La vie seule ne peut satisfaire l'imagination.
Si je ne me crée pas un monde pour moi-même, je mourrai étouffée par celui que d'autres définissent pour moi.
Les gens souffrent de leur folie parce qu'ils ne savent qu'en faire. Les artistes y plongent, s'en parent comme d'un costume, y découvrent d'autres vies.
- C'est d'une telle puissance ! Je ne pouvais pas croire que cela avait été écrit par une femme !
- Vraiment...
Si je ne me crée pas un monde par moi-même et pour moi-même, je mourrai étouffée par celui que d’autres définissent pour moi.
Je n’ai plus peur des mensonges
Ma morale n’existe que lorsque je suis confrontée à la peine de quelqu’un d’autre.
Avec quelle facilité je me glisse d'un personnage à l'autre ! Je me sens innocente. Mes mensonges et mes costumes sont ma liberté. Si je ne me crée pas un monde pour moi-même, je mourrai étouffée par celui que d'autres définissent pour moi. Je n'ai plus peur des mensonges. Ma morale n'existe que lorsque je suis confrontée à la peine de quelqu'un d'autre.
Ma mère est danoise et cubaine, mon père est espagnol et cubain, et j'ai grandi entre la France et New-York... J'ai dû inventer mon propre langage !
Aujourd’hui, j’ai rencontré Henry Miller. C’est un artiste assurément. Sensible et curieux. Joyeux, aussi. Il plisse les yeux comme un vieux sage et semble s’enivrer de la vie. Il est fort. Naturel. Intense. Il est comme moi.
Pour la première fois, je ne me sens pas étrangère. Je n’ai plus envie de fuir ou de me cacher. Je suis à ma place.
Les gens souffrent de leur folie parce qu'ils ne savent qu'en faire. Les artistes y plongent, s'en parent comme d'un costume, y découvrent d'autres vies.