Vers sa treizième année, le jeune Hændel vint à Berlin où on le présenta aux directeurs de l’Opéra, Bononcini et Ariosti. Ce dernier l’accueillit fort bien et se chargea de le faire entendre au roi qui, charmé de ce talent naissant , exhorta le jeune artiste à aller se perfectionner en Italie, aux irais de sa cassette. On ne sait pourquoi l’offre ne fut pas acceptée, et Hændel revint à Halle où il perdit son père ; c’était en 1703.
Né à Florence vers i 633, Lulli vint à Pans au service de l’ambassadeur français, sur la demande de Mme de Montpensier. Ayant reçu de l’ambassadeur un accueil assez froid, Lulli ne trouva d’autre place que celle d’aide-cuisinier. Il n’hésita pas à l’accepter, et descendit aux fourneaux. La journée terminée, il se retirait dans sa chambre et se délassait de ses études culinaires en jouant du violon. Entendu par hasard par le comte Nogent, ce dernier parvint a le taire admettre au nombre des musiciens particuliers de Mademoiselle. Il fut possible à Lulli de prendre des leçons de composition de Gigault, organiste de Saint-Nicolas-des-Champs ; sa réputation naissante s’accrut tellement que Louis XIV voulut l’entendre il en fut si satisfait qu’il lui confia la direction de la Nouvelle Bande de ses violons, dite des petits violons.