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Citations sur Water Music (19)

CHAMEAU AU FOUR (FARCI)
- pour 400 personnes -
se procurer :
500 dattes,
200 oeufs de pluvier,
20 carpes de deux livres,
4 outardes, plumées et vidées,
2 moutons,
1 gros chameau,
condiments divers.
Creuser une tranchée. Faire un feu d'enfer pour obtenir de la braise,sur un mètre de profondeur. Faire durcir les oeufs a part. Écailler les carpes et les farcir avec les dattes et les oeufs durs épluchés. Assaisonner les outardes et les farcir avec les carpes farcies.Farcir les moutons avec les outardes farcies ,puis farcir le chameau avec les moutons farcis. Flamber le chameau. L'envelopper de feuilles de palmier doums et l'enterrer dans la fosse. Laisser cuire pendant deux jours. Servir avec du riz.
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On dirait une descente dans les profondeurs du corps, cette lente pénétration du Niger vers l’intérieur des terres, un voyage à travers les veines, les artères et le réseau irrigué des viscères nobles, une exploration des cavités mêmes du cœur, une quête de l’âme impalpable. La terre, la forêt, le ciel, l’eau : le fleuve résonne du battement même de la vie.
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Un an n'est rien : une plume dans le vent, un souffle. Tournez la tête et c'est fini. Glace, puis bourgeons, puis feuilles, puis brindilles. Les oies sur l'étang, le chaume dans les champs. Trois cent soixante-cinq matins, trois cent soixante-cinq soirs. On s'égratigne, on se foule la cheville, on a le nez qui coule, un parent éloigné disparaît. Il y a un écureuil dans le grenier, la tempête abat un arbre. Dans l'entrée, les aiguilles de la pendule font sept cent trente fois le tour du cadran en grinçant. On ouvre des fenêtres, on tire des jalousies, on salit des assiettes, des tasses et des cuillères, on les lave, on les salit, on les relave. Le tonnerre donne de grands coups de maillet sur les collines, la neige grimpe sur les barrières, la lumière du soleil cuivre les vitres des fenêtres. Un an. Sur combien : cinquante ? soixante ? Les jours grignotent le temps, insidieusement.
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- Je t'aiderai , fait-il d'une voix sifflante et qui manque de s'étrangler. Ah ! Dieu, oui, je t'aiderai ! Je ferai tout ce que tu veux, tout !... Je me mortifierai les chairs, je m'arracherai les yeux, je m'ouvrirai les veines, en veux-tu la preuve ? Tout de suite ? Je le fais, oui dans l'instant ! tout ce que tu veux !
Puis, aussi froid qu'une lame de couteau, il la regarde droit dans les yeux et ajoute :
-Il faut pourtant que tu comprennes... qu'il y aura nécessairement du quid pro quo.
- Qu'il y aura du quoi, Sir ?
- Qu'il y aura échange ...un prêté pour un rendu...
Fanny baisse les yeux.
- Je l'savons bien, Sir, lui répond-elle. Comme si les filles pauvres avaient autre chose à offrir. Vous n'avez pas besoin d'être vulgaire par-dessus le marché....
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À l’âge où les trois quarts des jeunes Écossais retroussent les jupes des demoiselles, labourent, creusent leurs sillons et répandent leur semence, Mungo Park, lui, exposait ses fesses nues aux yeux du hadj Ali Ibn Fatoudi, émir de Ludamar. On était en l’an 1795. George III [1] bavouillait sur les murs du château de Windsor, les « Notables » au pouvoir en France fichaient tout en l’air, Goya était sourd et De Quincey n’avait pas encore dépassé le stade du préadolescent dépravé. George Bryan, dit le « Beau Brummell », lissait son premier col amidonné ; vingt-quatre ans et le front en mailloche, le jeune Ludwig van Beethoven estomaquait les foules avec son deuxième concerto pour piano ; et Ned Rise se tapait des Strip-Me-Naked [2] en compagnie de Nan Punt et de Sally Sebum à la taverne du Cochon Vérolé, dans Maiden Lane.

Ali était Maure. Assis en tailleur sur un coussin de damas, il inspectait donc un fessier pâle et barré de plis : vous auriez cru voir Épicure en train d’examiner une mouche tombée dans sa julienne. Il avait la voix sablonneuse.
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Un an n'est rien : une plume dans le vent, un souffle. Tournez la tête et c'est fini. Glace, puis bourgeons, puis feuilles, puis brindilles. Les oies sur l'étang, le chaume dans les champs. Trois cent soixante-cinq matins, trois cent soixante-cinq soirs. On s'égratigne, on se foule la cheville, on a le nez qui coule, un parent éloigné disparaît. Il y a un écureuil dans le grenier, la tempête abat un arbre. Dans l'entrée, les aiguilles de la pendule font sept cent trente fois le tour du cadran en grinçant. On ouvre des fenêtres, on tire des jalousies, on salit des assiettes, des tasses et des cuillères, on les lave, on les salit, on les relave. Le tonnerre donne de grands coups de maillet sur les collines, la neige grimpe sur les barrières, la lumière du soleil cuivre les vitres des fenêtres. Un an. Sur combien : cinquante ? soixante ? Les jours grignotent le temps, insidieusement.
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Près de deux cents crimes passibles de la peine capitale sont portés sur les registres de l’hiver 1796-1797 , au nombre desquels on compte les délits suivants, tous plus odieux les uns que les autres : vol de linge dans un pré à blanchir ; coups de feu tirés sur un officier des impôts ; démolition de maisons, d’églises, etc ; arrachage de houblon ; incendie de greniers ou de mines de charbon ; attaque à l’arme blanche d’ne personne désarmée et ayant entrainé la mort dans les six mois ; envoi de lettres de menaces ; attroupements rassemblant douze personnes ou plus, avec refus de se disperser une heure après la fin de la manifestation ; bris de bassin à poissons amenant la perte desdits ; vols d’effets de lainage sur le tendoir ; pillage de navire en détresse ; attentat contre les personnes de Conseillers privés du roi et ce qui s’ensuit ; sacrilège ; destruction d’octrois et de ponts :….Et dire qu’avec tout ce bel éventail de forfaits, cet imbécile de Ned Rise avait cru bon d’inventer d’assassiner un noble ! L’acte dépassait, et de loin, le simple crime : c´était un outrage pur et simple, c’était violer les règles en usage, c’était jeter un défi à l’ordre social ! Permettez aujourd’hui le meurtre d’un lord, demain vous aurez le viol d’une lady ! Impensable ! Les bourgeois aussi bien que le haut monde, tout un chacun était venu protester. Voir le prisonnier recevoir la peine qu’il méritait. Voir le juge se coiffer de sa toque noire.
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La mère de Ned fut une éponge à gin de la deuxième génération. Son père, qui était tanneur, en avalait deux pintes par jour pour se donner la force de racler convenablement ses peaux. il plaça sa fille a 9 ans. A 13 ans, elle faisait le trottoir et à 14 ans était mère. Elle n'avait pas encore 20 ans lorsqu'elle mourut de cirrhose, de fièvre jaune, de consomption et de chlorose mêlées.
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La vie lui a appris beaucoup de choses - presque toutes désagréables. Elle lui a , entre autres, appris que seul l'argent liquide est à garder sur soi. Elle lui a encore appris qu'il vaut mieux porter un gilet de sauvetage quand la mer est grosse. Il en est aussi venu à comprendre que l'homme d'affaires prudent jamais ne se déchausse, qu'il ne dort toujours que d'un oeil et que jamais,au grand jamais , il ne s'autorise à entrer dans une pièce qui ne. compte qu'une porte.
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Il convient de remarquer ici que la vie offerte aux domestiques dans l'Angleterre des Hanovre ne leur permettait guère de frayer avec le reste de la population. Avaient-ils la chance de faire l'affaire , qu'ils étaient engagés à vie.Abandonner la famille, renoncer à toute attache, à toute affection, dire adieu au sexe, chasser l'espoir de se marier un jour, voilà ce que l'on attendait d'eux. Dès l'embauche, il ne leur fallait plus exister que pour le confort et l'agrément de leurs maîtres. Très vite, ils se transformaient en abeilles besogneuses, tournicotant sans cesse autour de bourdons paresseux et de reines aussi enflées qu'impotentes.
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