Les destructions volontaires et systématiques de livres ont été innombrables dans l'histoire et ont, presque toujours, annoncé ou accompagné la persécution de leurs lecteurs potentiels. Rappelons seulement la cérémonie organisée par Goebbels le 10 mai l1933 sur la place de l'Opéra de Berlin, qui fut suivie d'une trentaine d'autres du même genre sur tout le territoire allemand.
Les chroniques précisent qu'un certain nombre de lettrés aimèrent mieux mourir que mettre le feu à leur bibliothèque.
J'ai la chance de pouvoir lire dans le bruit, dans la foule et même environné de conversations ne m'intéressant pas. Et la faculté de le faire toute une journée et de poursuivre tard dans la nuit. Et d'y trouver du repos après une journée bien remplie.
La lecture m'a permis de raccourcir les voyages les plus longs, de ne pas voir passer les heures d'attente dans un aéroport, et de supporter pendant deux décennies les réunions aussi inutiles qu'interminables auxquelles je ne pouvais échapper.
je me demande-comme je le fais chaque fois pour- quoi je conserve tant de livres dont je sais que je ne les relirai jamais. Et je me réponds que chaque fois que je me débarrasse d'un livre, je m'aperçois quelques jours plus tard que c'est précisément celui-là que je cherche Je me dis qu'il n'existe aucun livre (ou peu, très peu) dans lequel je n'ai rien trouvé qui m'intéresse.
(Une histoire de la lecture / Alberto Manguel)
Robert Musil disait déjà que "tout progrès est en même temps une régression". L'histoire montre que l'on n'échappe jamais au progrès utile.
Les auteurs ne sont que des personnages fictifs dont sont avérés quelques éléments biographiques jamais suffisants pour en faire des êtres vraiment réels.
La lecture démultiplie notre réalité forcément limitée, et nous permet de pénétrer les époques éloignées, les coutumes étrangères, les cœurs, les esprits, les motivations humaines, etc...