Franchement,
Dali jeune je n'y avais jamais songé! Trait émacié, yeux exorbités, cheveux longs et allure filiforme, voilà comment
Julie Birmant associée à Clément Ombrerie le présente adolescent. Son physique s'assortit d'une intelligence précoce. Néanmoins timide et renfermé, Il est la risée de ces camarades. Il faut ajouter un comportement fantasque, une difficulté certaine à accepter l'autorité et la phobie des sauterelles.
Alors, renvoyé de son collège, son père, devenu veuf, accepte qu'il continue de peindre et de dessiner à condition de suivre l'Ecole des Beaux-arts de Madrid. Évidemment,
Dali y fut admis de justesse, non pas, en répondant à la demande, mais en se distinguant par son génie précurseur. Néanmoins, son parcours ne cesse d'être chaotique. Son inadaptation est éclatante même si son intelligence est particulièrement affûtée.
Dès le début, le lecteur sait qu'il y aura une suite à ce tome, puisqu'une pleine page présente l'atelier de Picasso où le peintre met en garde le poète
Eluard, sur la conduite de
Dali, tout juste vingt ans, avec sa femme Gala. de plus, tout au long du roman graphique, c'est
Dali qui raconte son histoire à Gala, dessiné par Picasso en chat.
Tour à tour, on croise
Federico Garcia Lorca, Bunuel, Bello et Miro. Des éclipses ont été faites, notamment en passant très vite sur son premier, platonique, et son amitié avec Pétro Garfias et Eugénie Montés qui faisaient aussi partie de son clan à Madrid. Néanmoins, l'objectif de
Julie Birmant est de poursuivre la vulgarisation de la vie des grands artistes, comme les quatre tomes consacrés à Picasso.
Une illustration soignée, des références documentées pour un artiste comme
Dali dont les tableaux sont connus mais beaucoup moins sa biographie.
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