, fragile, mais c'en était ; elle était là, elle s'étendait, prenait les mesures du bassin de pierre et de crépi, faisait pâlir l'obscurité, lui donnait un air fantastique, se gonflait, humidifiait l'air, la peau, adoucissait les douleurs, émouvait, rappelait la mort et pourtant la fuyait, suspendait le temps, paralysait les choses, les personnes, le monde, interrompait les peurs, les amplifiait, fantasmatique, consolait, racontait et faisait taire, apeurait quand elle se raréfiait, trompait quand elle devenait dense, sculptait avec le givre, se dissolvait avec l'air, effaçait, remémorait, perdait les choses lointaines, les gardait avec elle, éclairait, annulait, blanchissait. Il la vit, étreignant sa fille, et cela lui suffisait. La brume, la brume."




Du grand art !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Si l'Italie n'a pas de secret pour vous, si vous distinguez du premier coup d'oeil un milanais d'un romain, et que vous aimez les histoires policières qui prennent leur temps pour arriver, alors ce livre est fait pour vous. Dans le cas contraire vous risquez – comme moi – de rester un peu sur votre faim à sa lecture.

L'intrigue démarre assez paresseusement : Haile, un détenu africain s'évade au cours de son transfert à l'hôpital dans une ambulance dont tous les occupants sont tués. Elena Rinaldi, commissaire de police se lance à sa poursuite à travers l'Italie, découvrant peu à peu sa véritable identité et le but de sa cavale. Vue comme cela, l'histoire paraît simple. Elle est émaillée de nombreuses digressions, tant du point de vue du fugitif que de celui de ses poursuivants qui font que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. L'auteur à la particularité agaçante d'appeler ses personnages tantôt par leur nom tantôt par leur prénom qui fait qu'on a un peu de mal à comprendre qui est qui. Pour ajouter à la complexité du propos, le lecteur est confronté à quelques intrigues secondaires autour d de Ferraro, un policier, ancien amant de l'héroïne, embarqué malgré lui dans la traque tout en cherchant à résoudre une autre enquête, tuyauté par Lanza, fonctionnaire dont les oracles ressemblent à ceux de la Pythie

Pourtant au fur et à mesure que le lecteur avance dans l'histoire, le rythme s'accélère, le filet se resserre autour du fugitif, on comprend peu à peu le jeu des enquêteurs entre eux et on se surprend à ne plus lâcher le livre jusqu'au sprint final haletant.

Au total ce roman est un polar atypique et très typé qui pourra agacer ou passionner simultanément ou successivement mais qui récompensera le lecteur persévérant.

Lecture dans le cadre de masse critique, merci à Babelio et à l'editeur.
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critiques presse (2)
LesEchos
25 juin 2013
« Le matériel du tueur », un livre à la fois échevelé et méditatif de Gianni Biondillo, avec pour décor l’Italie d’avant l’euro.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Lexpress
17 juin 2013
Du lourd, du costaud, du brutal, de la qualité. Un des meilleurs polars du moment.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La brume, la brume, cristaux de glace suspendus, nuage pédestre, la brume qui monte, petite pluie fine, orgeat opalin qui cache les choses lointaines, halo blanchâtre, pâle, diffuseur laiteux d’abstraites réminiscences lunaires, la brume dure, presque, solide, trempée, des millions de gouttelettes dansantes, qui estompent, émoussent, amortissent l’ouïe, la brume qui presse, qui étouffe les chuchotements, capitonne les pas, fait taire les chiens, se couche sur la plaine, la brume, drap de coton étendu, voûte de voile, coupole de fumée, vapeur, brouillard, la brume, celle des contes de fées, mystérieuse, menteuse, domestique, la brume des rêves, celle que les enfants de Milan n’ont jamais vue, mur d’ouate, rideau de théâtre, haleine de la terre, la brume qui presse dans le cadre en damier de la fenêtre, qui voudrait se précipiter, gicler, entrer dans l’obscurité de la cellule, se répandre, glace sèche, fumigène, la brume qui enfin se retient, pudique, effrayée par les hurlements de détresse qui résonnent dans le noir profond, la brume qui se fait vague lueur, verre gravé, qui se retire, retourne dans le monde, et, vaincue, quitte les cris et les gargouillis de sang éructés par les mâchoires épuisées de l’homme, écroulé sur la civière, à un pas de la mort. Peut-être.
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Ferraro attendait patiemment, assis sur un petit canapé dans le hall de l'hôtel, en feuilletant d'un air distrait quelques quotidiens. Puis il vit la jeune femme s'approcher de la réception, avec son bagage refait à toute vitesse ou alors non, peut-être n'avait-elle pas eu le temps de répartir les chemisiers dans les tiroirs, de suspendre les vestes dans le placard. Peut-être n'avait-elle fourré dans sa valise que le pyjama et les quelques affaires portées la veille.
A la réception, ils lui présentèrent leurs condoléances avec mesure et décence, mais il n'oublièrent pas de lui faire payer la chambre réservée par son père. La jeune femme ne broncha pas, signa où elle devait signer et, prenant sa valise, se dirigea vers le policier.
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À part Hamid, la famille Ganache et deux ou trois autres copropriétaires, ceux qui habitaient l’immeuble étaient surtout des locataires : ouvriers maghrébins, maçons roumains, étudiants méridionaux. “Putain de destin”, pensa-t-il quelques jours après avoir déménagé. “Je m’en vais du quartier de Quarto et je le retrouve dans ma cour.” Tout entier et encore plus dense. Mais surtout plus bruyant. À commencer par son voisin, Simone, un garçon très élégant dont le métier était de faire des passes du matin au soir.
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"Quels sont les choses qui ont poussé un gang mafieux à libérer un petit détenu ? Une unité d'élite découvre que ce n'est pas ce qu'elle pense de ce détenu...." Tobias. Sde TMA
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Zeni avait pris sa retraite, quand De Matteis, le nouveau patron du commissariat de Quarto, lui avait demandé de revenir, il avait été abasourdi. De Matteis le détestait, il lui avait toujours mis des bâtons dans les roues, quel sens cela avait-il de le rappeler ? À moins qu’il ne prenne plaisir à l’humilier, ce qui était très probable.
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