«
le lent sourire » parle de l'amitié au sens profond du terme, le partage, l'accompagnement jusqu'à la mort. Mort très présente, le cancer qui va bouleverser un groupe d'amis dans la première partie du livre. Pourquoi ce titre : « le sourire lent est le sourire de la fin, la vie qui se ralentie, qui décélère jusqu'à l'immobilité peu à peu ». Des amis au temps de l'insouciance, certains de leur avenir, rien ne peut leur arriver…Mais Lisa est frappée par la maladie en pleine jeunesse. Ils sont tous présents, les amis les vrais, ils l'entourent, la cajolent, se relaient à tour de rôle auprès d'elle, ils se soutiennent et craquent dés que la porte de l'hôpital se ferme. Ils iront jusqu'au bout. Mais ce drame finira par les séparer, « chacun doit se réfugier dans son propre destin pour atténuer la douleur ». Cette première partie est écrite à la première personne du pluriel, ils font bloc. Mais un personnage se détache Clara qui lors de ses visites à l'hôpital rencontre Ben, lui aussi est au chevet d'Anna, son ex-femme de 20 ans plus jeune que lui. Ben n'est pas dans le même état d'esprit. Plus âgé que sa femme, il a toujours voulu la modeler, la posséder mentalement. Elle a pourtant besoin de lui, mais il ne sait pas donner. Deux comportements diamétralement opposés, vont-ils se comprendre… Livre tendre qui parle avec pudeur de cette maladie. L'auteur utilise des phrases courtes qui vont à l'essentiel, beaucoup de rythme, des surnoms : la patate pour la tumeur, la galopade pour le rire, la larmoyade pour les pleurs, et tant d'autres… Très beau livre , un bon moment de lecture