Amorostasia, tome 1 : Amorostasia

Rigidité, inertie musculaire, mutisme, état de catatonie... Une étrange maladie frappe les couples amoureux. Et c'est dans la capitale romantique par excellence, Paris, que débute cette épidémie. Mais elle semble prendre de l'ampleur. Olga, journaliste, va couvrir les événements liés à l'amorostasia comme l'ont nommé les scientifique en attendant d'avoir trouvé un remède...

Une jolie idée originale qui permet de soulever pas mal de petites questions autour de l'amour. L'amour sous toutes ses formes et surtout les plus mystérieuses. hé oui les relations amoureuses c'est compliqué...
Les dessins aux tons gris donnent une ambiance un peu désuette, romantique même je dirais. L'ensemble est plutot sympa.

Un regard amoureux, un baiser échangé et vous voilà transformé en pierre. Tels sont les conséquences d'une nouvelle épidémie nommée Amorostasia. Alors qu'elle se répand sur toute la France puis franchit les frontières, Olga, une jeune journaliste mène l'enquête.
Si les situations de panique par rapport à la pandémie rappellent douloureusement le début des années sida, une lecture plus approfondie nous dévoile combien la relation à l'autre reste délicate. Se regarder vraiment, livrer un peu de soi équivaut parfois à se mettre en danger. Pour s'en protéger, certains choisissent l'amitié, le confort d'une vie de couple qui tient plus du compagnonnage.
Mine de rien, Cyril Bonin, avec ses dessins un peu tristes, tout en grisaille, nous interroge sur la véritable nature de l'amour.

Une idée intéressante pour une bande-dessinée qui, au delà de sa narration, pose des questions judicieuses sur l'amour, le sentiment amoureux, sa réciprocité (ou non), et l'importance de ce sentiment dans une relation mais, in extenso, l'auteur s'attaque légèrement et judicieusement à la discrimination homme/femme.
C'est intéressant, c'est agréable à suivre mais il m'a manqué un petit je-ne-sais-quoi pour que j'accroche vraiment.
Les personnages ne m'ont pas été franchement sympathiques et j'ai eu du mal à croire à l'histoire d'amour qui se noue au fil du récit.
Le dessin est régulier, délicat et bien maitrisé mais je n'accroche pas vraiment au style de Cyril Bonin.

Une nouvelle épidémie débute à Paris puis se répand dans le monde entier. Les personnes atteintes sont retrouvées figées. L'amour semble être la cause de la maladie...

Paris, de nos jours. de nombreuses personnes sont retrouvées comme statufiées. Toutes sont immobiles, le regard fixe, toujours vivantes, mais pétrifiées. Au cours des semaines qui suivent, de plus en plus de gens sont touchés. Les autorités mènent l'enquête sur cette étrange maladie et se rendent compte que ce sont les amoureux qui sont touchés. Pas l'amour filial ou l'amitié, mais le coup de foudre ou l'amour profond d'un couple.

Très chouette bande dessinée, entièrement dessinée dans un camaïeu de gris. Je ne sais pas si c'était le but, mais cette absence de couleur est tout à fait adéquate avec le monde crépusculaire qui est créé. le trait est délicat et les personnages tout autant. Cette histoire a beau présenter une intrigue très originale, elle se déroule dans notre monde. Les réactions de la population et des autorités sont celles de tout être humain en période d'incompréhension et de danger. Très vite, un climat de suspicion s'installe, qui entraîne discriminations et violences.

L'héroïne n'est pas particulièrement attachante, ni même aucun des personnages ; c'est l'histoire en elle-même qui est particulière et interpellante. À lire !
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