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3,62

sur 126 notes
Cadeau de ma fille qui se moque gentiment de l'organisation de ma bibliothèque.

Un essai sur la lecture, les réflexions d'un bibliomane qui épanche sa passion pour le livre et, comme les critiques enthousiastes sur Babelio, ça donne le goût d'aller voir ses auteurs préférés.

Jacques Bonnet est aussi un véritable collectionneur qui possède des dizaines de milliers de livres. Imaginez les étagères nécessaires pour ranger tout ça !

Pour ma part, j' emprunte dans les bibliothèques, mais je possède quand même un peu plus d'un millier de volumes et dans ma famille, on trouve que ça prend déjà beaucoup de place. Et je l'avoue, mes bouquins sont classés. Les essais et les livres utiles sont à part, rangés par sujet. Les romans sont groupés par pays et ensuite par ordre alphabétique d'auteur s'il y en a beaucoup. Mais les bédés, le fantastique et la littérature jeunesse sont dans des rayons séparés. Je n'ai cependant aucun scrupule à dépayser les auteurs : je mets les « Donna Leon » en Italie, même si elle est américaine ou les « Philipp Kerr » en Allemagne, même s'il est britannique. J'ai même mis les Belges avec les Français !

Un essai teinté d'humour, qui fait réfléchir sur nos propres habitudes. Et vous, comment rangez-vous vos bouquins ? Les thésaurisez-vous ou les abandonnez-vous au comptoir des livres d'occasion?
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J'ai fini par trouver ce livre lors d'une vente caritative annuelle, au milieu de polars en mauvais état, de classiques en plusieurs tomes (dépareillés) et de best sellers défraîchis. Je crois que j'ai poussé un cri de plaisir! Plaisir de trouver ce que je ne cherchais plus, de guerre lasse, en librairie. Je l'avoue, le plaisir de la lecture c'est aussi le plaisir de la découverte physique du ou des volumes qui me tentent, sur les rayonnages de plus en plus prévisibles des librairies de ma ville. Je n'aime pas commander des livres. J'aime l'imprévu de la rencontre. Bref, je l'ai eu et je l'ai lu.
L'inattendu de la trouvaille s'est prolongé de la connivence avec un compère passionné. Bonheur (narcissique?) de croiser mes affres mes choix héroïques: Garder? Se séparer? Prêter (abandonner)? Consentir à la perte? S'y retrouver? S'y perdre? S'y jeter? S'en sortir? S'y fondre? Changer d'appartement pour mieux poursuivre la vie à deux avec.. ma bibliothèque? Partager ma vie en deux, une pour la ville une pour la campagne? Eh oui, avoir une bibliothèque, c'est pareil, ou même pire qu'une liaison. En plus d'arbitrer sans cesse; acheter? Attendre l'édition de poche? Il faut ranger, classer, retrouver.. et lire! Ah la vie d'un(e) amoureux(se) des livres n'est pas de tout repos. Mais quelle vie, (à part l'éternelle) promet le repos?
Vous l'aurez compris, je ne fus pas déçue. En prime, le mystère du titre s'est dévoilé et depuis je peuple ma bibiothèques de fantômes (en plus de ceux que toute bibliothèque comporte, excepté celle de Babel, chère à Borgès.)
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Jacques Bonnet, éditeur et traducteur, est avant tout un bibliomane, un amateur de livre, un collectionneur de cet objet fait de papier et d'encre et qui peut devenir la seule raison de vivre d'un homme.
Il partage avec le lecteur tous les menus soucis qu'une telle passion peut engendrer, allant d'une réflexion poussée sur le classement idéal, finalement impossible, jusqu'aux situations périlleuses dans lesquelles les livres peuvent conduire leur lecteur, en passant par les rencontres incroyables qu'une telle passion peut occasionner. Il classe le bibliomane en catégories, ceux qui recherchent essentiellement la possession des livres, et ceux qui sont touchés par une boulimie de lecture. Les uns dépensant sans compter pour posséder une collection entière, peu importe le contenu pourvu qu'ils les possèdent tous, les autres pris dans l'engrenage des lectures en appelant d'autres, puis d'autres, taraudés par le besoin de connaître, et cette curiosité qui peut être si maladive chez l'homme.
Ce livre, qui peut être assimilé à une sorte d'essai, est plutôt une conversation sur le ton de la confidence, une complicité qui se noue dès les premières lignes, lorsque l'auteur évoque son penchant pour la possession des livres, ses problèmes de classement et de bibliothèques, ces fantômes qui nous habitent dès l'instant où l'on a posé le pied dans cette multiplicité de monde que nous offre la lecture. À la lecture de ce court "traité", on se sent compris, on a l'impression d'appartenir à une grande communauté, et de quitter un peu la solitude dans laquelle nous plonge habituellement notre passion. On compatit aux malheurs que certains rencontrent, et que nous avons peut-être connus, on se retrouve dans les réflexions de l'auteur à propos de rangement, on sourit en pensant qu'on est finalement pas si bizarre que ça, et que d'autres ont des soucis bien plus importants que nous à cause de cette "manie".

Finalement, même si ce livre peut sembler futile et d'un certain côté démagogue, s'adressant à des passionnés pour leur faire l'éloge de leur passion, on aime bien ce petit livre, qui condense en quelques lignes les principaux traits de notre passe-temps envahissant, et constitue un très bel éloge de cet objet magique qu'est le livre.
Je le conseillerai donc aux bibliomanes qui s'y retrouveront, aux lecteurs lambdas qui pourront aussi reconnaître certains de leurs penchants, et aux lecteurs de liseuses, pour leur faire entr'apercevoir tous les bons côtés du livre papier qu'ils ne peuvent pas connaître ni apprécier.
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Un petit vade-mecum des plus précieux pour tous les "fêlés" et les
amoureux des livres... Des chapitres thématiques très éclectiques:
sur les difficultés de rangement, de classements, la passion de la
lecture, de la connaissance, la passion de la littérature comme des
beaux-arts, les particularités des ouvrages d'art, la jubilation de tout lecteur au fil de ses acquisitions, de ses possessions... sans omettre quelques réserves justifiées pour Internet, qui a changé la donne... Un creuset infini de connaissances, de découvertes auquel il manque une part d' infini, et de magie d'une "vraie bibliothèque"...

Comme l'écrit si bien Jacques Bonnet, éditeur et traducteur, il nous offre un "petit traité sur l'art de vivre avec trop de livres..", nous montrant la diversité et la complexité des bibliothèques à l'image de leurs propriétaires.

De nombreuses références parcourent cet ouvrage; deux m'intriguent et m'attirent plus particulièrement, " La maison en papier" de Carlos Maria Dominguez [ Argentine / Traduit par Geneviève Leibrich, Seuil, 2004] et autre texte d'Ahmet Hamdi Taupinar "Institut de remise à l'heure des montres et des pendules" (Actes Sud, 2007)

Un récit acquis à la librairie MK2, jouxtant la BNF Tolbiac,
en 2008, que je n'avais lu , jusqu'à présent, que par extraits !

Cette fois , j'ai lu en continu, ce livre sur les Livres, qui ne peut que passionner les "fous papivores" et les lecteurs "accrocs"... qui se reconnaîtront ou se sentiront interpellés par les questionnements multiples de Jacques Bonnet.
Ce petit livre passionnant et passionné me fait songer à une autre lecture dans le même esprit, "Bouquiner" d'Annie François, qui m'avait également enchantée....

J'achève cette mini-chronique par deux extraits significatifs:

"La lecture me fatigue aussi peu que la nage le poisson, le vol d'oiseau. J'ai parfois l'impression de n'avoir vraiment commencé à exister que par la lecture et espère mourir, comme Segalen dans la forêt de Huelgoat, un livre à la main" (p. 64-65)

"Les livres de ma bibliothèque sont comme les maisons anciennes,
lourdes de la présence des hommes et des femmes y ayant vécu
dans le passé, avec leur lot de joies et de souffrances, d'amours
et de détestations, de surprises et de déceptions, d'espoirs et
de résignations. A la réflexion, je n'ai jamais habité que de vieilles
maisons. "(p. 139)
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Tous les gros lecteurs le savent, à chacun son mode de classement ! Personnellement, le mien consiste à fourrer des bouquins sur des étagères dans n'importe quelle position et dans n'importe quel interstice, jusqu'à qu'ils se mettent à dégringoler par terre, ce qui me force généralement à adopter une nouvelle stratégie. A savoir : faire des piles partout, y compris sur le sol où il m'arrive de trébucher dessus régulièrement. Monsieur Jacques Bonnet est assurément plus organisé que moi. Faut dire qu'il a également beaucoup plus de bouquins – plusieurs dizaines de milliers, ce n'est pas rien – mais il aussi eu davantage de temps pour les accumuler et je ne désespère pas de le rattraper un jour. Et ce jour-là, si je n'ai toujours pas réformé mon système de rangement, je crèverai sûrement, enfouie sous plusieurs tonnes de papier, mais c'est une autre histoire…

Avis aux lecteurs et bibliomanes bordéliques, ce petit texte est pour vous ! Gros lecteur et surtout gros amasseur de livres, Jacques Bonnet partagera avec vous son expérience de collectionneur boulimique et vous aidera à répondre à toutes les questions familières aux rats de bibliothèque : comment caser le maximum de volumes dans un appartement de 20 mètres carrés ? Comment les organiser ? Par ordre alphabétique, thématique, chronologique ? Comment éviter d'acheter trois fois le même roman car on a oublié qu'on le possédait déjà ? Comment résister à l'envie d'emmerder son voisin en critiquant sa façon de classer ses livres ? (la vôtre est pourtant tellement mieux ! La vôtre, hein, j'ai dit, pas la mienne. Comme dit plus haut, la mienne est exécrable). Embarrassantes questions que Bonnet aborde avec humour et ingéniosité, s'adressant à nous avec un accent de camaraderie et de complicité qui lui a rapidement gagné mon coeur de lectrice.

Je regrette pourtant que son essai se concentre autant sur le livre en tant qu'objet et pas sur ce qui est pour moi l'âme de tout ouvrage : son contenu, son intrigue, son univers, ses personnages. A l'exception d'un passage charmant et brillant sur la réalité des personnages romanesques – devenus finalement moins fictifs et plus tangibles que leurs auteurs dans l'esprit des lecteurs – Bonnet nous parle surtout de reliures, de collections, d'éditions rares, de classifications, d'échanges et d'achats de livres… Séduite par le titre si attrayant et poétique de son essai, j'espérais moins de pragmatisme et davantage de fantaisie et d'extravagance. le tout donne un petit livre fort agréable mais qui n'a pas répondu tout à fait à mes attentes, peut-être car s'adressant davantage aux collectionneurs qu'aux dévoreurs d'histoires.
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Un petit livre acheté parce que le titre m'a attirée, parce que la photo de couverture me fait rêver et parce que j'aime beaucoup cette maison d'édition ! Un achat un peu sans savoir ce qui m'attendait entre ces pages, donc.

Un livre qui parle de bibliothèques : comment en arrive-t-on à en posséder une, comment en vient-on à la remplir avec tant de livres, comment la ranger, qu'est-ce qu'un bibliomane ?

Puisque bibliomane je suis et j'assume, j'ai plongé avec bonheur dans ces pages. J'en suis ressortie avec mille morceaux de papiers griffonnés de références, de titres, d'idées de rangements.
Et j'étais ravie de réaliser que ce que j'appelle parfois mes "manies" n'étaient finalement pas seulement miennes et cela rassure !

Un très beau moment de lecture !
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J'ai lu cet essai avec intérêt et un certain espoir d'y trouver une solution à mon problème qui est aussi le vôtre, je suppose.

Comment classer sa bibliothèque ?
Comment gérer une PAL qui envahi toutes les pièces d'un appartement qui est loin d'être extensible ?
Comment lire les livres que l'on possède, avant de se précipiter à la librairie pour se procurer d'urgence la dernière nouveauté ?
Que faire d'un livre lu ? le donner ou le garder dans l'éventualité d'une improbable relecture ?

A quelques une de ces questions et à beaucoup d'autres l'auteur tente de donner quelques réponses.

J'ai lu ce livre avec souvent le sourire aux lèvres, tant je me retrouvais dans mes manies de biblio-maniaque, incapable de m'y retrouver malgré une certaine bonne volonté.

Bah, tout cela n'est pas grave !
Rangés ou pas, une bibliothèque est toujours une source inépuisable de bonheur.

Une citation pour finir qui en dit plus long que de longs discours :

« Les livres sont coûteux à l'achat, ne valent rien à la revente, sont hors de prix lorsqu'il faut les retrouver une fois épuisés, sont lourds à porter, prennent la poussière, craignent l'humidité et les souris, sont à partir d'une certaine quantité quasi impossibles à déménager, nécessitent un classement précis pour pouvoir être utilisés et, surtout, dévorent l'espace. »


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Qui aime les livres, qui en achète, qui n'a plus de place pour les ranger, qui se demande quel classement adopter, tout bibliophile, tout dévoreur de livres ne pourra que trouver plaisir à la lecture de l'essai de Jacques Bonnet intitulé Des bibliothèques pleines de fantômes. Un recueil d'anecdotes portant sur les livres, parfois rares et précieux, voire inclassables, sur ceux qui les collectionnent, sur ceux qui les écrivent et même sur leurs personnages.

Un livre que j'ai énormément aimé et qui ouvre sur une anecdote concernant la candidature de Fernando Pessoa pour un poste de conservateur-bibliothécaire, laquelle lui a été refusée, anecdote que je ne connaissais pas puisque j'ai davantage fréquenté les écrits du grand poète que ce qui se rapporte à sa vie. Anecdote qui ne pouvait que me donner envie de lire le reste, qui soulève de nombreuses questions et ouvre même sur un débat concernant l'avenir de tous ces ramasseurs de livres à l'heure de la numérisation, d'Internet et à cause de celui-ci, de l'accès à pratiquement tout document, voire même ceux dont on disait qu'ils étaient introuvables.

Oui, un livre que j'ai beaucoup aimé et dans lequel j'ai trouvé par moments un peu de moi, parce que, entre autres choses, je dois procéder prochainement à un élagage afin de récupérer un peu d'espace et parce que, décidément, les anecdotes livresques ont l'heur de me plaire!
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Un livre sur les livres ! Impossible de résister, n'est ce pas ?

Le visiteur qui pénètre chez l'heureux possesseur de nombreux livres en vient forcément à demander : "Vous en avez combien?" "Vous les avez tous lus?" "Comment vous vous y retrouvez?"
A l'époque où j'avais laissé les livres envahir le salon salle à manger, j'ai aussi eu droit à ces questions...

Jacques Bonnet, lui, possède des dizaines de milliers de livres. Il sait donc de quoi il parle.
Il évoque les bibliomanes, collectionneurs ou lecteurs acharnés, le problème du rangement et du classement. Place-t-on les finlandais avec les hongrois ou les scandinaves? Peut-on ranger côte à côte des auteurs brouillés?
Et aussi : est-ce qu'on n'en sait pas plus sur un personnage fictif que sur un personnage réel? Sans oublier un chapitre douloureux sur les bibliothèques qui meurent.

Petit livre fort érudit mais aisé à lire, fourmillant de références intéressantes, d'anecdotes, de réflexions.

L'auteur n'oublie pas de s'intéresser aux nouvelles technologies, en particulier Internet :

"Curieusement la source d'informations infinie que constitue Internet n'a pas pour moi le même statut magique que ma bibliothèque. Je suis devant mon ordinateur avec lequel je peux accéder à tous les renseignements imaginables, encore plus maître du temps et de l'espace, et pourtant il y manque du "divin". Peut-être une question charnelle : je fais cela du bout des doigts, cela reste extérieur, cela passe par une machine et un écran. Rien à voir avec mes murs tapissés de livres que je connais - presque - par coeur. D'un côté j'ai l'impression d'être aux commandes d'un fabuleux bras articulé capable de toutes les performances dans le vide sidéral extérieur, de l'autre dans un utérus aux parois tapissées de rayonnages dont l'archétype romanesque pourrait être le Nautilus. "

Juste une anecdote, trop belle pour être vraie, cette histoire d'un condamné pendant la Terreur, lisant un livre dans la charrette le conduisant à la guillotine, et qui marque sa page avant de monter l'échafaud...
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Par ordre alphabétique, par genre, par taille, par année d'édition, par éditeur, il y a de multiples façons de classer ses livres. Et gare à celui qui tenterait de chambouler cet ordre, que seul parfois le propriétaire des livres comprend !
Une bibliothèque vit car elle est peuplée de fantômes :
- Ceux des personnages à qui nos lectures donnent une existence bien réelle.
- Ceux des auteurs, dont la vie est souvent bien moins cernable que celle de leurs créations.
- Les nôtres, que nous laissons entre les livres, nos souvenirs de lecture, des moments de vie dont nos livres sont les témoins.
Mais nous, lecteurs, n'avons pas peur des fantômes, au contraire, nous les recherchons, nous voulons cohabiter encore longtemps avec eux, en fabriquer d'autres, et les transmettre.
Jolie lecture sur un fou de bibliothèques. Je me suis par moment retrouvée dans la manière de classer, et surtout d'accumuler certains auteurs. Et oui, la collectionnite aigüe ne se soigne pas.
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