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Critique de migdal


Qui se souvient qu'Antoine de Saint Exupéry rata en 1919 le concours d'entrée à l'Ecole Navale avec Henry de Ségogne et que Bertrand de Saussine fut admis ? Née en classe préparatoire, leur rencontre fit de Henry de Ségogne « le premier des amis » d'Antoine qui devint le parrain de sa fille Anne.

Cette amitié fonde le magnifique ouvrage que Bernard Bonnelle consacre à la relation entre le pilote et l'alpiniste et au cercle qui se noua et se dénoua autour d'eux de 1919 à 1944.

Honoré d'Estienne d'Orves, Jean Prevost, Pierre Dalloz et Léon Werth « le meilleur ami que j'ai au monde » précise la dédicace du « Petit Prince » revivent au fil des pages, avec en coulisses Jean Mermoz, Pierre Laval, Michel Debré, Alexandre Parodi, Simon Nora mais aussi Gaston Gallimard ou André Gide et une séduisante escouade féminine avec Louise de Vilmorin, Henriette Groll et Consuelo.

Ces pages révèlent Saint Exupéry dans ces diverses vocations et laissent dans une ombre relative sa carrière d'aviateur. Elles sculptent un Henry de Ségogne qui sut concilier sa carrière de serviteur de l'état et d'alpiniste. Elles rappellent les drames de la défaite, de l'occupation et de la résistance. Elles rendent hommage à ceux qui sont morts pour la France : Bertrand de Saussine coulé à la barre de son sous marin le 7 novembre 1940, Honoré d'Estienne d'Orves fusillé le 29 aout 1941, Antoine de Saint Exupéry disparu le 31 juillet 1944 et Jean Prévost mitraillé le lendemain dans le Vercors.

« Si je suis descendu je ne regretterai absolument rien… Moi, j'étais fait pour être jardinier » sont les ultimes mots de la dernière lettre que Saint Exupéry adressa à Pierre Dalloz, son dernier ami, avant de « toucher le ciel ».
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