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Citations sur Repas de morts (19)

Comme tout ce qui est grand -- elle est dangereuse la steppe. Elle t’écrase. On se perd. Elle est cruelle la steppe. Elle te laisse à toi. Et l’homme est un danger pour lui-même. p 34
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Quand l'homme en peut plus -- il se cache. Pas être. Pas être mais vivre... Tout s'arrête. Il se recroqueville. Il se met en boule, l'homme. En chien qui peut plus courir qui s'allonge dans la neige... Se met en boule et ferme les yeux tout doucement ferme ses yeux. Hurle le blizzard hurle ! Que tout s'écroule... Quand l'homme ne peut plus ça devient lumière... Quand ça devient lumière, l'homme meurt, et lumière ne parle pas.
(...) Quand on en peut plus on s'effondre. Tout doucement on s'allonge. On se pelotonne. On cache le reste de vie qui n'est qu'un peloton de tristesse. Tout bas en murmure les choses partent et nous entraînent avec. p110 111
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Je dis - patience... La neige couvrira tout. Nos forces, nos chagrins... Nos traces. Nos pas. Les miens - lourds. Les tiens - si légers (...) Doucement elle couvrira mes morts. Mes années à venir. Elle couvrira notre vieillesse. Notre misère. Patience...
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Les nuits de première neige. Elle tombait... Tombait... Cachait les petites maisons. Les champs... Notre rivière sombre... Toute la nuit neigeait. Et. Le matin - tout était blanc. Je me réveillais de blancheur. Partout...
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La neige Babania... Il neige. Elle tombe comme avant. Là à Paris. Il neige chez vous. Dans vos terres... Elle couvre ta tombe la neige. La tombe de ton homme silencieux. La tombe de ma mère.
Je dis -- patience... La neige couvrira tout. Nos forces, nos chagrins... Nos traces. Nos pas. Les miens -- lourds. Les tiens -- si légers Babania dans cette vieille neige fraîche... Doucement elle couvrira mes morts. Mes années à venir. Elle couvrira notre vieillesse. Notre misère. Patience... p 29
«Derrière le dos d’extase -- mélancolie. La grâce Babania. Quand on est fatigué on devient soi-même. On regarde loin...
(...) La vie. Nous ne sommes que ses empreintes. On sait pas la prier de nous toucher à nouveau. p 29
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La vie m’a laissé en paix. J’ai glissé de ses mains. Du coup elle a eu pitié de moi.
La vie… Elle nous chante des berceuses et. S’endort elle-même. Tu vois le cœur de la tristesse. Je dis – maintenant, c’est fini. Elle est enterrée. Elle est dans la terre froide. C’est froid là-bas, froid. Je vais prendre l’avion. J’ai de l’argent, oui. J’le mettais de côté exprès. Pour les jours noirs. L’avion alors. C’est ça. L’air est si ouvert si humble et les ailes… c’est bien d’avoir les ailes. Planer… planer. Ce sera long mon voyage. Long. Lent à tout oublier.
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Aimer ceux qui sont morts c'est une chose. Ne pas mépriser les vivants est - une autre.
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Les matins elle aidait à mettre au monde des nouveaux-nés et l'après-midi elle faisait des avortements. Tout ça... Elle aidait à naître et elle tuait. Pas le temps de recueillir les morts quand venaient les nouveaux-nés...
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Toute la vie on cherche... Quelqu'un. Qui nous vivra après. Qui après notre mort recueillera notre âme. Quelqu'un devant qui t'as pas honte de crever. Quelqu'un à qui tu feras confiance quand il te murmurera - t'es mort
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Elle est dangereuse la steppe. Elle t’écrase. On se perd. Elle est cruelle la steppe. Elle te laisse à toi. Et l’homme est un danger pour lui-même
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