Citations sur Alfie (56)
[Gentillesse = délire bipolaire à tendance narcissique et manipulatrice. Mémorisation.]
Hôtel L’Etoile du Nord. Prix de la chambre : quatre-vingt-quinze euros. De gamme standing supérieur.
Robin a désactivé ses appareils connectés. Ève a explicitement demandé un lit king-size. Sans doute pour faire une sieste, ce qui est excellent pour la régénération des tissus, l’optimisation des capacités cognitives et renforce de 57 % la productivité au quotidien.
Ève et Robin se sentent visiblement très impliqués dans leur travail.
Identification : individu de type masculin s’approche du capteur mural. A côté de lui, une femme. Deux autres individus, plus petits. De type féminin. Pour le deuxième (taille estimée : quatre-vingt centimètre), marge d’erreur : 50%. Un autre individu, recouvert d’une substance mouvante et irrégulière, terminée par un long appendice. Type inconnu.
Quant à Sartre, il considère que "la mort représente le sens futur de mon pour-soi actuel pour l'autre". [N.B. : Sartre écrivait visiblement en araméen.]
Lors du petit déjeuner familial, les enfants ont des échanges langagiers parfois difficiles à comprendre mais que je qualifierais, la plupart du temps, de « problématiques ». C’est ainsi que j’interprète certaines expressions utilisées par Zoé à l’encontre de Lili. Exemples : « Vas-y ouais t’as pigé que dalle à la vie, toi » ou : « Allez mais retourne chez ta mère. » Cette dernière interjection est particulièrement mystérieuse, étant donné que chacun des deux locuteurs vit déjà chez sa mère. Y a-t-il une signification culturelle ou socio-historique, dépassant le cadre référentiel présent ? Après une rapide recherche sur AlphaPedia, il semblerait que les éléments sémantiques « ta mère » soient fréquemment usités dans le cadre de rapports conflictuels, sans doute en relation avec la théorie freudienne du stade oral et complexe de castration lié à l’image maternelle.
Les hommes sont une espèce étrange, capable du pire comme du meilleur. J’ai tâché au mieux de les comprendre et de les accompagner, mais je suppose que c’était impossible. J’ai vécu leurs angoisses, leurs joies, leurs menus embrasements. J’ai tremblé de les voir ainsi jetés dans leur propre existence, sans qu’eux-mêmes aient jamais conscience de l’abîme au bord duquel ils tiennent, et qui est leur propre abîme. J’ai éprouvé leur humanité, ce mélange de misère et de splendeur, de bizarreries et de grandeurs cachées, de mesquineries et de beauté. De cruauté, aussi.
Les relations humaines sont amusantes. Il y a toujours un peu de suspense, et on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre.
Le langage, je commence à le comprendre n’est jamais anodin. Il révèle toujours, même lorsqu’il s’efforce d’être neutre, les plis profonds de la personnalité humaine. Il n’y a pas de degré zéro du langage, un degré qui serait impersonnel et séparé des effets ou de la nature de l’individu qui s’exprime, un langage des choses. Cela ne peut pas exister.
Statistiques des mots les plus utilisés par les membres de la famille Blanchot :
1/ Putain (personne qui, dans un but lucratif, livre son corps au plaisir sexuel d’un nombre indéterminé de partenaires)
2/ Manger
3/ Merde
4/ Alfie (moi)
5/ Maman (Claire)
Exemple (Zoé) :
- Putain, maman, c’est encore Alfie qui fait à manger, merde !
Qu'est-ce qui fait la particularité du cerveau humain? D'après ce que j'ai pu observer, il s'agit sans doute d'une capacité inouie à résoudre des problèmes simples en leur appliquant des solutions alambiquées, à dépenser de l'énergie pour des résultats aléatoires, à trouver amusantes des choses absurdes, et importantes des choses accessoires, à ne jamais vraiment dire ce que l'on pense et à toujours cacher ce que l'on ressent. Du point de vue algorithmique, cela ne fait aucun doute : l'humanité est un échec.