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Critique de tienstiensolivier


Homosexualité, préjugés, amitiés, Sida et Religion...

Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...

Ok, ok.
Alors, si je m'en étais tenu à la première partie du bouquin (qui en compte trois - Honte-Exil-Paix) j'aurais dit ouais, bof bof quoi...

Assumer ou refouler son homosexualité dans une Irlande puritaine, conservatrice et homophobe ? That's the question.

John Boyne nous propose de suivre le chemin de vie de Cyril Avery de Dublin à Dublin en passant par Amsterdam et New-York, histoire de boucler la boucle.

Deuxième lecture de John Boyne pour moi après son célébrissime garçon au pyjama rayé.

"Les Fureurs invisibles du coeur" nous relate la vie du dénommé Cyril de 0 à 70 ans, du ventre de sa mère aux derniers mois de son existence, racontée en 10 chapitres, chacun d'entre eux séparé de 7 ans du précédent.

Alors oui, je l'avoue, l'ouverture du livre est assez phénoménale, très visuelle, avec cette jeune fille-mère condamnée à l'exil de son petit village irlandais par la diatribe haineuse d'un prêtre du haut de sa chaire. La suite est comme un feuilleton à épisodes où Cyril, né de mère inconnue et adopté par un couple plutôt singulier, va tenter de trouver un semblant d'équilibre à défaut de pouvoir retrouver sa génitrice.

Le romancier est très rusé car le lecteur sait, lui, qui est cette femme que le héros du livre va côtoyer à plusieurs reprises à Dublin en ignorant son identité.

Au passage, et c'est sans doute le principal reproche que je ferais à "Les Fureurs invisibles du coeur", son excès de hasards pour faire avancer l'histoire.
Le livre multiplie les coïncidences aussi improbables qu'opportunes et les situations incongrues. Mais on l'accepte finalement parce que John Boyne est un conteur inspiré.

Dans le récit, se succèdent drames absolus et moments de bonheur provisoires, toujours contrecarrés par le secret de Cyril.

Un fond de grand mélodrame souvent balayé par de chouettes scènes de comédie, voire de burlesque, à la manière d'un écrivain auquel Boyne fait plus que se réfèrer, son mentor, John Irving.



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