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Difficile d'ajouter quelque chose à l'excellent avant propos d'Alan Moore sur la création de Michael Moorcock, où quand un pilier de la SFFF anglaise parle d'un autre pilier de la SFFF anglaise.
Oui il y a une lecture adolescente du personnage d'Elric, le prince albinos maudit, né pour détruite l'empire dont il a hérité, véritable dame aux camélias à baudrier qui emprunte autant aux grandes figures romantiques du XIXe siècle qu'aux rebelles junkies des swinging sixties.
Oui il y a une lecture adulte du personnage d'Elric, avec ce personnage qui refuse comme ses compatriotes de se réfugier dans un passé glorieux qui est tout sauf glorieux avec son chauvinisme, son impérialisme et son colonialisme au nom desquels on a perpétré des crimes contre l'humanité des siècles durant… On ne se cache même pas pour dénoncer férocement le conservatisme douteux de l'Angleterre post-coloniale !

L'adaptation de la saga dark fantasy culte de Michael Moorcock est un travail d'équipe :
- le bon routard du jdr français Julien Blondel, déjà auteur d'un bon "Gilgamesh", est associé au scénario à Jean-Luc Cano
- Robin Recht assure la cohérence de l'ensemble des dessins puisque Julien Telo remplace Didier Poli
Pourquoi c'est l'élève Robin Recht qui porte ce blockbuster au lieu de ses maîtres Alex Alice et Mathieu Lauffray ? mystère
Comment Didier Poli a pu prendre la décision de quitter cette fantastique aventure dès le 2e opus ? mystère
- Robin Recht qui s'occupe de l'encrage, est associé à Jean Bastide et Scarlett Smulkowski à la colorisation

L'histoire de ce tome 2 ?
Espions, sorciers et démons échouent à retrouver la trace d'Yyrcoon qui s'est enfui de Melniboné en enlevant Cymoril. Elric est au bord de l'effondrement physique et psychologique, et ne tient débout que grâce au Seigneur du Chaos Arioch, dont le sang fait office de fortifiant et les promesses de carburants.
Elric et sa garde rapprochée traversent les Jeunes Royaumes malgré les mises en garde des Seigneurs Élémentaires Straasha et Grome, jusqu'aux ruines de l'antique cité de Dhoz-Kam… qui sont là pour nous rappeler quel destin attend le Prince des Ruines Elric : la fin de Melniboné d'abord, celles des Jeunes Royaumes ensuite…
Et bien sûr la tragédie annoncée n'est là que pour servir d'amusement au divin Arioch, qui va faire entrer ses filles maudites Stormbringer et Mournblade dans le duel fratricide entre Elric et Yyrcoon.

Malgré le changement de dessinateur, la qualité est toujours au rendez-vous et il faut décortiquer les dessins, parfois en plissant les yeux, pour identifier de grosses différences entre l'ancien dessinateur et le nouveau venu.
On sent dans chaque planche et chaque case une mise en scène recherchée et un gros travail de storyboarding. C'est vertigineux parfois, sublime toujours avec ce savant mélange d'ombres, de lumières, d'or et de rouge sang ! Après on en fait parfois un peu des caisses avec le décorum BDSM, comme avec le docteur Jest qui semble tout droit sortir d'un récit d'horreur de Clive Barker, mais c'est voulu pour créer chez le lecteur des années 2010 le même sentiment de malaise que celui créé par les livres chez les lecteurs des années 1960…

Après un tome 1 splendide, la série confirme avec un tome 2 tout aussi réussi. Dans la narration comme dans les graphismes, on sent que les auteurs se donnent à fond : un must have pour les fans de fantasy !
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Après une préface fort élogieuse dans laquelle Michael Moorcock en personne vantait les mérites du premier tome de l'adaptation française de son Elric par Julien Blondel et ses comparses, ces derniers se payent le luxe de débuter leur second album par une recommandation signée Alan Moore. Autant dire qu'avec de telles références, le lecteur ne peut que partir confiant. Les amateurs de l'oeuvre de Moorcock et de son célèbre albinos auront certainement des choses bien plus constructives à dire que moi puisque, à ma grande honte, je n'ai pas encore pris le temps de découvrir les aventures de ce héros pourtant emblématique de la fantasy. du point du vue d'une simple néophyte, toutefois, ce second tome apparaît comme une véritable réussite. Visuellement, d'abord, car le travail fourni par cette nouvelle équipe artistique est impressionnant. Didier Poli, Robin Recht et Julien Telo signent des planches magnifiques, pleines de bruit et de fureur, avec un soin tout particulier accordé aux visages des personnages sur lesquels se lisent toute une palette d'expressions. Tour à tour intimidant ou vulnérable, cruel ou sensible, furieux ou éploré, le Elric représenté ici possède une personnalité complexe et torturée qui attire autant qu'elle effraie. Il faut dire que l'empereur de Melniboné passe par des moments difficiles depuis la disparition de son amante, la belle Cymoril, enlevé par son frère, Yyrkoon, que personne ne parvient manifestement à localiser.

On retrouve du côté du scénario Julien Blondel et Jean-Luc Cano qui choisissent ici de se concentrer sur la rencontre entre l'albinos et cette fameuse épée qui donne son nom à l'album : « Stormbringer ». L'occasion pour le lecteur de voyager un peu dans l'univers de Moorcock qui, bien que seulement ébauchée, se révèle déjà sacrément riche. Au programme : une traversée de la mer Bouillonnante à bord du navire des Terres et des Mers, la caverne des dragons, les terres des Jeunes Royaumes, et surtout les ruines de l'antique cité de Dhoz-Kam qui garde encore les séquelles de la bataille ayant opposé les forces des Seigneurs de la Loi et celles du Chaos. le lecteur fait également la connaissance avec certaines des grandes puissances qui peuplent le monde d'Elric : Arioch, plus manipulateur et cruel que jamais, Straasha et Grome, Seigneurs des Océans et de la Terre... le récit parvient sans mal à capter l'attention du lecteur novice même s'il ne fait évidemment qu'esquisser un univers et un personnage dont seul un connaisseur pourra appréhender la véritable complexité. Comme c'était déjà le cas dans le tome précédent, ce second volume se termine par une succession d'hommages au héros de Moorcock de la part de plusieurs artistes parmi lesquels on peut notamment citer Caza ou encore Olivier Ledroit qui signe une splendide double page en noir et blanc montrant Elric chevauchant son dragon.

Un second tome dans la droite lignée du précédent et qui met en scène la naissance de la relation complexe entretenue entre Elric et son épée. Les graphismes sont toujours aussi impressionnants de même que la colorisation qui participe à créer cette ambiance très particulière, mélange de noirceur et de fureur. La scène chargée de clore l'ouvrage ouvre quant à elle d'intéressantes perspectives pour la suite qui ne devrait désormais plus trop tarder.
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Elric part à la recherche de sa reine, Cymoril, enlevée par Yrcoon. Pour réussir sa quête, il va devoir faire alliance avec le dieu Arioch et l'une de ses filles : l'épée Stormbringer, buveuse d'âmes.

Alan Moore signe un superbe avant-propos en symbolisant Elric au refus, par la génération beatnik, d'une société britannique basée sur les conventions et nostalgique de l'ancienne grandeur de l'empire. La révolte, menée à grands coups de provocations et d'attaques aux convenances, trouve un écho dans la description du héros :« L'homme pâle à la jeunesse éternelle et à l'épée noire ».
Dans l'oeuvre de Michael Moorcock, Elric est le seul à envisager la destruction de son empire et bien qu'il refuse d'en être l'acteur, il n'éprouve guère de regret à l'idée de sa fin « lui comme nous avons affronté des empires en plein effondrement et des circonstances nées du chaos, avec un courage et une inventivité considérables et dans une passion autodestructrice ; avec notre folie pleine de vigueur et nos beaux cheveux ».

L'atmosphère de la BD en est grandement imprégnée.

Elric n'est pas un héros au sens propre du terme. Il mène sa quête en laissant dans son sillage des massacres, de la douleur et de la peine. L'empereur de la « Cité qui rêve » se comporte en conquérant et ses compagnons ne tolèrent pas que les Jeunes Royaumes oublient le respect et la soumission qu'ils doivent à l'empire melnibonéen. « Tu veux vraiment savoir ce qu'est un melnibonéen ? Nous sommes les plus puissants serviteurs du chaos en ce monde ».

Cette critique virulente des nostalgiques du colonialisme bénéficie d'une belle mise en couleur. Les planches sont très réussies et la mise en scène est superbe.
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Un pur régal...
Je n'ai su que le dessinateur avait changé qu'en lisant (après) les annexes de cette BD. J'avais rien vu. C'est d'une cohérence rare pour un changement aussi crucial, une reprise de main de maître, chapeau bas l'artiste !
J'avoue ne pas comprendre, comme Alfaric, comment on peut quitter un tel projet. Pour moi, c'est un énorme challenge parfaitement réussi, à un point tel qu'on s'immerge complètement dans cet univers.
Je retrouve ma passion d'adolescente avec mon regard d'adulte, la profondeur de mon amour pour Elric se réveille avec cette nouvelle vision artistique, très artistique, et très sombre aussi, qui apporte une dimension différente et intéressante à l'univers moorcockien.
J'ai bien pris mon temps pour lire ce tome 2, et je pense sincèrement que c'est une BD que je ne vais pas me lasser de lire et relire...
Du pur bonheur pour une vieille fan d'Elric comme moi !
Et je pense que tous les avis du monde ne pourront pas vous donner la moindre petite idée de ce qu'il se passe quand on lit ces BDs après avoir adoré les romans. Vous n'avez pas le choix. Il vous faut les ouvrir à votre tour pour savoir de quoi je parle... Je ne suis pas objective, bien sûr. Jamais avec Elric... ;-)

Edit : j'ai oublié de dire que les planches à la fin, sur Elric, de différents dessinateurs, sont de toute beauté !
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On passe la vitesse supérieure avec ce tome.
Tout d'abord graphiquement, c'est tout simplement surprendre et l'on découvre la maîtrise dont faire preuve l'équipe artistique derrière les planches magnifiques qui nous permettent de découvrir l'univers d'Elric, les anciennes cités qui portent encore les cicatrices de l'affrontement des forces du Chaos et de la Loi. Au niveau des personnages, il faudra également souligner l'effort fourni par les graphistes pour rendre les visages torturés, cruels, fous, terrorisés. Les expressions sont si bien rendues qu'elles ne prêtent aucun doute.
Le titre de cet album nous rappelle enfin de quoi on parle, et le quatrième personnage entre en scène. Stormbringer, l'une des incarnations du seigneur du Chaos, Arioch, l'un de ses filles noires, fait son entrée et scelle définitivement le destin d'Elric. La malédiction est enclenchée...
Un album superbe aux illustrations démentielles, qui sait saisir l'essence du cycle et permettre aux jeunes générations de découvrir l'oeuvre de Moorcock.
L'avant propos d'Alan Moore vantant les qualités de cet album de manière très élogieuse ainsi que les illustrations de fin de très bonne qualité, finissent de rendre ce tome deux particulièrement savoureux.
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Une suite à la hauteur du premier tome.
Un univers toujours complet et sombre. Encore plus maintenant que Elric s'est associé à Arioch et s'est laissé envahir par la haine. Et ce n'est pas la fin qui va nous contredire. Beaucoup d'obscurs, de ténèbres et de haine mais mis en image avec pudeur. Pas de cases hyper gores.
Tout ceci est important pour l'évolution d'Elric et pour sa psychologie. Surtout pour la suite, pour le nuancer, pour lui donner de la profondeur. Il reste attachant et touchant car derrière tout ça un peu d'amour se cache.
Les dessins sont toujours splendides et doivent beaucoup pour l'univers et les émotions retransmises. Les visages sont expressifs. Malgré la dureté des scènes et des paysages, il y a un peu de douceur.
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Elric est prêt à tout pour retrouver son amour Cymoril, l'arracher aux griffes de son frère. Même à vouer son âme au dieu du chaos, de devenir son champion et de devoir moissonner les âmes en son nom.

Un second tome de l'adaptation du Elric de Moorcock qui est beaucoup plus sombre car le héros a basculé dans la cruauté de son peuple. On sent la manipulation des dieux du chaos et on comprends ce que les invoquer va coûter à Elric.
Il n'est pas facile de suivre le voyage d'Elric. Une carte aurait été la bienvenue. L'univers est prenant et surprenant. de la dark fantasy!
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Deuxième volume de la saga d'Elric de Moorcock mise en images par Blondel, Cano,Poli et Recht. Nous sommes au début (les grands récits originels avant que Moorcok ne se perde dans les méandres de son multivers) ,Elric règne sur Melniboné mais son amour , Cymoril a été enlevée par son cousin Yrkoon ce qui le met en rage . Et quand Elric est en rage ça cogne ! Pour arriver à son but il est prêt à affronter hommes et dieux avec son épée diabolique . On ne peut pas dire que le scénario soit limpide mais la réalisation visuelle est somptueuse .
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Un deuxième volet qui appuie la force de cette adaptation.

Le deuxième tome de la saga reprends dans le sang. Elric est plus puissant que jamais, si bien que la violence dans ce tome est exacerbé. Les graphismes et leurs dynamiques ne font que renforcer la brutalité du récit. Une pure merveille.

L'intrigue est posé, la quête lancée et ni les dieux, ni les démons intérieurs d'Elric ne parviendront à le raisonner. Cette fois les révélations se précisent, ouvrant la voie au troisième tome.

En bref, une deuxième tome qui assoit la position de cette saga, et m'invite à plonger sans concession dans le troisième !

Bonne lecture à tous.
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Ce deuxième tome de l'adaptation de la saga d'Elric met en scène le pacte de l'empereur de Melniboné avec le dieu du Chaos Arioch. de ce pacte voit l'alliance de l'albinos avec Stormbringer, la fille d'Arioch, l'épée démon pourvu d'une intelligence propre et assoiffée de sang.
L'histoire, adaptée d'un chef d'oeuvre de la fantasy, est bien travaillée et propose au lecteur un deuxième opus passionnant qui fait évoluer le récit de cette saga. La psychologie du personnage d'Elric est intéressante et nous permet réellement de découvrir un homme compliqué en proie à d'énormes contradictions.
Le graphisme est bien travaillé, le dessin est superbe, d'autant que plusieurs dessinateurs s'y sont collés et proposent des planches au coup de crayon différentes mais cohérentes et sans que cela perturbe la lecture. Les planches sont magnifiques même si la mise en page reste assez basique.
En somme, c'est un très bel album élevant la saga d'Elric à un niveau graphique jamais égalé.
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