L'Amour aux trousses

J'avoue : poursuivre mon aventure entamée avec le diamant d'Odessa et retourner en Russie m'a fait un plaisir immense ! J'ai été emballée par ce début d'aventure. J'ai suivi Vitaline, l'héroïne de ce roman, avec curiosité mais déjà conquise.

Je retrouve dans ce roman les attraits du premier roman que j'ai découverts, un voyage nommé désir : des personnages qui ont réellement existé subtilement introduit dans une aventure romanesque.
L'atout supplémentaire de ce roman est principalement que les faits historiques sont nombreux et précieux. Frédérique-Sophie BRAIZE a effectué des recherches documentaires conséquentes. Cette histoire m'apporte des connaissances et cela me fait plaisir d'être enrichie de la sorte.

Dès les premières lignes, la narratrice évoque son esprit déterminé et franc. Vitaline est assez directe et l'expression de ses propos est adaptée à ce constat.

Elle se lie d'amitié et d'amour avec différents personnages qu'elle rencontre. Contrairement à elle, ces personnages n'ont pas suscité mon attachement. En lisant son histoire, je perçois ses erreurs de jugement au fur et à mesure qu'elles sont commises alors qu'il lui faut un certain temps pour en venir à la conclusion que son attachement n'est pas forcément à la hauteur de ce qu'on lui a donné. Ce qui crée dans ma lecture un certain détachement. Flore est ambigüe. le Grand-duc russe n'a pas la noblesse qu'il devrait dégager.

Ce sont les mystères autour des relations de l'héroïne qui me tiennent en haleine : qu'a caché Flore ? Qu'est-elle devenue ? Comment Vitaline va-t-elle réussir à quitter les prisons russes ? Comment va-t-elle résoudre ses problèmes familiaux ?

Le cours du récit m'emmène dans une direction que je n'avais pas soupçonnée. Ce roman est une surprise mais c'est aussi un récit dans lequel mon détachement a augmenté au fil des pages… Finalement, si le contexte m'a plu, ce sont les personnages qui m'ont le moins accrochée.

BILAN : Une lecture mitigée pour moi. J'ai éprouvé un véritable plaisir à entrer dans l'histoire pour l'époque, le contexte historique et la situation de Vitaline (prisonnière des Bolcheviks). Les personnages n'ont pas suscité mon attrait jusqu'à la fin. Même Vitaline, dans son obsession à aimer son grand-duc, sans suivre sa première intuition, m'a un peu déçue. Pourtant, ce roman a beaucoup de qualités : les recherches documentaires de l'auteure sont intéressantes. J'ai encore découvert une nouvelle facette de cette guerre.
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