— J'avais onze ans quand j'ai commencé à écrire, sur le paquebot qui nous emmenait en Amérique, ma mère, mes frères et moi. Au départ, j'écrivais des lettres à mon père resté en Europe. Je n'avais pas compris... Je voulais le convaincre de nous rejoindre. Ma mère ne m'a pas laissé envoyer les lettres. Je n'ai jamais cessé d'écrire. Ainsi est né le journal !
Les gens souffrent de leur folie parce qu'ils ne savent qu'en faire.
Les artistes y plongent, s'en parent comme d'un costume, y découvrent d'autres vies.
Je n'écrirai jamais comme un homme.
Je veux écrire comme une femme.
Ecrire les choses indicibles, les intuitions, les frissons.
Je veux faire de ma vie une oeuvre d'art et inventer le langage pour la raconter.
Ma morale n'existe que lorsque je suis confrontée à la peine de quelqu'un d'autre
Les gens souffrent de leur folie parce qu'ils ne savent qu'en faire.
Les artistes y plongent, s'en parent comme d'un costume, y découvrent d'autres vies.
La vie seule ne peut satisfaire l’imagination.
Pourquoi ne lui dis-tu pas ce que tu ressens vraiment ?
Que c'est toi qui étouffes ?
Que tu voulais être la femme d'un génie, pas d'un banquier ? Que cette vie te tue à petit feu ?
Est-ce toujours le même cycle ?
L'amant devient l'enfant et il faut tout recommencer.
La vie seule ne peut satisfaire l'imagination.
Je suis à nouveau hantée par l’intuition qu’il existe un érotisme auquel je n’ai pas accès. L’acte me laisse toujours insatisfaite, malgré l’amour et le désir que j’ai pour Hugo. Peut-être est-il trop sensible, trop féminin ? Ou trop pudique pour oser lui-même explorer sa sensualité ? Je suis lasse de son manque d’expérience, mais je me révolte contre les pulsions bestiales que d’autres hommes m’ont témoignées, et j’aime son innocence. J’aime Hugo, cet homme parfait, et je veux lui être fidèle… Et pourtant… Mes désirs sont trop puissants pour être ceux d’une bonne épouse. Si j’avais été un homme…. Parfois, je rêve d’orgies, ou des baisers d’une femme. Je veux un embrasement complet des corps et des esprits. Le feu couve en moi, mais j’ai peur de le laisser affleurer.
Chaque homme à qui j'ai fait lire mes textes a tenté de changer mon écriture. Ecrire comme un homme ne m'intéresse pas. Je veux écrire comme une femme. Je dois plonger loin de la rive pour trouver les mots...sous la mer des mensonges.