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Critique de amghost


Lundi, Dandarica (alias Gabrielle Danoux) m'envois un message dans le but de me faire découvrir la poésie roumaine qu'elle a traduite.
Comme ma pile à lire pour cette année 2021 manquait de poésie (jusque lundi, je n'avais que Paroles de Jacques Prévert à me mettre sous la dent), je me suis dit que ce serait bien de regarder de plus près à cette proposition, d'autant plus que la poésie n'est pas uniquement un art français, la poésie est multiple et n'a pas de nationalité.
Et je dois dire que c'est avec plaisir que j'ai découvert Max Blecher et son Corps Transparent.
Il s'agit d'un recueil court de 15 poèmes, dans une version bilingue, la traduction ayant été réalisée par Gabrielle Danoux.
Jusqu'à présent, j'avais seulement trois recueils de poésie en version bilingue anglais-polonais, le tout premier est un recueil de Wisława Szymborska (Chwila / Moment), le deuxième d'Edgar Allan Poe (Miasto w morzu i inne utwory poetyckie aux éditions Vesper) et le troisième d'Howard Phillips Lovecraft (Nemezis i inne utwory poetyckie chez le même éditeur). Pourquoi y fais-je référence ? Car, en matière de traduction, la poésie est l'un des genres littéraires les plus difficiles.
Ici, je dois rendre hommage au travail remarquable de la traductrice, car j'imagine que cela a pu demandé parfois de véritables efforts pour restituer en français l'idée première et l'essence de ces poèmes, tout en tenant compte de la versification et éventuellement des quelques rimes que l'auteur a semé ici et là (car pour la plupart des poèmes, il s'agit de vers libres).
Le choix de la préface est par ailleurs particulièrement très bien choisi.
La poésie de Max Blecher est avant tout surréaliste, assez onirique dans le sens ou j'ai eu l'impression qu'il retranscrit directement au réveil, des images qu'il a rêvé dans ses songes (où tout est possible...).
C'est une poésie qui se découvre et se redécouvre à chaque lecture (j'ai eu le temps de relire certains poèmes trois ou quatre fois en quelques jours). Par contre, c'est de la poésie pour des lecteurs férus de poésie, en ce sens qu'elle n'est pas accessible à la première lecture parfois et le lecteur doit avoir en lui une certaine dose d'imagination pour pouvoir invoquer les images évoquées de l'auteur, ce qui pourrait rebuter des lecteurs qui souhaiteraient lire de la poésie pour la première fois depuis longtemps. Certains textes sont très hermétiques et je n'ai peut-être pas tous les éléments du contexte dans lequel sont écrits ces textes pour pouvoir réussir à les comprendre entièrement moi-même.
Donc, et cela est normal pour un recueil de poésie, je n'ai pas accroché à tous les textes.
Il n'en reste pas moins que j'ai vraiment apprécié ma lecture et mes relectures encore plus, surtout ces trois poèmes : « Au bord de la mer » qui m'a permis de voyager sur les rives de la mer noire, « Valse ancienne » où l'on assiste à une danse de mots des plus mystérieuses et Promenade marine qui conclut de manière magnifique ce corps transparent de Max Blecher.
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