La lèpre doit donc être considérée comme l'allégorie, la figure de la condition pécheresse de l'homme. Elle est le signe extérieur de la lèpre de l'âme.
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Tout ce qui concernait le corps était malsain. En dépit des idées reçues, l’hygiène faisait partie de la vie quotidienne. On a souvent en tête, lorsque l’on parle de ce thème, l’image du « Vilain » hirsute et sale, image corroborée par la littérature. Cependant, il ne faut pas oublié que l’Antiquité a vu l’apparition des Thermes. La période médiévale est une continuation dans ce domaine. P 16
Devant les mortalités dont on ignorait les causes, les hommes du Moyen Âge virent dans la maladie l'expression du courroux céleste. De simple phénomène naturel, elle devint le signe de la présence divine. "Les Miracles de Notre Dame" sont le reflet littéraire de cette idéologie sociale.
L'enfant représente la simplicité, la spontanéité, l'état antérieur à la faute. Les larmes sont le symbole de la douleur : celle d'un innocent.
Attesté tout au long du Moyen-Âge, l'abandon était chose courante. Le malade, non productif, devenait une charge pour la famille qui préférait alors se débarrasser de lui.
La maladie bouleverse les rapports que peuvent entretenir les malades avec la société.
[Les épidémies] ont marqué l'imaginaire médiéval et ont été rapidement perçues comme diaboliques.
[...] la prière est un des trois éléments fondamentaux de l'action thaumaturgique, les deux autres étant la confession et les pratiques pénitentielles.
Car, bien que la littérature contienne, la plupart du temps, une part d'historicité, elle sait aussi dépasser le réel pour laisser une grande place à l'imagination.
Au Moyen-Age, la foi est omniprésente. On aime Dieu mais on le craint, on vénère la Vierge, les saints, on croit au pouvoir des reliques... De ce point de vue, la maladie est punition du pécheur, la guérison est récompense ou miséricorde.