Le soir, tandis qu’il fermait la fenêtre de sa chambre, il entendit un bruit curieux, comme le pas d’un cheval. Cela ne venait pas du château, mais du sentier qui conduisait à la Noiselle. Intrigué, il sortit sans bruit. La pleine lune éclairait les pentes d’une lumière bleutée. Le château semblait flotter dans une poudre fluorescente. D’une tour, une hulotte poussa son cri lugubre. Matin n’était pas rassuré. Il marchait dans l’ombre du taillis quand il vit un grand cheval qu’il reconnut tout de suite, attelé à une charrette, et qui descendait vers le chantier. L’homme qui le conduisait par la bride était grand et maigre et marchait en claudiquant. Ses cheveux blancs luisaient. Le comte retenait Rosette dans la descente. La charrette cahotait, Sam suivait…. La lune passa derrière un nuage et cacha la scène. Martin n’entendait plus que les pas du cheval et le bruit des roues ferrées. La lune sortit de nouveau. Le comte arrêta l’attelage au chantier. Rosette s’ébroua. L’homme se mit à charger du sable.