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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais lu et beaucoup aimé la nouvelle éponyme dans le recueil Montres enchantées. Ce roman est basé à la fois sur cette nouvelle (qui est proposée en prologue pour ceux qui n'auraient pas le recueil), et sur le roman L'Ève future de Villiers de l'Isle-Adam, que j'avais lu durant mes études et qui m'avait fascinée à l'époque. J'avais donc hâte de découvrir ce livre aux accents steampunk qui reprend des thèmes récurrents du genre : jusqu'où peut aller la création humaine ? et les machines peuvent-elles acquérir une forme de conscience ? J'ai mis un peu de temps à lire ce livre, car je l'ai lu à voix haute pour la Ligue Braille (Opération « Je lis pour toi » si jamais ça vous intéresse d'en savoir plus 😉 ).

On retrouve donc le club d'érudits (scientifiques, intellectuels, médiums, nobles…) au manoir du professeur Brussière. Leurs recherches se focalisent sur la biomutation ou la capacité des machines à évoluer sous certaines conditions. Eugénia, jeune fille adoptée par le professeur, est au coeur de ces recherches, puisqu'elle provoque souvent des phénomènes de biomutation, et pour cause : le club a découvert récemment qu'elle était une andréïde, machine d'exception fabriquée de toutes pièces. le groupe ne peut cependant pas croire qu'elle n'a aucune conscience, aucune âme, et va l'aider dans sa quête d'identité. Ce qu'ils vont découvrir va les mener à de sombres souvenirs, des trouvailles imprévues et des rencontres inattendues.

Ce roman comporte de très nombreux personnages, tous plus originaux les uns que les autres. L'autrice a réussi à donner à chacun une identité propre, une personnalité forte et un rôle particulier à jouer dans la résolution de l'intrigue sans pour autant noyer le lecteur d'informations. J'ai pour ma part beaucoup aimé Barberine, vieille dame qui communique avec l'au-delà, toujours très bienveillante et attentive aux autres, qui n'hésite pas une seconde à accompagner Eugénia dans sa quête. J'ai beaucoup apprécié également Alcibiade (quel prénom !), jeune noble propre sur lui qui part à l'autre bout du monde pour aider la petite andréïde.

Et puis bien sûr, il y a le personnage d'Eugénia. Elle se sait faite de matériaux divers et n'avoir rien d'humain, et pourtant, pour nous lecteur, c'est souvent elle qui parait la plus humaine de tous. On plonge au coeur de ses souvenirs avant sa rencontre avec le professeur pour n'y voir que malheur, comportements hostiles et déplacés, voire traumatisants. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'autrice traite ce personnage et j'ai adoré la fin qu'elle lui a donnée !

Ce qui fait aussi le charme de cet ouvrage, c'est la société steampunk d'époque qui y est développée : on se réunit pour prendre le thé dans des salons, on assiste à des duels aux pistolets, les nobles se regroupent pour des séances de spiritisme ou au café pour des conciliabules secrets… Il en va de même pour la technologie utilisée : les moyens de transport fonctionnent à l'orichalque, on voyage en scaphe, en zeppelin…, on communique avec des lettres ou par phonotron. Bref, c'est un nouveau monde qui s'ouvre à nous, pour notre plus grand plaisir !

Des notions très intéressantes sont exposées, qui poussent à une réflexion plus profonde : la biomutation, le niveau de conscience des machines, mais aussi des concepts plus humains, notamment sur le devoir de répondre au rôle prédéfini pour nous par la société ou de parvenir à s'en émanciper pour devenir la personne qu'on souhaite réellement être. Il y a aussi beaucoup de questionnements sur l'âme et la vie après la mort. Beaucoup de pistes à suivre donc, sans pour autant y trouver des réponses catégoriques.

Un autre aspect que j'ai aimé est la diversité des supports de narration : il y a des chapitres « normaux », racontés par l'un ou l'autre des personnages, mais il y a aussi nombre de lettres, d'extraits d'essais… qui amènent les éléments de l'intrigue de façon plus originale. Mention spéciale aussi pour le titre du dernier chapitre. 😉 J'ai rencontré l'adorable autrice à la Foire du Livre de Bruxelles, et elle m'a parlé d'un potentiel spin-off sur Barberine… affaire à suivre !

Un roman steampunk que j'ai beaucoup aimé : une intrigue basée sur la biomutation et le niveau de conscience des machines, qui mène à une série de réflexions très intéressantes, de nombreux personnages qui ajoutent à l'originalité du récit, un univers steampunk d'époque mêlé à de nouvelles technologies. Une protagoniste andréïde attachante et étonnante d'humanité !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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C'est complètement par hasard que ce livre s'est retrouvé entre mes mains. En flânant aux Imaginales devant le stand du Chat Noir, je me suis arrêtée un instant pour discuter avec l'autrice qui était en dédicace… et je suis repartie avec son roman dont je n'avais jamais entendu parler auparavant ! Il a suffi qu'elle évoque les mots steampunk et féminisme, et j'étais convaincue.

A vrai dire, je ne savais pas vraiment ce que j'allais trouver en ouvrant ce livre et j'en suis ressortie enchantée, bien qu'un peu frustrée par la fin. Mais j‘y reviendrai.

Il faut savoir que tout est parti d'une nouvelle écrite par Marie-Lucie Bougon, pour faire suite à un roman du XIXe siècle, L'Eve future d'Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, qui est considéré comme un des piliers de la science-fiction puisqu'il met en oeuvre une androïde, conçue pour le plaisir d'un homme dans le but de remplacer une femme très sotte dont il est épris. Evidemment, comme on peut s'en douter, ce roman est aussi très misogyne, et c'est pourquoi l'autrice a voulu donner la parole à cette androïde (ou andréïde). Suite à la publication de sa nouvelle, Marie-Lucie Bougon a développé un roman autour du même thème. Tu as tout suivi ?

Le club des érudits hallucinés met donc en en scène la fameuse andréïde, ainsi qu'un cercle de passionnés comportant un professeur spécialisé en biomécanique, une voyante, un dandy, un étudiant du professeur et un aventurier. Leur but : comprendre qui et comment a fabriqué l'andréïde, et surtout, découvrir si elle a une âme. Cette quête les mènera au bout du monde, de Londres aux Indes en passant par des îles nordiques, et les fera entrer dans le mystère de la biomutation…

Outre l'aspect steampunk, extrêmement bien développé et la plume très agréable, j'ai aussi beaucoup apprécié la narration, qui est à la fois sous forme de prose, de lettres, d'articles scientifiques et d'extraits de journal intime. Cela permet de passer facilement d'un point de vue à l'autre, ce qui est important pour se familiariser avec chacun des personnages.

De façon générale, j'ai trouvé que ce roman était réellement bien travaillé, les explications scientifiques claires et j'ai aimé la réflexion autour de l'âme. Qu'est-ce qui fait qu'on est un être humain ? Les machines ne sont pas forcément celles qui apparaissent comme le plus inhumaines dans le livre…

Pour un premier roman, je suis ébahie par la qualité du travail proposé. Je regrette juste quelques coquilles encore présentes dans cette version finale mais sinon, je suis surprise de ne pas avoir entendu plus largement parler de ce roman qui se hisse pour moi au même rang que d'autres titres du steampunk bien plus célèbres. En tout cas, moi, je compte bien en faire une belle promotion !
Lien : http://dorisbouquine.canalbl..
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Une histoire à l'ambiance aristocratique raffinée, qui envoie du très lourd !

Je ne lis que très peu de romans des éditions du Chat Noir. D'ailleurs j'essaie de rattraper mon retard en faisant le tour des maisons d'édition ! J'ai choisi ce livre grâce à la présence de l'auteure sur un salon littéraire, à Arras. Sinon, je serai passé à côté sans même me rendre compte de son existence, autant être franc ! 😛

Ce roman fait suite à une nouvelle, publiée dans une anthologie nommée Montres Enchantées. L'histoire débute directement à la suite de cette nouvelle, c'est pourquoi cette édition propose de découvrir ce texte préliminaire à l'occasion du prologue. Cette nouvelle, courte mais intense, ne se suffisait clairement pas à elle-même. Elle ressemblait à un commencement. J'aurais été peiné de la lire sans pouvoir découvrir la suite. Alors me voilà rassuré. Tant de personnages s'intégraient dans l'intrigue, sans pour autant avoir le temps de se développer. Ça aurait été bien dommage de s'arrêter là !
Lien : https://www.acaniel.fr/le-cl..
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Pour résumer, le club des érudits hallucinés est une belle découverte. Dernier né de la collection Black Steam des Éditions du Chat Noir, il est à la hauteur de ses prédécesseurs par son intelligence et son propos, servis par une intrigue passionnante et un univers riche. La plume de Marie-Lucie Bougon n'y est pas pour rien et transmet sans effort les émotions des personnages, auxquels on s'attache immédiatement. Je recommande chaudement la lecture de ce one-shot aux adeptes du steampunk mais plus globalement, à ceux qui ont envie de lire un très bon roman d'une autrice prometteuse car il n'est pas uniquement dédié à un public expert. J'espère qu'elle écrira à nouveau dans ce style littéraire !
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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