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EAN : 9782375681107
350 pages
Editions du chat noir (03/04/2019)
4/5   23 notes
Résumé :
Quand la jeune Eugénia trouve refuge dans la maison du professeur Brussière, physicien en retraite dirigeant un petit cercle d’érudits, elle ne révèle pas immédiatement son extraordinaire nature : elle n’est pourtant autre que l’andréïde, la première femme artificielle, prodige d’une mystérieuse technologie décrite par Villiers de l’Isle-Adam dans L’Ève future. Avec l’aide du professeur et des membres du cénacle, un étudiant passionné, un dandy mélomane, un aventuri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2019, j'ai pensé à ce roman pour valider la catégorie "Rêvons-nous de moutons électriques ?" dans le thème Automne astral. Pourquoi donc ? On va parler d'automates (comme le veut la référence à Blade Runner), parfois de rêves, et beaucoup de science-fiction, ou plutôt ici, de steampunk...

Une suite directe de l'Eve future de Villiers de l'Isle-Adam

C'est annoncé dès le départ, Eugénia est l'Eve Future décrite par Villiers de l'Isle-Adam.

Pour ceux qui n'auraient pas lu ce roman qui date de 1886, il relate l'histoire d'un aristocrate très riche, amoureux d'une cantatrice belle mais stupide. Il engagera Thomas Edison pour lui fabriquer une andréïde ressemblant trait pour trait à la belle et censée lui être supérieure en intelligence.

Marie-Lucie Bougon part du principe que cet automate existe et imagine ce qui aurait pu lui arriver après le roman De Villiers. Elle se permet quelques fantaisies quant à l'histoire initiale, en lui ajoutant des amis, une interrogation sur ses origines, et surtout sur son âme, ce qui l'assimilerait à une humaine, par le principe de biomutation.

La grande quête de sa conception va rassembler tous les personnages du cénacle dont elle fait partie et être sujette à rebondissements.

Un roman steampunk qui renoue avec Jules Verne

Après lecture, j'ai l'impression de m'être retrouvée devant une combinaison de plusieurs choses.

Tout d'abord, le roman m'a rappelé les romans scientifiques de Jules Verne, ancêtre du steampunk, avec l'introduction d'un mystère autour d'un objet mécanique ou d'un fait scientifique qu'il faudra résoudre permettant ainsi la vulgarisation de la science auprès du lecteur.

Cependant, même si le roman part de ce principe, on se rend vite compte que Marie Lucie Bougon s'éloigne rapidement de la vulgarisation pour entrer dans le fantastique.

En effet, bien que décrivant la Biomutation comme un mystère à élucider, son fonctionnement reste vague et elle rejoint la pensée de Villiers de l'Isle-Adam qui préférait évoquer un sujet scientifique "sans le charabia qui l'entoure".

Ainsi, l'introduction d'une société de voyance, puis de fantômes pour expliquer l'âme d'Eugénia,  dilue cet aspect de roman scientifique présenté au départ.

En ce sens, elle entre plutôt dans la lignée loufoque du roman steampunk et des oeuvres de Tim Powers. Comme dans Les voies d'Anubis, un cénacle de membres hétéroclites mais éclairés, seront liés par la résolution d'un mystère, zombies et golems en moins. Et son histoire en remplit tous les codes du genre.

Malgré cela, l'auteure n'en reste pas moins originale comparée aux autres romans steampunk existants, en nous emmenant non pas uniquement à Londres, mais surtout à Héraclite, ville imaginaire et utopique située dans une zone désertique des pôles en Outrie, où des scientifiques du monde entiers sont réunis pour résoudre des problèmes mondiaux. On passera aussi par Ceylan avec l'expédition du dandy Alcibiade et de l'explorateur Victor Castieux, en Angleterre pour des séances de spiritisme avec Barberine, et à Paris, lieu de résidence d'Eusèbe et du professeur Brussière.

Le récit est émaillé de lettres entre les personnages sur les différents voyages réalisés, mais aussi de notes sur les recherches du Professeur Brussière sur la Biomutation qui font avancer l'enquête.

De nombreux questionnements sur l'andréïde et d'autres choses

A travers Eugénia et son existence, l'auteure soulève des questions autour des automates notamment sur la nature de l'âme et surtout ce qui distingue la machine de l'humain : Est-elle capable de ressentir des émotions ? Peut-elle avoir des décisions propres et non pas programmées par son créateur ?

De manière, étendue, le personnage de Honoré de Froimont va évoquer ce qui sera les prémices de l'industrialisation : peut-on remplacer les humains par des robots pour des tâches subalternes afin de pouvoir réfléchir en toute tranquillité au fonctionnement de l'humanité ? Si les robots sont des machines sans âmes, peuvent-il aussi être des serviteurs destinés aux plaisirs sexuels?

L'auteure émets aussi des interrogations sur la liberté féminine, à travers le personnage de Sidonie. Cette dernière habite à Héraclite, ville prônant l'égalité hommes-femmes, à la différence des autres pays. de ce fait, elle peut piloter un avion et assister aux cours de l'université, chose impensable pour d'autres personnages féminins du roman, reléguées au rang de plante verte. Avec ce personnage fort, ainsi que celui de Barberine qui a décidé de sa vie et de son identité, Marie-Lucie Bougon montre que d'autres destins sont possibles pour les filles, et provoque une petite rébellion dans la société conservatrice du XIXème siècle, qui trouve écho à notre époque.

Quelques bémols

Il manque un je ne sais quoi pour que l'intrigue décolle alors que tous les personnages sont bien construits et intéressants. On a l'impression que l'auteure fait tarder les événements pour tout précipiter vers la fin, comme si elle avait prévu d'écrire un second tome qui n'a pu voir le jour.

De ce fait, le roman traîne en longueur et il m'a fallu toute ma volonté pour le terminer. Par exemple, les passages où l'andréïde se pose des questions sur son existence sont trop nombreux et nuisent à fluidité de la narration.

Par ailleurs, des intrigues sont tronquées, comme le décès soudain de la vieille Grégoria entre le prologue et le chapitre 1, un personnage qu'il aurait été intéressant d'exploiter.

De plus, certaines intrigues apparaissent comme un cheveu sur la soupe. L'histoire du passé de Barberine la voyante, en est un bon exemple.

Au niveau de la mise en forme du texte, j'ai dénombré une dizaine de coquilles de l'imprimeur (des mots collés ensemble principalement) dans le roman, qui je l'espère, seront corrigées à la réimpression.

Enfin, je n'ai pas compris tout de suite que la préface était la nouvelle à l'origine du roman, ce qui provoquait des redondances dans des paragraphes entiers du chapitre 1 et m'a fait pester (inutilement) contre une mauvaise relecture de l'éditeur (qui avait fait son job !).

Donc, attention lors de votre lecture ! (Pas faute d'être prévenue au début de la préface en plus !)

En conclusion : Je suis un peu mitigée vis à vis de ce livre, qui est d'une grande qualité de style, pose des questionnements intéressants, mais manque de dynamisme. Un premier roman prometteur mais qui nécessite une évolution de la part de l'auteur dans sa prochaine intrigue.
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J'avais lu et beaucoup aimé la nouvelle éponyme dans le recueil Montres enchantées. Ce roman est basé à la fois sur cette nouvelle (qui est proposée en prologue pour ceux qui n'auraient pas le recueil), et sur le roman L'Ève future de Villiers de l'Isle-Adam, que j'avais lu durant mes études et qui m'avait fascinée à l'époque. J'avais donc hâte de découvrir ce livre aux accents steampunk qui reprend des thèmes récurrents du genre : jusqu'où peut aller la création humaine ? et les machines peuvent-elles acquérir une forme de conscience ? J'ai mis un peu de temps à lire ce livre, car je l'ai lu à voix haute pour la Ligue Braille (Opération « Je lis pour toi » si jamais ça vous intéresse d'en savoir plus 😉 ).

On retrouve donc le club d'érudits (scientifiques, intellectuels, médiums, nobles…) au manoir du professeur Brussière. Leurs recherches se focalisent sur la biomutation ou la capacité des machines à évoluer sous certaines conditions. Eugénia, jeune fille adoptée par le professeur, est au coeur de ces recherches, puisqu'elle provoque souvent des phénomènes de biomutation, et pour cause : le club a découvert récemment qu'elle était une andréïde, machine d'exception fabriquée de toutes pièces. le groupe ne peut cependant pas croire qu'elle n'a aucune conscience, aucune âme, et va l'aider dans sa quête d'identité. Ce qu'ils vont découvrir va les mener à de sombres souvenirs, des trouvailles imprévues et des rencontres inattendues.

Ce roman comporte de très nombreux personnages, tous plus originaux les uns que les autres. L'autrice a réussi à donner à chacun une identité propre, une personnalité forte et un rôle particulier à jouer dans la résolution de l'intrigue sans pour autant noyer le lecteur d'informations. J'ai pour ma part beaucoup aimé Barberine, vieille dame qui communique avec l'au-delà, toujours très bienveillante et attentive aux autres, qui n'hésite pas une seconde à accompagner Eugénia dans sa quête. J'ai beaucoup apprécié également Alcibiade (quel prénom !), jeune noble propre sur lui qui part à l'autre bout du monde pour aider la petite andréïde.

Et puis bien sûr, il y a le personnage d'Eugénia. Elle se sait faite de matériaux divers et n'avoir rien d'humain, et pourtant, pour nous lecteur, c'est souvent elle qui parait la plus humaine de tous. On plonge au coeur de ses souvenirs avant sa rencontre avec le professeur pour n'y voir que malheur, comportements hostiles et déplacés, voire traumatisants. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'autrice traite ce personnage et j'ai adoré la fin qu'elle lui a donnée !

Ce qui fait aussi le charme de cet ouvrage, c'est la société steampunk d'époque qui y est développée : on se réunit pour prendre le thé dans des salons, on assiste à des duels aux pistolets, les nobles se regroupent pour des séances de spiritisme ou au café pour des conciliabules secrets… Il en va de même pour la technologie utilisée : les moyens de transport fonctionnent à l'orichalque, on voyage en scaphe, en zeppelin…, on communique avec des lettres ou par phonotron. Bref, c'est un nouveau monde qui s'ouvre à nous, pour notre plus grand plaisir !

Des notions très intéressantes sont exposées, qui poussent à une réflexion plus profonde : la biomutation, le niveau de conscience des machines, mais aussi des concepts plus humains, notamment sur le devoir de répondre au rôle prédéfini pour nous par la société ou de parvenir à s'en émanciper pour devenir la personne qu'on souhaite réellement être. Il y a aussi beaucoup de questionnements sur l'âme et la vie après la mort. Beaucoup de pistes à suivre donc, sans pour autant y trouver des réponses catégoriques.

Un autre aspect que j'ai aimé est la diversité des supports de narration : il y a des chapitres « normaux », racontés par l'un ou l'autre des personnages, mais il y a aussi nombre de lettres, d'extraits d'essais… qui amènent les éléments de l'intrigue de façon plus originale. Mention spéciale aussi pour le titre du dernier chapitre. 😉 J'ai rencontré l'adorable autrice à la Foire du Livre de Bruxelles, et elle m'a parlé d'un potentiel spin-off sur Barberine… affaire à suivre !

Un roman steampunk que j'ai beaucoup aimé : une intrigue basée sur la biomutation et le niveau de conscience des machines, qui mène à une série de réflexions très intéressantes, de nombreux personnages qui ajoutent à l'originalité du récit, un univers steampunk d'époque mêlé à de nouvelles technologies. Une protagoniste andréïde attachante et étonnante d'humanité !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Tout d'abord, je tenais à remercier Babelio et les éditions du Chat Noir, pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage remporté lors de la dernière opération Masse Critique.

C'est d'abord la maison d'édition qui m'a fait envie au moment de sélectionner les titres qui m'intéressaient. Les éditions du Chat Noir ont l'habitude de nous livrer des histoires hors-normes et originales. le résumé du livre nous promettait une quête identitaire de la part d'une "automate", dans un contexte un peu steampunk, où la science est en plein essor et où le surnaturel y est aussi présent. La couverture de l'ouvrage, tout en détails et en sobriété est magnifique, et rappelle les événements et les personnages de l'intrigue.

Eugenia est une jeune femme qui a été recueillie par le professeur Mirandol en qualité d'assistante pour ses travaux scientifiques. C'est quelqu'un de très doué dans son domaine. Hélas, bien vite, elle va se rendre compte que quelque chose cloche chez elle, et doute de son humanité. Bien vite, il s'avère qu'elle a été créée. Elle va donc se lancer à la recherche de son passé, avec l'aide de son père adoptif et de ses amis. On va donc suivre différents voyages et péripéties tout au long de l'intrigue pour notre plus grand plaisir.

Cet ouvrage met en scène un nombre de personnages assez conséquent. Néanmoins, cela était relativement facile à suivre, pour peu qu'on se donne la peine de vivre l'histoire à fond. On a entre les mains l'un de ces ouvrages qu'il faut déguster petit à petit, pages par pages, pour savourer le moindre petit détail de l'histoire. L'écriture y est excellente, très travaillée et précise. Il m'est difficile de proposer une critique plus détaillée que cela, tellement je risquerais de gâcher des pans de l'intrigue, et l'histoire est tellement éparpillée qu'à part vous informer de la quête identitaire, je ne peux pas en dire vraiment plus.

En conclusion, "le club des érudits hallucinés", est une histoire de recherche identitaire, dans un contexte steampunk où la science et le surnaturel sont fortement présents. L'écriture y est très détaillée et agréable. Les personnages variés et hauts en couleur sont attachants et vachement intéressants. J'ai savouré doucement cet ouvrage, mais j'en ai grandement apprécié la saveur. Un petit bijou comme on en compte peu. Bonne lecture !
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Le club des érudits hallucinés est un roman qui fait vraiment honneur aux classiques de la littérature française du XIXe siècle, tant par son style, très maîtrisé, que par son intrigue, qui reprend celle de L'Eve future de Villiers de L'Isle-Adam.

Je n'ai malheureusement pas lu L'Eve Future, mais je connais à peu près son intrigue et et j'imagine bien à quel point l'auteure du Club des érudits hallucinés a modifié le personnage de Eve/Eugénia pour lui rendre une part d'humanité et de sentiments, tout en posant les questions morales que Villiers de L'Isle Adam omettait. le club des érudits hallucinés rend ici hommage à la femme en la plaçant au coeur d'une intrigue où Eugénia, l'andréïde conçue pour être un objet, part en quête d'une identité. Ce que cherche avant tout Eugénia, c'est prouver qu'elle est humaine, et qu'elle a une âme.

Le roman nous pose un tas de questionnements métaphysiques ou mystiques sur ce qui fait un être humain, pour arriver à une conclusion que j'ai trouvé très belle.

L'intrigue se situe dans un passé revisité, dans un genre proche du steampunk. Un métal appelé orichalque a apparemment permis l'invention de nouvelles machines, et une ville de scientifiques a été implantée en plein Antarctique pour en effectuer l'extraction. On ne sait pas grand chose de ces détails, qui ne restent que des éléments de l'univers dans lequel baigne l'intrigue.

Le récit se compose de toute une panoplie de personnages très divers et marquants, auxquels on parvient à s'attacher peu à peu. Ceux-ci nous entraînent dans une véritable chasse au trésor, une aventure qui les mènera chacun à un élément du puzzle et qui nous fera voyager en Angleterre, à Pondichery et en Antarctique. Et plusieurs surprises sont à attendre de certains d'entre eux.

En bref, le club des érudits hallucinés est un roman qui se lit comme un bonbon qu'on déguste tant la langue y est belle. Quant à l'intrigue, elle cache de nombreux questionnements profonds sur la signification de l'âme, sur l'exploitation humaine, les dangers moraux de certaines avancées scientifiques et sur ce qui fait un être humain. L'histoire bénéficie de personnages sympathiques, tous bien rattachés à leur siècle mais confrontés à des questionnements sur ce à quoi pourrait ressembler le futur.

Merci à Babelio et aux Éditions du Chat Noir pour m'avoir permis de découvrir ce roman.
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--- Retour au steampunk ---

Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de steampunk et je dois dire que j'ai pris grand plaisir à renouer avec le genre. Et comme j'en lis peu, ce roman a été agréablement dépaysant !

Jets de vapeur, bruits mécaniques et folles inventions composent ainsi l'univers créé par Marie-Lucie Bougon. Un cadre propice aux études scientifiques qui constituent le fondement même de l'intrigue. Rassurez-vous, néanmoins : il n'y a là rien de trop compliqué, si ce n'est le concept de biomutation, c'est-à-dire la transformation innée de la machine vers la matière organique. En d'autres termes, une machine peut-elle devenir un être humain et posséder une âme ?

Ces réflexions sont introduites à la fin du 20e siècle, parmi des membres appartenant à la haute bourgeoisie, ce qui n'a pas manqué de rajouter un peu de piment au récit. En effet, les conventions de l'époque se heurtent régulièrement à l'audace des personnages, ce qui m'a permis d'assister à des situations pour le moins cocasses.

--- Des personnalités flamboyantes ---

Le plus grand atout de ce one-shot ? Ses personnages, sans conteste ! Entre le dandy mystérieux, l'étudiant maladroit, l'extralucide aux multiples secrets et le scientifique bienveillant, impossible de s'ennuyer ! On pourrait croire qu'ils se font de l'ombre, tant ils débordent d'originalité mais, étrangement, l'ensemble fonctionne à merveille.

Leur complémentarité ne fait aucun doute ; s'ils sont tous impatients de faire de nouvelles découvertes, ils empruntent des chemins différents, ont recours à des méthodes diverses. Leurs oppositions ne sont donc pas une faiblesse, mais la force de leur alliance.

--- Science, philosophie et aventures ---

Au travers d'aventures rocambolesques, l'auteure interroge son lecteur au sujet de la nature humaine. Qu'est-ce qu'une âme ? Quelle est donc la frontière entre machine et humain ? Une être mécanique est-il capable de ressentir, si on le programme en ce sens ? Peut-il ensuite prendre ses propres décisions, libéré de tout algorithme ?

Bien entendu, le livre n'apporte pas de réponse précise, mais tel n'est pas son but. Pour autant, j'ai trouvé que Marie-Lucie Bougon poussait à la réflexion sans tomber dans des débats barbants et sans fin.

Quoi qu'il en soit, les péripéties de nos héros restent au coeur de l'intrigue. Ceux-ci nous entraînent d'ailleurs dans une enquête passionnante à travers plusieurs continents. Ils devront déjouer des pièges, survivre à de viles trahisons, et il leur sera difficile de ne pas y laisser des plumes. Cependant, ils ne baisseront jamais les bras. J'ai donc passé un très bon moment en leur compagnie, savourant leurs traits d'esprit, leurs répliques mordantes et la profondeur de leur amitié. Bref, une belle réussite !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Rêves, souvenirs… Le tout s’est mélangé étroitement pendant ces derniers jours. J’ai parfois même l’étrange sensation que dans mon esprit se produisent des accidents de rouages, des flux d’images et de paroles sur lesquels je n’ai pas le moindre pouvoir. Il m’a été difficile de me reconcentrer, de focaliser ma mécanique imparfaite sur les images que j’essaie d’exhumer, profondément enfouies dans l’ombre. Mais elles continuent de revenir, même en désordre.
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Je ne sais ce qui me pousse à m’avancer vers les rayonnages. L’ennui, peut-être ? Je ne m’en rappelle pas. Je me revois seulement me mettre debout, promener un doigt sur les tranches épaisses et douces, lire rapidement les titres. Je choisis un roman d’aventures dont le nom désormais m’échappe, une distraction pleine de romances désastreuses, de duels singuliers, de querelles et d’attaques de bandits. La lecture me prend, me saisit à la gorge, donne un sens à mes jours. Je parcours page après page à une vitesse délirante, ne pouvant empêcher mes yeux de suivre le tracé des mots, de poursuivre leur course folle vers le prochain chapitre.
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Video de Marie-Lucie Bougon (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie-Lucie Bougon
Montres Enchantées Précommande : http://editionsduchatnoir.com/shop/fr/38-montres-enchantees.html Anthologie steampunk sur le thème du temps Sortie Avril 2014 aux Editions du Chat Noir
Auteurs : Marie Angel, Marie Lucie Bougon, Esther Brassac, Fabien Clavel, Sophie Dabat, Hélène Duc, Clémence Godefroy, Cécile Guillot, Claire Stassin, Geoffrey Legrand, Lucie G. Matteoldi, Pascaline Nolot, Laurent Pendarias, Marine Sivan, Marianne Stern, Vincent Tassy, Adeline Tosello
Indécis entre fuite et union, le temps est un amant insaisissable. Omniprésent, dès qu'on le regarde, il s'efface pourtant, déjà évanescent. Inlassablement, il permet croissance ou use jusqu'à l'extinction. L'être humain pourchasse depuis toujours ce dieu créateur et destructeur, en quête de son asservissement. Secondes, minutes, heures... L'esprit cartésien a beau le fractionner, il n'en demeure pas moins incontrôlable. Et si la relecture de notre passé, de notre culture, ou encore du progrès scientifique nous en accordait la maîtrise, l'Homme saurait-il mieux gérer son temps ? Plongez-vous sans perdre une minute dans cette anthologie et peut-être, parmi ses pages, percevrez-vous le tic-tac de ces montres enchantées.
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