Dictionnaire de la pensée écologique

Lors d'une conversation avec Ignacy Sachs, j'évoquais le pessimisme : il m'interrompit pour me dire que "le pessimiste est un optimiste bien informé". p910

L’économie circulaire est une économie de l’efficacité !
Il n’existe pas d’économie circulaire dont la croissance de matières premières ne soit supérieure à 1 % par an. Il est en effet établi qu’un matériau dont la consommation mondial croît de plus de 1% par an est insensible aux effets du recyclage. Si ambitieux soit-il, le recyclage ne peut retarder alors que de quelques décennies, la ponction cumulée de l’économie sur les gisements naturels.
Il en est de même pour un autre effet inhibiteur de l’économie circulaire, l’accroissement des stocks de matière en cours d’usage par l’économie (nos bâtiment, nos équipements, nos objets, nos usines) : celui-ci ne doit pas représenter au maximum 20 % de nos consommations de matières premières, afin de permettre au recyclage de produire un effet.
Enfin une économie circulaire recycle énormément : pour chaque matériaux, le recyclage concerne au moins 60 à 80 % des flux de déchets. Une économie circulaire produit donc autant de déchets qu’elle ne consomme de matières. p352

L'émergence de ce terme unificateur [l'économie circulaire] résulte en premier lieu de la conviction que la résolution de ce défi ne peut reposer sur une liste déterminée de mesures réparatrices, mais sur une transformation du système industriel lui-même dans une infinité de registre. p350

Étrange paradoxe que traverse la civilisation occidentale, passant d'un refus de penser les déchets dès les fondements (Platon) à une condition de l'homme moderne se mettant en danger sous la charge de ses propres déchets. p246