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Citations sur Les Dames de Gascogne (31)

Il expliqua à l’attention des membres du clan : « Dans le Périgord, on qualifie depuis le Moyen Âge l’ombre du noyer de salon des dames aux sorcières ! Elle a en effet mauvaise réputation, car séjourner sous cet arbre provoque, à la longue, des nausées ainsi que des maux de tête. Selon une légende périgourdine, l’ombre du noyer serait visitée par le diable. Mais on sait aujourd’hui que ces troubles de santé sont occasionnés par une toxine appelée juglon ou juglone. Celle-ci est fabriquée par les feuilles et les racines de l’arbre. Elle fait fonction de désherbant, et présente pour le noyer l’avantage d’éloigner de lui les insectes indésirables .»
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Arnaud et Émile obtinrent respectivement les mentions « bien » et « très bien ». Pour célébrer l’événement, la maman de ce dernier avait préparé des cannelés, une spécialité bordelaise dont ils raffolaient tous. Ce petit gâteau présentait la particularité d’être directement lié à l’activité portuaire de la ville. En effet, entraient dans sa composition la vanille et le sucre de canne, produits que les bateaux ramenaient des îles antillaises avant le blocus maritime.
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Marie était inquiète, et avait bien raison de l’être, car quand les adultes affirmaient aux enfants qu’ils étaient devenus de grandes personnes, ce n’était jamais pour leur annoncer de bonnes nouvelles.
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Les deux Landais retinrent des explications du professeur que coexistaient « l’éloquence démonstrative » se proposant de charmer un auditoire par la grâce, le piquant des idées ainsi que par la pompe du style, « l’éloquence judiciaire » cherchant non à plaire, mais à instruire et à convaincre, et enfin « l’éloquence délibérative », soit le plus haut degré de l’éloquence.
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- Tu te rends compte que la mère se prostitue pour que son mari puisse fumer la pipe et boire du pinard ! Quant au père, il traite ses deux filles comme de la marchandise, s’indigna Arnaud, ulcéré par de telles pratiques dépassant l’imaginable en ignominies.
Le jugement d’Antoine était plus mitigé. Bien sûr, il ne pouvait adouber ce dont il avait été le témoin, mais il pensait que la faute en revenait à la société, laquelle obligeait les pauvres, pour survivre, à abandonner toute dignité humaine. Pouvait-on encore parler de vices si les conditions de vie empêchaient tout libre arbitre ?
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L’avoué était ainsi avec ses propres enfants. Il leur imposait toujours ses propres décisions, mais avait la délicatesse - des mauvaises langues diraient l’hypocrisie - de leur demander après-coup leur avis.
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Violer l’obligation de fidélité que se devaient les époux entre eux était alors hautement méprisable moralement, mais également un acte passible d’une sanction pénale. À cet égard, il fallait bien admettre que l’époux et l’épouse n’étaient pas placés sur un pied d’égalité. La femme, convaincue par son mari d’avoir commis un adultère, était passible d’une peine allant de trois mois à deux ans d’emprisonnement. Pour l’homme infidèle en revanche, la sanction pénale ne lui était applicable que s’il avait l’indélicatesse d’entretenir une maîtresse dans la maison commune. De surcroît, l’époux n’encourait qu’une simple amende et non une peine d’emprisonnement.
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Qui se fait brebis, le loup la mange
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Marie faisait la joie de ses parents adoptifs. La petite fille était facile à élever. Douce, câline et obéissante, son bonheur était d'aller jusqu'au bout de la jetée, accompagnée de sa mère, pour saluer de la main son père gagnant le grand large à bord de sa pinasse. Elle observait ce rituel chaque jour depuis qu'elle avait quatre ans, et elle en avait sept désormais.
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Au début du XIXe siècle, les Landes étaient un lieu de perdition. Un paysage uniformément et désespérément plat, aucun vallon ne venant rompre la monotonie du paysage. En général, le sol sablonneux absorbait aussitôt l’eau de pluie. Quand ce n’était pas le cas, des tourbières se formaient. Elles étaient peuplées de myriades de moustiques. Il s’en dégageait une odeur fétide de décomposition qui soulevait le cœur. Seuls les ajoncs pouvaient y pousser. Le vent du large y soufflait sans relâche, le vent d’autan, dont la croyance populaire prétendait qu'il rendait fou. Plat, le paysage était également monochrome. Le jaune blanchâtre, vérolé ponctuellement par le marron sombre flirtant avec le noir des paludes, y règnait sans partage. Dans cet univers caractérisé par l’absence de toute aspérité ou saillie, une anomalie de la nature retenait le regard. Une énorme verrue surgie inopinément, plus exactement une tumeur maligne, ne cessant irrésistiblement de former des métastases; la dune du Pilat, haute de 108 mètres. Elle phagocytait le territoire, se l'appropriant de dix à quinze mètres selon les années. Aussi insolite que cela pût paraître, la petite bourgade de la Teste-de-Buch, comptant 3614 âmes, se nichait pourtant dans son environnement immédiat.
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