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Une tres belle fiction sur fond de derive totalitaire. Les ellipses et les changements de narateurs donnent un rythme captivant à cette tragique histoire. L'auteur prend le temps de faire evoluer chaque personnage. D' habitude déçue par l ecriture des journalistes qui s essaient à ce type d exercice, j ai passé un très bon moment.
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Après avoir lu et adoré "éruptions, amours et autres cataclysmes", j'ai eu envie de lire ce livre.

Néanmoins, j'ai été déçue. Les problématiques ne m'ont pas du tout captivée et j'ai trouvé les personnages assez fades, pas attachants. Je l'ai terminé en sautant quelques phrases et paragraphes. Dommage!
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L île m a surprise. Une dystopie qui met des frissons dans le dos. On passe d un mystère en Islande touchant toute la population à des visions de fin du monde pour finalement être un récit qui décrit avec finesse les dessous de l'extrême droite et la mise en place du fascisme. Glaçant. Nous assistons page après page à la transformation de la société Islandaise par le récit de ce journaliste emmêlé entre sont travail et une politicienne parfaite et effrayante. Récit en alternance avec d'autres voix comme celle de Maria, son ex espagnole, Mara, sa fille et encore des manifestes ou article de journaux qui illustrent le quotidien de l Islande dans ce retour à l'autonomie - descente aux enfers
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L'ile, c'est l'Islande.
Du jour au lendemain l'Ile est coupée du monde. Plus de bateaux, plus d'avions, plus de communications internet. Plus rien n'arrive ni ne repart de l'Ile.
Qu'est-il arrivé au reste du monde ? Nul ne sait !
Le président islandais est parti à l'étranger avant ce grand silence. La première ministre le remplace. Elle s'assure les services de Hjalti , un journaliste afin de faire passer ses idées à la population, ( ça fleure la propagande). Des idées, il va en falloir pour trouver des solutions pour survivre !.
On commence par supprimer le budget culture, puis celui de quelques universités dites " superflues".
Il y a longtemps l'Islande a vécu en autarcie il faut donc revenir à la terre. Labourer, semer, récolter.
L'ile doit redevenir autosuffisante. Reste deux solutions :"régression et simplification ou extinction" !
Il faut tirer les leçons des expériences cambodgiennes, chinoises, et à la lumière de l'Histoire inventer de nouvelles règles pour résister.
"Nous n'avons pas peur.
Nous n'avons rien à craindre.
Nous vivons sur cette île depuis presque mille deux cent ans et nous nous sommes toujours suffit à nous même.... Nous nous serrons les coudes, nous nous acquittons des tâches nécessaires, nous faisons ce qu'il faut faire. Allez, l'Islande !"
Mais voilà l'Islande est surpeuplée par rapport à "avant". Il y a des étrangers, des touristes, c'est beaucoup de monde à nourrir. Ceux-là il faut les mettre à part. Des méthodes fascistes émergent, la police aidée par les" sauveteurs ", sorte de miliciens, va faire respecter l'ordre.
C'est un roman choral. On regarde ce désastre avec les yeux
de Hjalti, le journaliste,
de Maria son ex compagne espagnole et artiste,
de Leifur, un médecin,
d'Elin la ministre,
de Margaret, la fille rebelle de Maria,
d'un historien,
et du mystérieux Svangi qui se souvient du déroulement de toute cette histoire...
Un livre passionnant qui met en exergue la difficulté à vivre ensemble quand tout a "déraillé" dans une société jusqu'alors bien organisée.
Plus qu'un roman dystopique, c'est une bonne analyse des rapports humains. Comment ne pas être individualiste quand on commence à avoir peur, faim , à perdre ses repaires ?
J'ai aimé cette façon d'avancer dans une réflexion qui part de "on a tout" et qui arrive à "que faire quand il n'y a plus grand chose".
Écrit dans un style efficace.


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Cet ouvrage islandais était mis en avant par le libraire de Belle-Ile. Y avait-il meilleur contexte pour lire cet ouvrage? Je ne crois pas et me suis donc lancée dans cette lecture qui m'a sorti de ma zone de confort.
Roman choral, L'Ile se révèle surtout être une dystopie, un roman d'anticipation. L'Islande peut-elle vivre de ses seules ressources? Et surtout, comment va être vécue cette vie en autarcie? Quels systèmes de défense vont être mis en place par les politiques et la population?
Contre toute attente j'ai trouvé cet ouvrage addictif. L'autrice nous embarque et nous tient, nous aussi lecteur, prisonnier de cette terre froide, lointaine, volcanique.
A l'aide de chapitres courts, d'articles de journaux, l'autrice fait monter la tension en amenant le lecteur à s'interroger sur le comportement qu'il aurait pu adopter en pareille situation.
L'Ile est un excellent roman qui m'a donné envie de continuer à découvrir l'univers de l'autrice.
Lien : https://www.instagram.com/pa..
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J'ai lu ce livre parce que la critique de Télérama l'avait très bien noté et j'ai été déçu, au point de me dépêcher de le finir pour pouvoir passer à autre chose. La trame n'est pas vraiment originale. le sujet de l'effondrement d'une société ou d'une civilisation a été déjà beaucoup développé et depuis longtemps par des écrivains, des universitaires ou par des écologistes militants et inquiets réfléchissant au devenir de notre monde menacé par le réchauffement du climat et la dégradation accélérée de l'environnement. Je pense notamment à Robert Merle (Malvil), à Jared Diamond (Effondrement) ou plus récemment à Pablo Servigne et Raphaël Stevens (Comment tout peut s'effondrer).
Ce roman aborde certes un peu le volet politique (comportement d'un gouvernement face à une crise majeure), mais raconte finalement une histoire assez convenue.
En multipliant la succession des chapitres focalisés chacun sur un personnage ou un lieu, l'auteure raconte son histoire à la manière d'une série télévisée, mais en négligeant les liens entre les épisodes. le résultat est une suite de tableaux intéressants mais qui ne semblent être que des ébauches qui auraient mérité des développements.
En ce qui concerne le style, il est simple, sans effets inutiles, allant droit au but. L'auteure est journaliste de métier, ce qui est sans doute à la base de la qualité de son écriture.

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Roman post-apocalyptique bien mené, malgré quelques maladresses à mon goût. L'hypothèse est crédible (la perte de toute communication avec le monde extérieur), et l'exemple de l'Islande offre un cas d'étude passionnant : une île, où cette situation a des répercussions immédiates et bien visibles, et où une partie de la population voit dans ces événements un parallèle saisissant avec le passé médiéval glorieux de leur pays. A découvrir !
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Glaçant...C'est l'effet que m'a fait ce livre une fois la dernière page refermée ! Sigridur Hagalin Bjornsdottir imagine une Islande où, du jour au lendemain, toute communication avec l'extérieur serait coupée. Aucune possibilité de joindre les proches - et même les ministres - restés sur le continent, plus aucune information internationale, plus de contact avec les bateaux ou les avions...Mais aussi, plus aucun échange commercial.

A partir de ce scenario catastrophe, nous suivons tour à tour un journaliste, une violoniste professionnelle et ses enfants, qui tentent de s'adapter à la nouvelle société qui se dessine. Si la perspective d'être coupé de l'extérieur paraît d'abord tentante, voire reposante, la suite des événements offre des perspectives bien moins réjouissantes...

Énorme coup de coeur pour ce roman, qui m'avait été conseillé il y a quelques temps déjà. J'ai été très impressionnée par la manière dont l'autrice met en place l'ambiance, qui s'assombrit progressivement. Un excellent roman d'anticipation !
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Imaginons une ile éloignée de tout autres terres habitables, plantée au milieu d'un océan, peuplée de quelques 300 000 habitants, et un peu plus, frappée par les vents, la pluie, le froid, la neige, mais aussi animée par les aurores boréales et chauffée par géothermie.
Imaginons cette ile, au peuplement et à la culture millénaire, brutalement plongée dans un isolement absolu.
Ce scénario d'anticipation, écrit en 2016, publié en France en 2018, nous semble aujourd'hui, en 2022, assez proche du possible.
L'accroche est finement pensée et posée. le personnage principal, Hjatli, vit isolé au fond d'un fjord, dans sa ferme, Svangi, où il élève tant bien que mal, une douzaine de brebis, accompagné de sa chienne Tyra. Il s'adresse au lecteur comme un témoin de sa vie, de son passé...
Les chapitres suivants sont les retours en arrière sur ce qu'aura vécu Hjalti, duranT les derniers mois. Apparaissent les personnages secondaires : sa compagne, son ex-compagne, Maria, violoniste, ses enfants, une relation Elin, ministre, politicienne ambitieuse.
Les chapitres sont consacrés alternativement à ces personnages, on ajoute Margret, la fille de Maria, qui prend une importance au fur et à mesure.
Autour de la problématique : l'autarcie est-elle réalisable et vivable ? Comment vivre en étant coupé totalement du monde, et pour une durée indéterminée ?
J'ai débuté la lecture avec une curiosité positive, comme si une énigme était à résoudre. Impatiente de découvrir la multiplicité des actions/réactions des différents personnages, comme un thriller, suspendue aux réponses que ne manquerait pas de m'apporter l'auteure.
Je suis restée suspendue. Les personnages sont touchants.
L'écriture est soignée et propre, malgré l'absence de repères pour les dialogues. Mode ? Facilité ? Et quelques répétitions.
Suspendue à espérer autre chose que des attendus stéréotypés. Sans dévoiler toutes les facettes des situations et des personnages, voici les clichés décevants :
- Les ados, junkies, drogués, alcoolisés, accros au sexe, au jeu, à la bagarre, égoïstes, autocentrés, rejetant tout mais ne construisant rien ,
- Sauf l'une qui aura une attitude salvatrice, bienfaitrice, purificatrice, pour elle-même et pour de jeunes enfants,
- le journaliste corrompu qui gravite autour du pouvoir puis part connaître la rudesse de la vie en solitaire, la survie, elle aussi salvatrice ;
- La journaliste intègre qui perd son emploi ;
- La négation de la culture (via la musique, via la compagne du journaliste qui se corrompt) ;
- Un gouvernement incompétent, menteur, hors sol, corrompu et corrupteur, mais résolument optimiste.
- Qui cache son incompétence en mettant en place un comité d'experts chargé de résoudre les problèmes techniques à l'aide de statistiques optimistes ;
- Et des experts convaincus que la haute technologie sauvera leur monde ;
- Des milices et des contre-milices ou des gardiens de l'ordre auto-proclamés qui tuent et s'entretuent ;
- Des petits malins profiteurs
- des utopistes, crédules, qui se font exterminer, trop naïfs !
- des gourous abusant des précédents ;
- un petit monde débarrassé des étrangers (ceux qui mangent notre pain et respirent notre air) ;
- tout cela baigné dans un patriotisme, un nationalisme exacerbé, pavé de haines….
Enfin, l'auteure n'apporte pas – à mes yeux – de réponses sauf à constater que l'état n'a plus ni pouvoir, ni autorité, que la solution individuelle (ni collective, ni étatique, ni même sociétale) serait une issue. Mais quelle issue ? Coincé au fond d'un fjord, dans une ferme introuvable.
C'est avec ce message apocalyptique, noir, sombre, désespéré, sans une particule de lumière que j'ai refermé ce livre, soulagée d'en avoir fini.
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Quand l'enfer est pavé de bonnes intentions…

L'île…simplicité d'un titre maintes et maintes fois utilisé…pouvant être aux trésors, mystérieuse…l'île…celle des gauchers, des âmes, des oubliés, des chasseurs d'oiseaux, du diable, du docteur Moreau, ou encore celle du jour d'avant…l'île de Robert Merle, celle de Vincent Villeminot, de Michael Fenris…Et celle de Sigridur Hagalin Björnsdottir dont il s'agit du premier roman, paru en 2018. L'île ici c'est l'Islande. Trouvé chez un bouquiniste j'ai été immédiatement attirée par la superbe couverture et le nom de cette auteure à la consonance toute islandaise. Sans en savoir plus, sans même lire la quatrième de couverture, je me suis donc embarquée sur cette île.

Première surprise L'île est un roman d'anticipation islandais, qui plus est un roman choral.
Le récit pose la question des conséquences et des capacités d'adaptation d'un pays coupé totalement du monde extérieur. En effet, du jour au lendemain, l'Islande est coupée du reste du monde, sans plus aucune connexion internet, plus aucun contact possible avec l'étranger. Aucun moyen de transport n'arrive de l'extérieur de l'île et les moyens de transport qui s'aventurent à l'étranger ne reviennent pas. Les causes de cet isolement ne sont pas connues, seules quelques hypothèses sont émises (problèmes de câbles sous-marins, incident nucléaire à l'extérieur de l'île, acte terroriste…). Nous ne savons même pas si le monde extérieur existe encore.
Mais au-delà des causes, ce livre va se focaliser sur les conséquences d'un tel isolement, conséquences multiples tant politiques, qu'économiques, ou sociétales…Comment réussir à nourrir toute la population, quelles cultures et élevages privilégiés, comment inciter la population à devenir agriculteurs ou pêcheurs, quel système économique adopté lorsque la monnaie ne vaut plus rien ? Comment se décide le destin d'une Nation ? Une poignée de personnes peut-elle décider d'un nouveau contrat social ? Multiples questions qui toutes se résument à la capacité d'adaptation du pays, nécessaire et vitale par le développement d'un mode de vie plus proche de la nature et le retour aux savoir-faire ancestraux.

La Première ministre prend le rôle de Présidente, le Président islandais étant alors en déplacement à l'étranger au moment de la survenue de l'isolement, et avec quelques politiciens met tout en place pour rassurer la population via des articles de journaux au ton calme vantant le retour à un mode de vie basé sur la sobriété et la débrouille, notamment en s'associant avec Hjalti, journaliste, qui va s'employer à présenter d'une certaine façon les faits et les décisions politiques à la population, d'une façon propice à l'acceptation…il va assurer une communication de propagande en réalité. Restrictions de nourriture et d'essence, résurgence des modes de vie anciens, développement d'un fort sentiment national, en voulant faire bien le gouvernement dérive peu à peu vers le fascisme et le rejet des étrangers, y compris des touristes alors coincés sur l'île. Hjalti découvre à la fin du livre l'envers du décor et le rôle qu'il a joué dans cette montée du nationalisme, découvre comment le pouvoir a su utiliser les médias, a su l'utiliser. Dans cette situation difficile, la solidarité lui semblait indispensable et donc la critique négative délétère, bien conscient que la moindre étincelle pouvait suffire pour que tout s'enflamme. Il a été en réalité l'objet d'un gouvernement utilisant des méthodes fascistes.

« Il ne comprend pas comment il est possible que les gens cultivés et intelligents qu'il fréquente quotidiennement, ces gens avec lesquels il assiste à toutes ces réunions et dont il partage les repas à la cantine, puissent être à l'origine de telles horreurs, d'un tel enfer, de cette violence sans limites, de cette famine et de cette merde ».

Le livre est ponctué d'articles de journaux mettant en valeur une certaine froideur et une neutralité dans les faits relatés dans le but de rassurer la population, ainsi que d'articles scientifiques qui convoquent l'histoire, celle avec un grand H, notamment l'histoire des civilisations, ainsi que quelques projections étayées de données chiffrées, des graphes, cynisme des statistiques lorsque le monde en réalité tombe peu à peu en déliquescence.

« Puis peu à peu, de menues choses se mettent à dérailler, une dent qui se brise dans l'un des rouages, un bitoniau se casse sans qu'on le remplace, le processus s'enraye et les chaînes de fabrication s'arrêtent. Les professeurs enseignent et les médecins soignent tandis que les magasins vide licencient leur personnel, les écrans de la Bourse sont désespérément muets, les agences de publicité et les cafés végètent, silencieux, dans ce désert. Nous assistons à la monté des prix des denrées de première nécessité et même si personne ne doit aller faire ses courses avec une brouette chargée de billets, nous en croyons à peine nos yeux quand nous voyons le prix affiché par le terminal de paiement pour un litre de lait, un pain ou un filet de pommes de terre. Nous tapons notre code secret les doigts tremblants, nous allons voir le comptable de l'entreprise qui nous emploie, il hausse les épaules et nous accorde une augmentation, les montant n'ont plus aucune importance, la couronne flotte en apesanteur (…) Peu à peu chacun se replie sur soi et sur les siens, nous offrons une douzaine d'oeufs ou un livre d'huile au gériatre, au policier, à la sage-femme qui accueille un nouveau-né».

Au-delà du processus décrit, le livre donne la parole tour à tour à plusieurs protagonistes dont Hjalti donc, mais aussi à Maria son ex-compagne d'origine espagnole qui tente de survivre avec ses deux enfants Elias et Margret et enfin à un homme mystérieux dont on lit les écrits, sorte de survivant à Svangi, fjord éloigné et hostile où il semble avoir trouvé refuge. Ces gens tentent de survivre dans ce monde devenu anormal. le fait de lier ces destinées faites d'espoirs, d'angoisses, d'erreurs et cette catastrophe rend le récit réaliste. Leurs voix alternées permettent d'enchaîner les chapitres, relativement courts ; quant à l'écriture, elle est fluide et agréable même si je l'aurais aimé plus poétique, du moins plus travaillée peut-être.

J'ai trouvé très intéressant le processus par lequel tout se délite et comment l'ile revient à un état originel, sans société, une île sur laquelle les hommes sont uniquement guidés par leurs instincts, leur nature originelle, sans plus de règles, plus d'éducation. Une île sur laquelle seul un retour aux sources permet d'espérer un avenir possible.

Plusieurs références me sont venues à l'esprit à la lecture de ce livre, des références éloignées pourtant mais qui toutes ont un lien avec cette idée d'un territoire coupé du reste du monde. J'ai pensé tout d'abord au livre autrichien le mur invisible de Marlène Haushofer, où un territoire est subitement isolé par un mur invisible et une femme se retrouve alors totalement seule, ne pouvant pas aller au-delà d'une certaine limite, se cognant littéralement à un mur invisible. Nous assistons à sa survie et à sa solitude. Mais là où de nombreux livres mettent en avant un seul personnage, ou une poignée de gens, coupés du reste du monde (sur une île ou pas), ici l'originalité tient au fait que c'est un pays dans son ensemble qui est totalement isolé. J'ai pensé également de façon surprenante au livre de Saramagole radeau de pierre dans lequel la péninsule ibérique se détache du continent européen, là encore en une métaphore de l'isolement… pour ensuite rejoindre l'Afrique il est vrai.

Nous pourrions parler de dystopie pour qualifier ce livre, mais selon moi ce n'est pas une dystopie, j'y vois plutôt une fable. Une fable politique sur les conséquences de l'isolement d'une part, mais aussi une fable qui nous montre que tout système peut changer, changement qui se fait souvent au prix de violence, d'abus de pouvoir, d'exclusion. Un livre qui fait réfléchir. Cette fable de l'isolement en ces temps de retour aux nationalismes, cette fable du changement total en ces temps de menace climatique imposant un changement radical qui ne viendra que lorsque nous n'aurons plus le choix, m'a troublée et beaucoup fait réfléchir…C'est certain L'île de Sigridur Hagalin Björnsdottir n'est pas une île où passer un bon moment de détente et de farniente, mais bien une fable qui fait réfléchir plus précisément à la disparition des civilisations par manque d'adaptation et qui donne envie de creuser le sujet.
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