La Romance de Ténébreuse : La Matrice fantôme

Peu de temps après les événements de la chanson de l'exil, Mikael est envoyé au Domaine Elhalyn pour évaluer si un des enfants de la famille pourrait devenir Régent, alors même que les Elhalyn sont connus pour leur instabilité mentale. Il découvre, effaré, une mère sous emprise d'une fausse leronis et vraie sorcière, tandis que les enfants sont maltraités — l'aîné devenu handicapé mental et le second cruel et dangereux — dans un château délabré et une atmosphère malsaine. Mikael lui-même comprend lentement que son esprit est manipulé par la sorcière, qui réussit à amplifier ses doutes naturels pour l'empêcher de prendre les bonnes décisions.

Pendant ce temps, Margarida s'astreint à maîtriser son laran dans une Tour, alors qu'à Thendara les conflits entre familles perdurent et que certains s'opposent à son mariage.

Ce récit est l'occasion de mieux connaître Mikael, et laisse se développer la relation entre Margarida et Mikael. le premier et surtout le dernier tiers sont empreints de plus de fantastique qu'habituellement dans la saga. le couple va découvrir une facette oubliée de Ténébreuse, et se retrouver au coeur d'une très ancienne guerre où les limites morales n'existaient pas.

Ce tome n'est pas exempt de bavardage, mais il offre des arcs narratifs plus fournis qu'habituellement dans la saga — c'est l'un des derniers écrits par l'auteure, et on sent une expérience plus affirmée — il se lit avec plaisir grâce à des enjeux parfois inattendus dans des ambiances dangereuses.

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Ce roman est la suite directe de la Chanson de l'Exil. Nous retrouvons les mêmes personnages quelques mois plus tard, et un certain élément qui était apparu vers la fin du livre précédent est désormais au coeur de l'intrigue. Je ne vais donc pas faire de résumé pour éviter les spoilers. Sachez simplement qu'en plus de nous offrir une histoire d'amour contrariée, ce roman nous propose également en voyage dans le temps tout en flirtant avec les histoires d'horreur, un mélange varié donc.

Il est tout de même clairement séparé en deux parties, qui pourraient presque appartenir à deux livres différents tant les styles en sont différents.

La première partie est centrée sur Mikhail, avec quelques rares apparitions de Maguerida. C'est, pour moi, la partie la plus intéressante du roman. Il s'agit d'un huis-clos assez étouffant, dans une ambiance malsaine, du jamais vu dans la série, et c'est vraiment prenant et bien écrit. On comprend dès le départ qu'il se passe des choses étranges, mais le rythme des révélations est bien maîtrisé et cette histoire se lit d'une traite.

Le reste du livre est beaucoup plus classique pour la saga, plus lent avec ses intrigues politiques et amoureuses. Même si ce sont des intrigues intéressantes, la première partie est tellement prenante que le contraste donne un peu une impression de longueur et presque d'ennui avant que l'histoire ne reparte réellement vers le dernier tiers du roman.

Malgré tout, ce roman a quand même beaucoup de qualités. J'apprécie notamment que, dans ce livre tout comme dans le précédent, beaucoup de choses nouvelles soient tentés. En effet, après une vingtaine de livres, le schéma des histoires commence à être connu. Nous savons comment fonctionne le laran, et les intrigues suivent toutes plus ou moins le même chemin. Ici, nos attentes sont souvent bousculées, et les histoires ne partent pas toujours dans la direction que l'on attendait. Je dirais que ces romans ont définitivement un aspect plus moderne, et c'est vraiment plaisant à découvrir.

En revanche, si j'ai bien aimé l'évolution des personnages sur l'ensemble du roman, j'ai trouvé que les personnages principaux avaient parfois des réactions qui ne correspondaient pas du tout à leur caractère. Ainsi Mikhail, qui est assez ouvert et progressiste sur la condition des femmes au début du roman se transforme soudain en macho de base à un moment critique de l'intrigue. Il y aurait quand même sûrement eu moyen d'ajouter du suspense autrement...

Bref, encore une fois, j'ai beaucoup aimé ce livre. Malgré ses nombreux détracteurs, j'adore cette période de Ténébreuse, et les personnages qui la composent. C'est sûr que la saga perd ce charme un peu désuet, façon fantasy à l'ancienne, mais la modernité lui apporte une certaine crédibilité, notamment quand les Terriens s'envoient des e-mails plutôt que des faxs, voire des télégrammes.

Challenge Pavés 2014-2015

Salut les Babelionautes
Ce roman de la Saga Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley est la suite de "La Chanson de l'Exil" ou nous avions fait connaissance avec Maguerida tout en retrouvant, avec plaisir les autres personnages clef.
Elle a découvert qu'elle possède le Laran, ces pouvoirs que les Ténébrans possèdent, mais comme eux, elle doit apprendre a les dominer.
Dans le même temps, Mikhail doit trouver parmi les enfants de Priscilla Elhalyn un prétendant au Trône de Ténébreuse.
Mais tout ne se passe pas bien, il sera confronté a une étrange femme, douée du Laran mais n'ayant pas était formé dans une Tour.
Les événements vont le forcer a l'affrontée, mais il s'apercevra qu'il a besoin d'aide, et c'est a sa soeur Liriel gardienne de la Tour de Tramontana qu'il va se résoudre a faire appel.
Par la suite, ils vont comprendre le mystère caché sous le nom de "gardien", que Priscilla Elhalyn cite sans jamais expliquer à qui ou quoi elle fait référence.
Dans la deuxième partie de ce roman, qui fait plus de 500 pages, c'est le retour au château Comyn ou Mikhail doit faire son rapport a Régis Hastur qui l'avait envoyé pour ce qu'il croyait une mission facile.
La encore l'imagination de Marion Zimmer Bradley, quand elle ne se perd pas dans ses fantasmes, est prodigieuse.
L'arrivée sur Ténébreuse de celle qui fut une seconde mère pour Maguerida, arrive juste a point pour laisser l'intrigue souffler, avant que tous s'accélère pour un final en forme de feu d'artifice.
Pour moi, c'est l'un des meilleurs romans de la Saga, et je suis content d'avoir persévérer dans ma lecture, que je vais continuer en espérant d'autres pépites.
Contrairement a ce qui est écrit en haut de cette fiche ce n'est pas Anne McCaffrey mais toujours Simone Hilling qui a traduit ce roman pour que nous autres, qui ne lisons que la langue de Molière, puissions parcourir Ténébreuse.

J'ai adoré ce tome qui me rappelle La chaine brisée : après la vision de Ténébreuse par Magda Lorne, c'est à celle de Margaret Alton que l'on est confronté dans ce tome. de retour sur Tenebreuse, ignorante de sa culture et de son passé, Margaret n'a pas d'autre choix que d'apprendre et de rechercher son histoire ...
Encore une belle réflexion sur les différences de culture et la tolérance.
Lien : http://abrrracadabra.canalbl..

Ce roman est la suite de la chanson de l'exil et j'étais tellement impatiente de connaître cette suite...
Margarida Alton est ténébrane, fille de Lew Alton, mais elle a été élevée dans la fédération terrienne. Elle revient sur sa planète d'origine et se découvre des capacités telepathiques ...
C'est le début de la chanson de l'exil. La matrice fantôme continue l'adaptation de la terrienne qu'est Margarida à cette singulière culture Ténébrane. C'est d'ailleurs une suite qui aurait pu être dans le même roman. Peut-être y avait-il une exigence du genre : pas le droit à plus de 150 pages ?
J'ai retrouvé avec plaisir des personnages de volumes précédents comme Régis Hastur, Lew Alton, etc. J'ai été contente d'avoir de leurs nouvelles et voir comment ils évoluaient.

Une véritable saga... magnifique jusqu'au bout.