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Citations sur Entre deux verres (12)

— Je m’appelle Matt, déclarai-je devant une salle pleine, et je suis alcoolique.
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Je me dirigeais vers la sortie quand j’entendis prononcer mon nom, et vis Jack Ellery.
Je m’étais assis devant lui et ne l’avais même pas remarqué. Mais je le reconnus du premier coup. Il faisait plus vieux que de l’autre côté de la glace sans tain, et son visage s’était plus empâté que ce que l’âge ne permettait d’expliquer à lui seul. On peut s’asseoir gratuitement à une réunion des Alcooliques anonymes, si on a payé à l’avance.
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À l’époque où j’étais flic à Brooklyn, on m’avait donné comme coéquipier un certain Vince Mahaffey – plus âgé que moi – et l’une des centaines de choses qu’il m’avait apprises était d’assister à un tapissage chaque fois que j’en avais l’occasion. D’après lui, c’était bien plus efficace pour se familiariser avec les lascars du quartier que de feuilleter des trombinoscopes de l’identité judiciaire. Quand on a la possibilité d’observer leurs têtes et leurs façons de se tenir, on les sent, et ça vous reste. Et puis, ajoutait-il, le spectacle était gratuit, alors pourquoi ne pas en profiter ?
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— Il y avait un garçon avec qui j’ai passé mon enfance dans le Bronx ; on s’est complètement perdus de vue quand ma famille a déménagé. Je l’ai croisé à deux reprises bien des années après.
— Et il avait pris l’autre chemin.
— Oui. Ça ne lui a pas tellement réussi, mais c’est à ça que sa vie l’avait conduit. Je l’ai aperçu une fois derrière une glace sans tain, dans un commissariat, puis je l’ai à nouveau perdu de vue. Et on s’est retrouvés quelques années après. Avant qu’on fasse connaissance, toi et moi.
— Tu buvais encore ?
— Non, mais ça ne faisait pas longtemps que j’avais arrêté. Moins d’un an. C’est vraiment intéressant, ce qui lui est arrivé.
— Eh bien mais… continue !
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Nous parlâmes un peu de la façon dont tout aurait pu tourner, et du choix dont chacun dispose dans la vie. Cette dernière question nous donnant matière à penser, nous y réfléchîmes tous les deux pendant quelques minutes en laissant le silence se prolonger. Puis il me demanda :
— Et toi ?
— Moi ?
— Tu ne savais pas que tu deviendrais flic, si ?
— Non, absolument pas. Je n’en ai jamais vraiment eu l’intention. Puis j’ai passé l’examen d’entrée – à l’époque, il aurait fallu être débile pour le rater. Ensuite, je suis entré à l’école de police et hop, le tour était joué.
— Aurais-tu pu passer de l’autre côté ?
— Et sombrer dans la délinquance ? (Je réfléchis un instant.) Je ne me connais aucune noblesse de caractère qui aurait empêché ça. Mais je dois dire que ça ne m’a jamais attiré.
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— Quand j’étais petit garçon, je trouvais génial d’être flic, pour un homme. Porter un bel uniforme, régler la circulation, aider les enfants à traverser la rue en toute sécurité. Protéger tout le monde des malfrats. (Il sourit). Les malfrats… ben voyons. Comme si je savais ! Mais il y a des types de notre rue qui ont effectivement endossé la tenue bleue. L’un d’eux – Timothy Lunney qu’il s’appelait – n’était pas tellement différent de nous autres. On n’aurait pas été très surpris d’apprendre qu’il s’était mis à dévaliser des banques ou à jouer les collecteurs de fonds pour le compte de prêteurs sur gages.
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« Je suis toujours porté là-dessus, m’a-t-il expliqué un jour, mais, pendant des années, j’ai eu très soif, et ça m’a passé. Même que je serais incapable de te dire où elle est passée, cette soif. »
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Depuis quelques années, nous passons moins de soirées qui se terminent tard. Nous avons vieilli et n’avons pas très envie d’aller nous installer en Floride et de commander dans le petit resto du coin le menu réservé à ceux qui dînent très tôt ; nous ne sommes pas non plus très disposés à passer la nuit à discuter en attendant l’aube. Nous sommes trop vieux pour ça, l’un et l’autre.
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À cette heure-là, tout le monde était parti. Le barman avait fait la fermeture et les chaises étaient posées sur les tables de manière à ne pas déranger le jeune qui viendrait aux aurores donner un coup de balai et passer la toile par terre. La porte était fermée à clé et toutes les lumières éteintes, hormis la lampe à verre cathédrale accrochée au-dessus de la table à laquelle nous nous étions installés avec nos verres droits Waterford. Il y avait du whisky dans celui de Mick, de l’eau gazeuse dans le mien.
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— Je me suis toujours demandé comment ça aurait tourné, cette histoire, si j’avais pris un autre chemin, dit Mick Ballou.
Nous étions au Grogan’s Open House, le bar de Hell’s Kitchen qu’il possède et anime depuis des années. On y sent l’embourgeoisement du quartier, même s’il n’a guère changé, à l’extérieur comme à l’intérieur. Mais les durs à cuire du secteur étant dans l’ensemble morts ou partis s’installer ailleurs, il est maintenant fréquenté par une clientèle plus amène et raffinée. Il y a de la Guinness à la pression et un bon choix de scotchs pur malt et d’autres whiskys haut de gamme. Cela dit, ce qui attire les gens, c’est le côté glauque du bar. On les voit montrer les impacts de balles sur les murs et les entend raconter des histoires sur le passé peu recommandable du patron. Dans certains cas, elles sont authentiques.
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