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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hannah est Juive, elle née un peu avant la Seconde Guerre Mondiale à Paris. Son père vient de Turquie, sa mère de Roumanie. Lui rêvait de la France des Lumières, elle fuyait l'antisémitisme de son pays.
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J'ai aimé le début du livre, avant guerre, la description de la vie dans le "Petit Istanbul" de Paris, les relations entre voisins, l'amitié entre Hannah et Suzon....Par peites touches, on goûte cette vie, cette époque.
Puis arrive la guerre. Monte la tension pour cette famille de Juifs qui plus est non français....
J'ai aimé ces deux tiers du livre.
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En revanche, la suite, l'après-guerre est moins passionnante. J'ai l'impression d'un soufflé retombé. Ce qui fraisait vivre le livre a disparu. Là on n'a plus qu'une liste à la Prévert des événements suivis par l'héroïne devenue journaliste (événements mondains, sportifs, faits divers etc etc, liste assez irréaliste...). J'ai perdu le souffle qui alimentait la première partie du livre et je l'ai fini un peu déçue.... La découverte de la cause de l'arrestation du père d'Hannah est trop rapide... Il m'a manqué un petit quelque chose....
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"Le monde d'Hannah", est d'abord celui de la rue Popincourt, quartier populaire du 11e arrondissement de Paris, c'est celui où elle va se lier d'amitié avec Suzon. Puis ce monde va très vite se tacher d'horreurs. Les risques encourus par les Juifs deviennent de plus en plus importants. Hannah fini par partir avec sa mère à Istanbul en attendant que son père Haim, originaire de Turquie, les rejoigne, ce qu'il ne fera pas.
En revenant en France en 45, Ariane Bois montre ce que découvre Hannah et ce qu'elle va vivre en tant que jeune adulte jusqu'en 1968. "Le monde d'Hannah" n'est pas un témoignage mais bien un roman qu'il faut lire comme tel même si tout n'est pas inventé et que ce roman se base bien évidemment sur des faits historiques. Par ailleurs, Ariane bois m'a fait découvrir un peu de l'Histoire. J'ai effectivement appris que la Turquie était resté neutre durant cette guerre, je ne savais pas non plus que les Juifs ressortissants d'un pays neutre n'avaient pas l'obligation de porter l'étoile jaune.
C'est donc un petit plus pour moi.
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C'est avec un immense plaisir que je retrouve cette auteure qui m'avait bouleversée avec son livre aussi court qu'intense : "Et le jour pour eux sera comme la nuit".

Même si l'histoire d'Hannah, l'héroïne de ce roman, est prenante, je n'ai pas éprouvé un déferlement d'émotions. Cela est sûrement dû à la narration qui à mon avis, évoque plutôt le portrait d'une époque. J'ai moins aimé la première partie où l'on découvre le quotidien de cette petite fille juive pendant l'Occupation à Paris. C'est une période dramatique certes, mais vue à travers les yeux d'une enfant à qui les adultes cachent beaucoup de choses.
Ce n'est que dans la deuxième partie qui relate l'après-guerre, qu'Hannah, alors devenue adulte, prendra pleinement conscience des conditions dans lesquelles son père et des milliers d'autres ont disparu. Cela fera d'elle une écorchée vive impliquée dans toutes les exactions contre les minorités, notamment à travers son métier de journaliste. J'ai aimé cette période de quête, même si une fois de plus, elle se noie dans une chronique historique. Alors que la France libérée du joug allemand veut oublier, la jeune femme reste fidèle à la mémoire des siens.

Pour illuminer ce récit qui survole une longue période de notre Histoire, de 1939 à 1968, il y a bien sûr la belle écriture d'Ariane Bois, mais aussi un fil rouge magnifique sur l'amitié d'une vie, entre Suzon la rousse extravertie et Hannah la blonde discrète. 13/20 pour cette lecture.
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À travers les yeux d'une petite fille très éveillée, qui est née quelques années avant la deuxième guerre mondiale dans un milieu d'émigrés juifs de Turquie, pauvres, mais qui s'efforcent de vivre dignement de leur travail et d'offrir une éducations soignée et surtout française à leurs enfants, le lecteur vit les affres de la montée des discriminations, puis des persécutions, puis des raffles auxquelles sont soumis les juifs étrangers sous l'occupation. Ariane Bois parvient à générer au fil de la lecture, toujours par petites touches, une profonde émotion, par sa description de ce combat quotidien que devient la vie de la famille d'Hannah, et des obstacles qu'élèvent souvent l'indifférence, la lâcheté, l'hostilité de personnes sur lesquelles elle aurait cru pouvoir compter, et par sa relation des tentatives désespérées des parents de Hannah pour trouver des solutions pour survivre, et surtout pour assurer la sécurité de leur fille.
Après la guerre, la famille amputée de ceux qui n'ont pas eu la chance de s'en sortir, tente difficilement de reprendre un vie à laquelle, malgré la réussite professionnelle d'Hannah, elle a du mal à redonner un semblant de normalité, avec ce passé qui la hante et dont elle arrive d'autant moins à se détacher qu'elle est meurtrie dans ses affections les plus solides par de nouvelles informations sur ce qu'elle a vécu pendant les années sombres de l'occupation. Et, toujours sans jamais appuyer, le livre vous fait admirablement partager la détresse qui saisit parfois Hannah, et le besoin déchirant de sa mère de trouver enfin à se libérer de ce passé oppressant.
Le livre conclut enfin magnifiquement, dans une fin comme peu de roman parviennent à offrir, par un retournement qui, s'il constitue le terme de l'ouvrage, ouvre sur une perspective qui forme le début d'un autre horizon que le lecteur est libre d'imaginer.
Ces énormes qualités font passer au second plan quelques incohérences, dans le déroulé des faits, qui parsèment le récit, et qui, dans un roman au souffle émotionnel moins présent, auraient pu irriter.
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Un livre touchante qui nous raconte la rencontre de deux petites filles pendant la seconde guerre mondiale. L'histoire est principalement centré sur l'amitié d'Hannah et de Suzon l'une est juive, l'autre est issu d'une famille raciste.
C'est un bon roman qui nous rappelle les horreurs de la guerre et le génocide de trop de personnes. bon moment de lecture
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A travers les yeux d'une enfant de9 ans Ariane Bois nous transporte dans le monde judéo-turc sous l'occupation.Tout y est perceptible ,les bruits,les odeurs,l'ambiance ainsi que les différents endroits décrits avec précision.

Ce roman est poignant de vérité ,riche en événements et témoignages historiques.
il est inspiré de Faits Réels.La mère de l'auteur,juive, a comme Hannah,vécu l'horreur de la guerre et rencontré une petite fille de 8 ans.
Cet ouvrage nous livre l'histoire d'une amitié entre deux enfants qui ne repose
que sur des sentiments sincéres et partagés malgré un environnement et une
atmosphère terrible.
En suivant les traces d'Hannah l'auteur avec un style simple,bouleversant nous
apprend comment trouver la force de continuer à vivre,à se reconstruire,faire le deuil des êtres proches,.
Elle parle aussi du silence dont fut entouré le retour des rescapés des camps......
C'est un livre magnifique ,un Roman Vrai !!!!
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Nous sommes à Paris, Hannah a 9 ans. Elle est très brillante à l'école mais elle n'a pas d'amies.

Une fille un peu plus grande qu'elle lui plait beaucoup. Après quelques jours, Suzanne, Suzon la rousse, l'accepte et cela va être une très belle histoire d'amitié entre ces deux filles amplement différentes.

Mais la guerre va passer par là. Hannah devra partir. En revenant, elle grandira sans son père, se lancera dans la vie active jusqu'à ce qu'elle découvre une partie de la vérité.

En peu de semaines, j'ai enchaîné trois romans traitant d'une période qui me bouleverse à chaque fois, la Deuxième Guerre Mondiale et le traitement réservé aux Juifs. Comme pour les précédents, ce sont des Juifs ayant des racines en Turquie. Mais dans ce roman, ils ont également des racines espagnoles. le parallèle peut s'arrêter là, même si on retrouve, à chaque fois, l'indicible, l'horreur et surtout ce silence de ceux qui ont vécu cette guerre, la déportation et perdu une famille. Je ne m'en remets jamais de ces histoires. Parce qu'il ne faut surtout pas oublier ce qu'ils ont vécu. le devoir de mémoire a été trop long à être mis en place et même si nous sommes en 2014, ce devoir doit rester pour que les générations futures ou les enfants qui commencent à grandir sachent ce qui s'est passé et que la montée du nazisme, de l'antisémitisme est intolérable, même maintenant.

Hannah vit au sein d'une famille juive. Son père et sa mère se sont mariés mais ils ne s'aimaient pas. Ils sont venus à Paris car son père est un homme érudit et c'est là que leur petite fille naît. le départ du papa d'Hannah va plonger la famille dans le désespoir. Mais il reviendra et la guerre va arriver. Ils vivent dans un quartier où ils n'ont pas beaucoup d'argent mais où les gens s'entraident comme ils le peuvent. L'étoile jaune, le départ pour ne pas se mettre en danger, le retour en France dans un paysage de désolation où tout est rationné, où nombreux sont ceux à ne pas revenir. Comment vivre dans ces cas-là ? Comment continuer à avancer même si on retrouve sa meilleure amie et que l'on fait tout pour réussir à l'école.

Hannah se sent investie d'une mission. Que son père, qui n'est plus là, soit absolument fière d'elle. Qu'elle réussisse ses études et qu'elle ait un bon poste. Ce sera le journalisme et de nombreuses missions à l'étranger, sans oublier son passé car elle pense toujours à la guerre, à cette absence qu'elle ne supporte pas. Car Hannah se juge responsable. Et si Hannah est malheureuse, elle ne sait pas que son père l'était tout autant car il n'arrivait pas à la protéger. Ariane Bois sait très bien mettre les mots sur ce que peut ressentir cette enfant, devenue une jeune femme. Sans avoir pitié d'Hannah, on prend fait et cause pour elle, car comment aurait-on réagi . Hannah est une des seules à vouloir connaître la vérité. Ah bien sûr, elle n'en parle pas, elle garde tout au fond d'elle. Jusqu'à ce que tout s'effondre et qu'elle ne puisse plus continuer. On comprend qu'elle veuille mettre fin à ses jours.

Pour ne pas faire de spoiler, je ne dévoilerai absolument pas la fin du roman. Mais l'auteur a su nous distiller ces petites informations au compte goutte et surtout ce malaise grandissant d'Hannah. Trouvera-t-elle enfin la paix qu'elle recherche . Arrivera-t-elle à moins souffrir surtout ?

Avec des faits bruts, sans fioritures, Ariane Bois démontre que la peine est immense, que ceux qui ont tout perdu ont du mal à vivre avec ce souvenir, qu'il leur manquera toujours quelque chose, que l'enfance, que la vie ont été anéanties. Pour moi, ces mots sont bouleversants, tout comme ces destins. Même si on retrouve, bien souvent, les mêmes faits, les auteurs ont toujours une histoire à raconter, surtout cette belle histoire d'amitié entre deux petites filles dissemblables, qui s'épaulent. Grâce à Suzon, Hannah prend de l'envergure même si l'amitié de Suzon est exclusive, elle ne veut personne entre elle et Hannah. D'ailleurs, cette dernière ne lui racontera pas tout, pour éviter de la blesser. Une histoire qui tentera de perdurer malgré les aléas de la vie, malgré les changements de caractère, malgré les familles, les histoires de l'une et de l'autre.

J'avais déjà apprécié le fait, comme j'ai pu le dire dans d'autres livres, le détail de la vie des Juifs en communautés, en quartiers. Ils sont déracinés, ont la nostalgie de leur pays. Nous avons également une bonne partie histoire avec des chiffres, la vie en ce temps-là, comment ils l'ont vécu et un rappel de tout ça est important et fait du bien également pour se souvenir. Cette histoire est réellement bouleversante et nous pousse vraiment à toujours nous interroger sur ces drames.

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Un beau récit sur la vie d'Hannah depuis son enfance d'écolière ou elle lie une formidable amitié avec Suzon. Les 2 fillettes sont inséparables et grandissent ensemble malgré leurs origines différentes. Seule cette guerre va les séparer ....
L'auteur nous transporte de la "Petite ISTAMBUL" (quartier de Paris) à la " Grande ISTAMBUL" ou Hannah et sa mère trouveront refuge dans la famille paternelle loin des arrestations de la capitale.
Des années plus tard, les adolescentes se retrouveront, changées mais leur amitié est demeurée intacte malgré leurs chemins bien opposés...
J'ai aimé ce récit richement documenté de faits véridiques et de témoignages. le style d'écriture est sobre mais précis, des mots qui portent avec beaucoup de sensibilité. C'est vraiment un très beau témoignage ...
Commenter  J’apprécie          20
C'est une belle histoire qui nous rappelle les horreurs de la guerre et le génocide de trop de personnes. Les sentiments de honte, de tristesse, de désespoir mais aussi de joie, d'attente, de retrouvaille. Tout est parfaitement décrit. C'est une belle histoire à lire.
Commenter  J’apprécie          20
Ariane Bois évoque avec une sensibilité l'histoire d'une amitié entre deux fillettes pendant la seconde guerre mondiale l'une est juive l'autre pas. Un très beau roman avec des personnages très attachants.
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