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Citations sur L'Autre, Tome 3 : La huitième porte (61)

Juste avant de mourir, mon grand-père m'a fait un don merveilleux. Plus précieux que le plus précieux des trésors. Un don magique.
Juste avant de mourir, mon grand-père m'a offert une phrase.
Une simple phrase.
"N'oublie pas, Elio, seuls l'amour et la vérité son des pouvoirs."
Je ne vous parlerai pas de vengeance, de guerre, de lutte et de sang.
Je ne vous parlerai pas non plus d'injustice et de droit.
je ne vous parlerai même pas de ces gens qui font rimer ordre et terreur, lois et mensonges, morale et déchéance.
Je veux vous parler de cette lumière qui brille en chacun de nous.
Cette petite lumière qui fait de chacun de nous un être humain.
Parce que cette lumière est en train de s'éteindre.
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- C'est un mandrill, le rassura Abel. Bruyant, sale caractère mais pas dangereux.
Elio eut beau scruter les arbres, il ne put apercevoir le singe.
- Il y a des Ims ici? demanda-t-il en se remettant en route.
- Des quoi?
- Des Ims. Des petits singes noirs à la queue courte et glabre.
- Jamais entendu parler d'un animal semblable au Cameroun. Ni autre part d'ailleurs. Tu es sûr que ça existe?
Elio poussa un soupir.
- Malheureusement oui. Pas bruyants, sale caractère et très dangereux.
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...
Je n'ai aucune leçon a donner, pas de grandes phrases à prononcer. Juste, peut-être, un message à murmurer, une simple idée.
Et si chacun de nous cessait de faire semblant pour devenir celui ou celle qu'il est vraiment ?
Et si chacun d'entre nous acceptait de laisser briller sa propre lumière ?
Ne découvririons-nous pas que nos lumières s'alimentent aux même sources ? Bonheur, respect, justice. Que si ces sources se tarissent, ce n'est pas parce que quelqu'un les a subtilisées mais simplement parce que nous ne croyons plus assez en elles ?
Ce n'est pas d'une complexe théorie que je vous parle mais d'un voyage. Un voyage à partager vers un monde où chacun serait heureux de vivre parce que libre et responsable. Et les plus grands voyages commencent toujours par un premier pas.
...
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- Je sais, fiston. Seulement il faut parfois sacrifier les plus beaux arbres pour que les plus jeunes vivent et grandissent.
- Je trouve ça nul.
- Tu as tort, Elio. C'est juste la vie.
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-Prétendre que quelqu'un ou quelque chose n'existe pas parce qu'on ne l'a pas rencontré personnellement est à peu près aussi intelligent que boire du Coca-Cola avec un couscous berbère, [..].
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Tu ne devrais pas porter de jugement sur ce que tu ignores.
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Elio prit une grande bouffée d'air. Un air d'une pureté presque irréelle, un air auquel la tombée du soir offrait une douce fragrance de menthe poivrée, un air magique.
Presque aussi magique que la petite main qu'il tenait serrée dans la sienne.
Ils marchaient depuis une dizaines de minutes, Eryn et lui en tête, Natan et Shaé, trois pas derrière eux, le visage marqué par l'incrédulité et l'émerveillement.
Le sentier serpentait entre des buissons odorants vers le sommet proche d'une colline arrondie, des grillons invisibles appelaient la nuit de leurs stridulations aigrelettes. Un oiseau leur fit écho d'un trille vertigineux lancé vers le ciel qui se teintait d'or et de sang.
Ils n'avaient pas dit un mot depuis que …
-On est bientôt arrivés, fit Eryn. Courage.
-Tu ne devais pas nous … transporter directement chez toi ?
-J'ai changé d'avis.
-Tu …
-Je voulais d'abord te montrer ça...
Ils atteignirent le sommet de la colline.
Elio se figea, imité par ses parents. Leurs trois cœurs ratèrent un même battement sans qu'ils y prennent garde.
Dans la pleine ondoyante qui s'étendait sous leurs yeux coulait un fleuve si large qu'il aurait pu tutoyer un océan, si puissant qu'il reléguait l'Amazone au rand de ruisseau, si beau que seule une symphonie lui aurait rendue justice.
Mais le fleuve n'était rien.
Jetée comme un rêve au-dessus de ses eaux majestueuses, l'arche unique d'un pont de diamant s'envolait, scintillante et libre, vers l'autre rive à des kilomètres de là. Un miracle d'audace, d'équilibre et d'harmonie se jouant de la gravité et du poids des possibles.
-L’Arche, dit doucement Eryn.
À cet instant, le soleil bascula derrière l'horizon. Ses derniers rayons frappèrent l'Arche qui explosa. Les cristaux qui semblaient la constituer captèrent chaque nuance de l'incroyable palette qu'offrait le couchant, les diffractant à l'infini avant de les darder dans un millier de directions comme autant de promesses d'absolu. L'Arche devint le centre d'un univers de lumière.
Sans qu'il la remarque, une larme roula sur la joue d'Elio.
Eryn la cueillit du bout des doigts.
-Bienvenue chez nous, lui murmura-t-elle à l'oreille.

À Clo qui,
à jamais,
est mon encre.
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-Elio est un garçon déroutant, expliqua-t-il. Plus fin et intelligent que bien des adultes mais enfant tout de même. Il n'est jamais là où on l'attend.
Comme pour confirmer ses paroles, Elio rentra la tête à l'intérieur pour une nouvelle question.
-Il y a des fées au Cameroun ?
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La chaleur que dégageait les mains de Rafi s’accrut soudain, le ramenant irrésistiblement vers la réalité.

— Je t’aime, Elio. Et je suis fier de toi.

Elio ouvrit les yeux.
Le corps de Rafi était devenu translucide.
Presque un rêve.

La voix chaude du vieux Berbère s’éleva une dernière fois. Pareille à une caresse.

— N’oublie pas, Elio, seuls l’amour et la vérité sont des pouvoirs.

Une bourrasque de vent froid balaya la colline.
La silhouette de Rafi se délita comme si elle n’avait été qu’un rêve.

Pendant une seconde, ses yeux bleus résistèrent au néant, rivés à Elio par une force plus puissante que la mort, puis eux aussi cessèrent d’exister.

Elio se retrouva seul.
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Le coeur d'Elio fit un bond dans sa poitrine. Il ouvrit la bouche pour un cri, mais avant qu'il en ait eu le temps, il s'était retourné et ...
Une petite fille se tenait debout sur la terrasse, juste à côté de lui.
Jeune, cinq ans au plus, elle avait la peau très mate, de jolies boucles blondes et des yeux immenses d'un violet extraordinaire. Pieds nus, vêtue d'une simple chemise de nuit, elle le contemplait en plissant le nez.
-C'est toi ou c'est pas toi ?
Elle n'avait pas jeté un seul regard à la Maison ou à la prairie, encore moins au coucher de soleil.
-Tu ... tu es une fée ? murmura Elio devant l'apparition.
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