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L'île est le premier roman de l'autrice Sigríður Hagalín Björnsdóttir, que l'on pouvait rencontrer aux Imaginales 2019.

Dans ce récit post-apocalyptique de haut vol, on vit, avec les personnages, la coupure de communication brutale entre l'Islande et le reste du monde. Il y a toujours de l'électricité, internet fonctionne (mais seulement pour les pages islandaises), on se demande si le reste du monde existe. Les bateaux ou avions qui partent disparaissent mystérieusement et le contact est rompu.
Ce qui m'intéresse dans ce genre de récit, c'est l'aspect survivant : comment la société s'ajuste à une "fin du monde" telle qu'on la connait. Et justement, ici, on assiste à toutes les étapes de ces ajustements : tout d'abord provisoirement, "en attendant que les communications soient rétablies", puis, lorsque le temps a passé et que le mystère reste entier, durablement.
J'ai adoré voir comment le pays doit devenir autonome, les problèmes qui se posent, la réaction des civils, des politiques, des riches et des pauvres (car bien évidement, les inégalités s'exacerbent)

On suit tout d'abord Svangi, un homme isolé dans un fjord, qui survit tant bien que mal, et qui craint d'être retrouvé.
Il se souvient, il écrit : comment toute communication avec le monde extérieur fut soudain coupée, comment réagirent le gouvernement, les médias, la population.
On alterne avec d'autres points de vue : celui de Hjalti, journaliste politique qui flirte avec les sphères du pouvoir, de Maria, musicienne d'origine espagnol, et de divers personnages. le tout entrecoupé d'articles de presse qui nous informent sur l'état du pays.

L'autrice fait un petit parallèle intéressant avec les tours jumelles de New-York, et l'état de sidération que l'on a tous vécu – on sait exactement ce qu'on faisait lorsqu'on a appris la nouvelle.
Ce parallèle permet de donner la touche finale à un récit qui possède une dimension extrêmement réaliste (ce qui s'explique peut-être par son métier journalistique : on sent qu'on a les deux pieds dans la réalité, et qu'elle maitrise les rouages politiques)

Le récit est finalement assez lent, et nous montre, sur plusieurs mois, comment une société se modifie en profondeur et évolue pour s'adapter.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, que j'ai trouvé très bien mené, plausible et accrocheur... Même s'il ne donne vraiment pas foi en l'humanité !
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Un roman "post-apo" comme je les aime.
Il est court, un peu trop.
J'ai trouvé la première partie passionnante : la coupure d'internet et de toute forme de communication avec les autres territoires.
La nécessité de s'organiser rapidement pour vivre en autarcie, et se concentrer sur l'essentiel : se nourrir, alors que l'île est habitée par 350000 habitants (+40000 touristes et étrangers), et que ses ressources naturelles ne lui permettent de n'en satisfaire que 200000 !
Cela étant posé, le roman est une succession de courts chapitres sur des personnages clé de l'histoire, à différentes époques et à travers eux, l'évolution (l'effondrement) de la société et l'impuissance des pouvoirs publics.
C'est peut-être cette construction du roman qui m'a le plus gêné. A mon avis ça complique l'histoire inutilement !
Enfin, je sais que ça ne va pas dans le sens de cette histoire, mais j'aurais quand même bien aimé savoir ce qu'est devenu le reste de l'humanité, ainsi que l'origine de cet évènement ...
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Entre roman post-apocalyptique et dystopie politique... L'Islande se retrouve du jour au lendemain coupée du reste du monde : plus de liaison internet ou téléphonique, les bateaux ou les avions qui sont partis ou partent ne reviennent pas et ne donnent aucun signe de vie. Aucun indice de catastrophe naturelle ou autre, pourtant. Un gouvernement d'urgence qui exploite ou a orchestré cette situation (Bart de Wever n'aurait pas dû lire ce livre...) met en place une société islandaise tournée vers les valeurs du passé, le travail dans les champs et la pêche plutôt que la culture... Un roman que les complotistes feraient bien d'éviter pour le moment.
J'ai lu beaucoup de romans de cette veine, son originalité réside dans l'association des deux dimensions, dystopie et apocalypse qui sont souvent dissociées.
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Petit coup de coeur de cette fin d'année 2019. Que se passerait-il si l'Islande se retrouvait coupée du monde ? Sigriður Hagalìn Björnsdóttir nous embarque dans cette fiction qui fait tristement écho au futur qui s'annonce. Comment un pays fait-il face à une situation sans précédent ? Magouilles politiques, violences, division de la population en fonction de leur origine...la réalité de l'auteure fait peur . L'île devient un piège qui se refermé sur ses habitants.
Un roman addictif !
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Gros coup de coeur pour ce premier roman. L'Islande coupée du reste du monde, avec la moitié du gouvernement resté à l'étranger. Si au début, on s'interroge sur la raison qui a causé cet isolement, la romancière s'intéresse elle à la manière dont le gouvernement peut gérer une telle situation et à quels problèmes la population va être confrontée.
Hyper réaliste, glaçant, et je n'espère pas prémonitoire, L'île est troublant de vérité. Une réussite.
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Sigríður Hagalín Björnsdóttir nous propose avec ce roman, d'imaginer ce qui se passerait si l'Irlande se retrouvait, du jour au lendemain, coupée du reste du monde. Une anticipation qui a des allures apocalyptiques en ce sens où le pays va devoir repenser son fonctionnement pour être auto-suffisant et faire face aux pénuries. Et sur une île comme l'Islande, à la fois dure et fière, ce changement prend évidemment des allures conservatrices et nationalistes qui s'imposent par l'histoire du pays. Avec son regard de journaliste, l'autrice nous offre un roman extrêmement réaliste qui plonge [...]

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Après avoir lu et adoré "éruptions, amours et autres cataclysmes", j'ai eu envie de lire ce livre.

Néanmoins, j'ai été déçue. Les problématiques ne m'ont pas du tout captivée et j'ai trouvé les personnages assez fades, pas attachants. Je l'ai terminé en sautant quelques phrases et paragraphes. Dommage!
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L île m a surprise. Une dystopie qui met des frissons dans le dos. On passe d un mystère en Islande touchant toute la population à des visions de fin du monde pour finalement être un récit qui décrit avec finesse les dessous de l'extrême droite et la mise en place du fascisme. Glaçant. Nous assistons page après page à la transformation de la société Islandaise par le récit de ce journaliste emmêlé entre sont travail et une politicienne parfaite et effrayante. Récit en alternance avec d'autres voix comme celle de Maria, son ex espagnole, Mara, sa fille et encore des manifestes ou article de journaux qui illustrent le quotidien de l Islande dans ce retour à l'autonomie - descente aux enfers
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Glaçant...C'est l'effet que m'a fait ce livre une fois la dernière page refermée ! Sigridur Hagalin Bjornsdottir imagine une Islande où, du jour au lendemain, toute communication avec l'extérieur serait coupée. Aucune possibilité de joindre les proches - et même les ministres - restés sur le continent, plus aucune information internationale, plus de contact avec les bateaux ou les avions...Mais aussi, plus aucun échange commercial.

A partir de ce scenario catastrophe, nous suivons tour à tour un journaliste, une violoniste professionnelle et ses enfants, qui tentent de s'adapter à la nouvelle société qui se dessine. Si la perspective d'être coupé de l'extérieur paraît d'abord tentante, voire reposante, la suite des événements offre des perspectives bien moins réjouissantes...

Énorme coup de coeur pour ce roman, qui m'avait été conseillé il y a quelques temps déjà. J'ai été très impressionnée par la manière dont l'autrice met en place l'ambiance, qui s'assombrit progressivement. Un excellent roman d'anticipation !
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Scénario intéressant mais qui aurait pu être mieux exploité. L'Islande est subitement coupée du reste du monde : plus de téléphone, plus d'internet, les cables sous-marins n'amènent plus rien… On croit d'abord à une gigantesque panne technologique quelque part dans le monde, mais non, cela dure, les avions et bateaux envoyés en reconnaissance ne reviennent plus. Voilà, le décor est planté et l'autrice ne reviendra pas sur les causes de cet « incident »
Les Islandais vont donc devoir apprendre à vivre d'une toute autre façon. Tous les citadins, les intellectuels, sont poussés par le gouvernement à s'exiler à la campagne pour devenir de bons fermiers qui subviendront aux besoins de la population. Les autorités lancent régulièrement des messages annonçant que tout est sous contrôle, que l'Islande va redevenir le pays des ancêtres, vivant heureux proches de la nature, loin des soucis du monde du XXIème siècle.
Mais on est loin du compte. Il manque de nourriture, et la faim n'engendre-t-elle pas les pires comportements ? Pas question de solidarité, au contraire l'égoïsme se généralise, on voit apparaître des bandes de voyous, des sectes, le racisme se développe car tous ces touristes bloqués dans le pays ne mangent-ils pas le pain des Islandais ? Les autorités virent de plus en plus vers un véritable fascisme : elles sont bien sûr, elles, à l'abri des besoins.
Oui, il y avait là matière à approfondir davantage, d'autant que Björnsdottir a découpé son roman en de nombreux courts chapitres, centrés à tour de rôle sur l'un ou l'autre des principaux personnages, ce qui donne l'impression qu'elle survole son sujet. Et son style direct, banal et impersonnel, n'apporte rien à son récit
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