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♫ Sauv'moi... Sauv'moi la vie.
Sauv'moi... Sauv'moi la vie.

Mais foutez-moi la paix :
Je n'suis pas Jésus-Christ !
Je suis le fils de Ferdinand,
Le roi des ébénistes♫
Le fils de Ferdinand- M. Sardou- 1972 -

Quoi de plus belle transition
Allo "J'ai Louis dire Ferdinand, C'est Line" !?
Sauf que la bru adOrée c'est Claire !
Oscar nage entre deux Histoire d'O
Oscar aimant mais chiant jamais content
Le vase est rempli, la goutte de trop
Tu deviens étrange, entre deux anges
Tu te laisses porter par le vent
Régler son compte, pas besoin d'argent
Tu décides de prendre les deux vents
Toussez- Claire, ça scintille ...
Ça brille intensément,
Appelez-moi le revenant
le Ferdinand con-descendant
C'est pas le René de Chateaubriand
Quand Oscar cas sonne
Au téléphone Y'a plus personne !!?
Passionément, définitivement
Maintenant il est grand temps...
S'affranchir, être coruscant.
C'est navrant, en finir, un coup de sang serre ...PAN !





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A la cinquantaine, Oscar est mollasson.
Ce n'est pas l'âge qui l'a usé, non, il a toujours été du genre passif. Les querelles avec leurs filles ados, c'est à sa femme de gérer. Celle-ci le trompe copieusement depuis des années, il ferme les yeux. Son boulot lui échappe, pas grave. Il rumine en silence.
Mais toute cette lose, c'est pas de sa faute, attention : c'est son père, artiste célèbre, qui l'a toujours étouffé. Pratique, d'attribuer ses échecs aux autres...
Une mauvaise nouvelle lui redonne un coup de fouet, il envoie valser sa routine, prend du bon temps, et va peut-être même régler quelques comptes...

Aucune empathie ni pour le bonhomme, ni pour ses aventures, aussi tragiques soient-elles par moments.
Ennui tout au long de cette BD où je ne discernais pas très bien les contours entre actes, fantasmes et rêves.

L'intrigue rappelle évidemment celle d'un roman récent, porté à l'écran, beaucoup plus fort, dérangeant, et même insoutenable.
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Que faire des dernières semaines de sa vie quand on est atteint d'une grave maladie ?
C'est la question à laquelle répond Oscar, et que le lecteur lui-même est amené à se poser. Pour ce quinquagénaire, le temps des regrets est arrivé, et ils sont nombreux : impression de ne pas avoir maîtrisé son destin, soif de vengeances, multiples frustrations. Il tente de rattraper le temps perdu et d'enfin se libérer de contraintes qu'il a subies ou s'est lui-même imposées. Mais la pomme qu'il croque désormais à pleine dents, et la vengeance, ont un goût bien amer dans un tel contexte.

L'intérêt de cette histoire est d'amener le lecteur à s'interroger sur ce qu'il ferait en une telle situation, et par suite sur ce qu'il fait de sa propre vie. S'il s'identifie quelque peu à Oscar, il peut se projeter, voire jubiler quand l'homme "se lâche". Mais le propos est généralement outré et probablement très décalé de ce que chacun d'entre nous ferait réellement ou envisagerait dans cette situation.

Le graphisme, très dépouillé, restitue bien les personnages et leurs expressions, mais convient moins bien à leurs environnements intérieurs ou extérieurs d'autant que les coloris ne sont pas toujours réussis (ciel souvent uniformément bleu) par choix du dessinateur (Christian Durieux) de ne recourir qu'à quelques couleurs de base (jaune, bleu, jaune, et rouge - jamais nuancés - noir, blanc et gris ou beige).
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Cette bd est un roman graphique qui part d'une idée de base toute simple : qu'est-ce que pourrait faire un homme qui se sait condamné par le cancer sans espoir de guérison ? Regretterait-il ses choix de vie comme père de famille tranquille et employé modèle ? Irait-il au fond de ce qu'il n'a jamais pu réaliser, par exemple des fantasmes inassouvis, ou passerait-il simplement du temps avec ses filles ? Ou bien commettrait-il des actes hautement répréhensibles motivés par la jalousie et la rancoeur ? C'est l'heure du bilan ! Cela nous renvoie également à nos propres interrogations sur le déroulement de notre vie et des choix qu'on opère.

Sans vouloir dévoiler le fin mot de l'histoire, je dirai que je n'ai pas été convaincu par la direction prise. Cela laisse un goût amer et beaucoup de mélancolie. Ce n'est sans doute pas le genre de lecture qui m'apporte du bien-être. A quoi bon alors ? C'est clair que les auteurs ont évité l'écueil du mille fois déjà vu. Pour les amateurs de ce genre de récit triste et morose mais mené avec un certain brio. On aura tout de même compris qu'il faut prendre le temps pour vivre !
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Oscar est un homme banal. Il vit avec sa femme Claire qui ne le voit plus et le fait cocu, et ses filles adolescentes avec qui il n'a aucun dialogue. Depuis quelque temps, Oscar a changé : mutique, il semble être ailleurs quand on lui parle et cherche à s'isoler. ça ne semble interpeller personne jusqu'à ce qu'il pète réellement les plombs.
Car Oscar est malade : son cancer va le tuer bientôt. Ses proches l'ignorent encore mais Oscar est bien décidé à vivre tout ce qu'il s'est refusé de vivre jusqu'à présent.

Voilà une intrigue qui peut paraitre banale mais les apparences sont bien plus compliquées qu'elles n'y paraissent. Oscar a grandi avec le poids d'un père artiste peintre qui refuse que son fils l'appelle papa. le Ferdinand en question ne semble pas avoir été un père exemplaire, écrasant sa progéniture d'un égocentrisme absolu qui laisse peu de place aux autres. Un père haï donc qui l'a bien malgré lui obligé à se contenter d'une vie minable et sans relief.
Aujourd'hui, Oscar n'a plus rien à perdre et se lance dans des expériences nouvelles sans plus se soucier des règles : saut en parachute, nuit sexuelle avec une call-girl, apprentissage du vélo, absentéisme de travail, vol dans les magasins, ... et retrouvailles inopinées avec son père qu'il n'avait pas vu depuis de nombreuses années. C'est le temps de régler ses comptes... mais pas du tout de la manière que l'on pourrait imaginer...

J'ai adoré cet album qui fut une mini claque. Je ne sais pas comment j'ai pu passer à côté à l'époque mais je remercie Yvan d'en avoir parlé et de m'avoir donné envie !
Vous l'aurez compris, la mort approchant, c'est l'heure des bilans. Notre héros ne parait pas très sympathique de prime abord. Pas très causant, il ne montre aucune chaleur envers ses proches qui le lui rendent bien. Pourtant cet homme qui décide de n'en faire qu'à sa tête et de profiter de ces derniers instants devient attachant. En dehors des dialogues, le lecteur s'appuie sur la voix-off d'Oscar qui énonce ses impressions et ses pensées. Ainsi, on rentre d'autant plus dans la peau du personnage. On découvre que le mal-être de toute sa vie vient d'une seule personne, son père, qui cristallise tous ses échecs. Ferdinand est un homme qui lui a tout volé jusqu'à sa fin de vie. Il hait l'être qu'il est devenu, tout en étant conscient d'être responsable de sa situation. Il ne veut plus être raisonnable et lâche libre cours à ses envies, à la limite du raisonnable.
Le dénouement de l'album est poignant et totalement inattendu, même si l'on devine le drame qui se profile.

L'histoire a été traitée dans des tons sépias, rehaussé à chaque case ou presque par des touches de couleurs fortes qui mettent ainsi en valeur tel ou tel élément. Cela donne un côté nostalgique à une histoire de vie qui semble déjà achevée.

"Appelle-moi Ferdinand" est un album qui secoue, loin des histoires classiques de mourants qui veulent partir sans regrets. Un album plein d'émotions qui décrit avec justesse sans une page de trop ou de moins le portrait d'un homme qui a laissé un autre diriger sa vie bien malgré lui. L'histoire d'un homme qui mourra avec ses regrets, ses erreurs et ses échecs.

A lire absolument !!
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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La couverture d'une bande dessinée est toujours toujours un pari risqué.
Elle attrape l'oeil ou pas. Elle suscite l'envie de feuilleter et de lire l'album ou non.
Le titre de prime abord ne m'a pas frappé. Ma pupille a été happée par une des cases de la couverture, la dernière. Elle a titillé ma curiosité avec ce profil d'homme, tout de bleu et les visages des occupants de la voiture qu'il dépasse. Endormis, comme les passagers à l' arrière du véhicule que conduit l'homme. Seul cet homme semble éveillé et déterminé. Mais à quoi?
La lecture de la BD donne une réponse amère à cette question.
L'homme de la couverture c'est Oscar. Il a un cancer et sait sa mort proche. Comme beaucoup de personnes condamnées par une maladie, il veut donner un sens à sa petite vie banale de cadre supérieur et régler ses comptes familiaux.
Vivre pour mieux mourir.
Si le thème peut paraître banal et souvent utilisé, les auteurs ont su ici éviter, à mon sens, les pièges du pathos et du psychodrame à tout-va.

On suit les pensées d'Oscar, ses rêves, ses complexes, le chamboulement de sa vie et de celle de ses proches qui ne le comprennent plus. Oscar exècre son père, peintre à l'ego démeusuré, sait que sa femme le trompe et n'a aucune communication avec ses filles. Il veut changer tout cela. Il court de case en case, va à l'opéra, retrouve son amour d'adolescence, demande à ses filles de lui apprendre à faire du vélo et se pose en rival de son père en se mettant à peindre. Ses nouveaux bonheurs ne réussissent pas toutefois à effacer ses blessures...
Le dénouement de l'histoire est indéfinissable et laisse sans voix.
Un album écrit avec finesse, au dessin accrocheur et aux couleurs de l'existence: grises et vives
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Un homme, assez ordinaire, semble à son entourage "péter les plombs" en réalisant des actions et coups d'éclat incongrus, dépenses folles, fugues... En fait, il est atteint d'un cancer qui ne lui laisse que quelques mois à vivre. Il décide alors de se reprendre pour profiter de ce temps imparti pour réaliser ce qu'il n'a jamais pris le temps de faire jusqu'alors, y compris apprendre à faire du vélo ! Il est par ailleurs tenté d'aller tuer son père qu'il déteste depuis si longtemps et contre qui il s'est construit soigneusement. Mais cela se révèle plus compliqué que prévu.
Une bande dessinée à la lecture intéressante mais dont tous les aspects ne m'ont pas autant pu les uns que les autres.
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C'est l'histoire d'un homme qui a réussit sa vie, ou plutôt qui a réussit à atteindre le but qu'il s'était inconsciemment fixé, et rigoureusement accompli. Il est devenu transparent. Cela lui a pris ...deux décennies. Au fond, c'était certainement la seule chose à faire de sa vie, lui qui est le fils d'une force de la nature, un peintre renommé, qui n'a pas laissé à son fils de quoi respirer.
Mais ils vont se retrouver le père et le fils ! La vie a de ces..."coups de pied au cul" ???
En quelques mois, semaines, le fils fera ce qu'il n'avait jamais fait, il rencontrera son père, et cheminera avec lui, sans plus le rejeter. Ils se retrouveront...d'une certaine manière, et il acceptera d'être le fils de son père. Mais le principal n'est-il pas de pardonner, pour mieux s'affranchir avant d'en finir ?

Ils se sont mis à trois pour réaliser cette BD.
Au récit, Hervé Bourhis et Christophe Conty pour un découpage au cordeau qui entraîne le lecteur en treize chapitres de "Hurler" à "En finir".
Au dessin et couleurs Christian Durieux : des personnages tout en rondeurs, en mollesse, avachissement et en fuite éperdue et surtout les deux couleurs principales : le bistre, éclairé d'un bleu intense, et juste relevé de jaune et de quelques griffures de rouge. On baigne dans un monde un peu terne alors que l'éclat du bleu est toujours à portée de doigt, d'espoir, de possibilité d'expérimenter, de goûter, de réaliser ses rêves...
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Tout comme Gilles Larher dans L'accablante apathie des dimanches à rosbif, Hervé Bourhis et Christophe Conty invitent à prendre un malade en phase terminale par la main et à l'accompagner durant les derniers moments de sa vie. Mais, au-delà de l'histoire d'un type qui s'apprête à mourir, le lecteur assiste à la renaissance d'un homme qui, en tentant de ne pas devenir comme son père, a fini par complètement rater sa vie. Si le postulat de départ n'a rien de neuf et promet un dénouement inéluctable et sans trop de surprise, le compte à rebours qui frappe cet individu qui n'a plus que quelques mois pour donner un sens et une conclusion à sa non-existence, donne lieu à un récit très humain qui invite à saisir l'instant présent. A l'instar du lieutenant colonel Frank Slade (Al Pacino) dans « Scent of a Woman », Oscar Lehmann va pleinement vivre ses derniers instants, tout en gardant à portée de main ce fusil qui lui permettra de mettre fin à une existence devenue triste et morose.

Côté dessin, le style de Christian Durieux et la colorisation aux tons sépia apportent beaucoup de douceur et de mélancolie au scénario, alors que des touches de couleurs plus vives mettent en valeur plusieurs détails de manière très pertinente. C'est également avec certain brio et toujours avec la même justesse que l'auteur alterne des planches pourvues d'une narration fluide et prenante à des scènes muettes, souvent touchantes.

N'attendez pas demain pour prendre le temps de vivre !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Oscar est un homme très raisonnable, un père de famille un peu résigné, un employé discret. Mais depuis qu'il a appris l'existence de son cancer, il se laisse aller à ses envies, à ses soifs de libertés, à ses dernières chances de découvrir. Sans peur de l'affrontement, il ose. Ose s'affirmer face à sa femme qui le trompe depuis longtemps, face à son père qui le rabaisse depuis toujours, face à tous.
Bande dessinée douce amère sur une fin de vie consciente. Un thème - malheureusement - de plus en plus courant dans nos vies contemporaines : celui de la maladie qui libère de nombreuses contraintes sociales alors même qu'elle condamne l'avenir physique.
Le passé et le présent s'enchevêtrent, la vie quotidienne d'Oscar avec son entourage et les changements de cap qu'il y introduit se mêlent aussi. Son regard dur mais inoffensif est avec nous en étant ailleurs. Sa douleur émerge, sa douceur est éternelle. le trait simple contraste assez avec l'enfer que vit notre personnage, tout en acceptant sa condition.
La lecture m'a rappelée un peu celle des Honnêtes gens de Durieux et Gibrat ; c'était pas le cancer c'était le chômage, et la même soif de liberté.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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