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Critique de jamiK


Tout de suite, on est happé par le graphisme léger aux crayons de couleurs, élégant et raffiné. Il y a beaucoup de blanc, parfois l'image s'efface dans une saturation de lumière, les volutes viennet marquer les moments forts, il y a une ambiance bleuté aérienne. le graphisme m'a tout de suite attiré. Ensuite, le nom d'Anaïs Nin ne m'était pas inconnu, bien que je n'aie jamais rien lu d'elle. J'ai eu ma période Henry Miller dont j'ai à peu près tout lu (entre 1985 et 1990). Deux arguments qui plaident en faveur de cette bande dessinée. Léonie Bischoff joue de cette élégance pour nous proposer un récit à tendance érotique dans une ambiance du début des années 1930.
Mais je n'ai pas pas adhéré au récit, j'ai parfois eu l'impression que l'auteur avait pris un personnage à connotation érotique et surlfureuse comme prétexte à des images suaves et éthérées. Les récit de coucheries d'Anaïs ne sont pas bien passionnants, il faut attendre les 20 dernières pages (sur 180) pour que le récit prenne enfin son élan, et que le parallèle avec la littérature se fasse vraiment sentir, c'est un peu long et l'ennui ne m'a pas épargné. Les questions cruciales qu'on est légitime de se poser lorsqu'on lit une biographie d'une écrivaine est : Est-ce que cette bande dessinée nous permet vraiment d'appréhender la production littéraire d'AnaÏs Nin ? J'ai ouvert à la bibliothèque quelques pages de ses écrits, et je n'en suis pas convaincu. Et surtout : Est-ce que cette bande dessinée donne envie de lire l'oeuvre d'Anaïs Nin, et bien ma réponse est malheureusement un “Non” catégorique. La bande dessinée n'a pas atteint son but et le résultat, bien que très beau, n'est pas à la hauteur de ses ambitions.
Je vais en fâcher certains en disant ça, mais cette lecture me fait penser au film “Camille Claudel”, très esthétique, avec une forte intensité dramatique, mais bien que le film était vraiment réussi, l'oeuvre de Camille Claudel est très loin de la puissance de celle d'Auguste Rodin, on peut faire le parallèle de la même façon entre Anaïs Nin et Henry Miller.
P.S. : J'ai lu dans une critique (soi-disant) presse de ce recueil qu'il était question d'Arthur Miller, alors je tiens à prévenir, le prochain qui confond Arthur et Henry recevra les foudres de ma colère !
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