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Terezin ou Therezienstadt fut une ville en Tchecoslovaquie transformée en ghetto et comme camp de transit pour des milliers de juifs.

Avant de vous livrer mon avis, j'ai pensé qu'il était intéressant de parler du camp de Terezienstadt, j'ai donc sélectionné une partie d'un article du site slate .fr.

Plus de 140.000 juifs furent internés par les nazis entre 1941 et 1945 dans l'enceinte de la forteresse baroque de la petite ville de Terezin, située sur le territoire actuel de la République Tchèque, à une heure de route au nord de Prague.Plus d'un quart d'entre eux moururent sur place, tant les conditions de détention y étaient redoutables: le travail forcé, la faim, le froid, la saleté et la promiscuité attendaient ceux qui passaient l'épais portail de ce camp de concentration déguisé en paradis résidentiel par la propagande nazie.



Plus d'un quart d'entre eux moururent sur place, tant les conditions de détention y étaient redoutables: le travail forcé, la faim, le froid, la saleté et la promiscuité attendaient ceux qui passaient l'épais portail de ce camp de concentration déguisé en paradis résidentiel par la propagande nazie, comme l'explique der Spiegel:

«Dans leur mépris sans bornes des êtres humains, les nazis enjolivaient le camp de concentration de Theresienstadt, le présentant comme une sorte de lieu de cure destiné aux privilégiés: ils présentaient au monde le ghetto au choix comme un camp modèle, un lieu de retraite ou bien encore comme un «lieu de résidence juif» - comme le titre d'un film de propagande tourné en 1944 à Theresienstadt, insupportable par son cynisme, dans lequel les internés devaient jouer au football, faire de la musique et se doucher face à la caméra.»

La plupart des prisonniers de Theresienstadt vivaient en outre dans la peur d'être déportés dans les camps d'extermination situés plus à l'Est. Plus de 60% d'entre eux connurent ce destin tragique.

Source : Anabelle Georgen dans un article de Slate.fr



Dans ce roman, Daniel Faigel , médecin, vient d'arriver à Térezin après un éprouvant voyage dans un wagon de marchandise. Il est affecté à l'hôpital pour y travailler. le soir, il rejoint son baraquement et y mange sa maigre et miteuse pitance.Ses journées sont rythmées par la même routine : Les malades , l'hopitâl surchargé, la maladie, la misère, la faim.... Daniel fait son maximum pour sauver ceux qui peuvent l'être et rencontre , un jour, dans un baraquement qu'il visite pour y prodiguer des soins, une jeune femme nommée Ludmilla. C'est un coup de foudre , Daniel fait tout pour la revoir et l'amour s'installe .

Le roman alterne la vie au camp et le passé douloureux de Daniel. En effet, Daniel a vécu entre une mère dépressive et suicidaire et un père espérant le voir devenir Juge comme le furent tous les Faigle de père en fils. Seulement, Daniel choisit la voie médicale.... ces souvenirs alternent donc avec la vie au ghetto, le lecteur en apprend donc plus et comprend également ce qui a poussé Daniel à devenir médecin.

la rencontre amoureuse est déterminante pour Daniel.Ces moments passés à deux confèrent à leur quotidien difficile du bonheur, une pause et une bouffée d'oxygène . La narration se faisant à la première personne du singulier , l'implication du lecteur dans l'intimité de Daniel est alors importante. le narrateur exprime sa douleur avec une très grande pudeur, il arrive à nous inviter dans ce grand chaos sans être dans le pathos. La faim, le froid, les punaises montant le long des jambes la nuit dans le lit, la peur d'être déporté dans d'autres camps ( ce qui signifierait la mort certaine) font partie des préoccupations des prisonniers.Ludmilla a la tuberculose , maladie courante dans les ghettos, Daniel fera tout pour retarder la progression de la maladie en prenant des risques pour lui-même. Ce n'est pas le premier livre traitant des camps de concentration et de l'horreur perpétuée au nom d'une idéologie mais ce roman - au-delà de la fiction- m'a appris l'existence de ce ghetto et de la fourberie avec laquelle se comportèrent les nazis face aux autorités sanitaires et aux yeux du monde. ON ne peut être qu'atterée par l'utilisation de ce lieu de l'horreur comme outil de propagande vantant une résidence pour privilégiés.

Encore un pan de la 2nd guerre mondiale que je méconnaissais. Ce roman est saisissant ,l'auteur en choisissant la première personne donne une dimension affective intense.
Lien : http://helene14.canalblog.co..
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En bref, ce roman est une très belle histoire malgré le sujet difficile. L'auteur a su instiller dans son récit de l'émotion mais également une belle pointe d'optimisme. L'originalité concernant le choix du personnage principal donne un nouveau souffle aux romans historiques sur cette époque.
Lien : http://rizdeuxzzz.canalblog...
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un roman d'amour dans un camp de concentration, entre un médecin danois et une jeune femme tchèque... pas désagréable à lire, émouvant, j'ai bien aimé, mais... on n'y croit pas une seconde.


Comment imaginer une minute que Daniel et Ludmilla ont pu trouvé un petit coin bien a eux, caché, pour se rejoindre et y passer du temps sans se faire prendre ? Comme s'ils étaient seuls au monde, sans gardiens, sans codétenus ?


Bref, ils sont amoureux, dans les pires conditions possible, ils ont connus les wagons, ils connaissent ensemble la famine, le manque d'hygiène, la maladie et la peur de se retrouver sur les "listes", qui pourraient les séparer. Si Daniel est à l'abri grâce à sa nationalité danoise ce n'est pas le cas de Ludmilla, qui de plus, souffre de tuberculose.


Pour la soutenir Daniel ira jusqu'à voler "le pain des morts" de l'hôpital ainsi que les médicament du directeur du camps. Il est prêt à toutes les compromissions pour la sauver.


Parallèlement Daniel se penche sur son passé... et nous raconte sa famille, son père juge, premier magistrat au Danemark et sa mère, folle... et probablement morte assassinée par son époux.


Malgré une petite déception, pas de coup de coeur, j'ai trouvé ce roman très bien documenté et agréable à lire. Une bonne idée cadeau...
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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C'est un roman émouvant et délicat que « Terezin plage ». Ecrit non pas pour dire et redire encore les camps, mais pour y décrire le quotidien de Daniel, jeune médecin Danois déporté dans cet endroit « pas comme les autres » parce qu'il est juif.

Terezin servait avant tout de camp de transit mais également à emprisonner des juifs de valeur : musiciens, artistes, etc., qui pourraient éventuellement servir un jour de monnaie d'échange. de ces présences s'est révélée une simili vie culturelle dans le ghetto.

La vie n'y est donc pas tout à fait la même que dans d'autres camps mais les risques existent bel et bien : le froid, la faim, la tuberculose, les emprisonnements dont on ne revient pas, le typhus et surtout : les listes…ces listes interminables, cruelles et arbitraires qui annoncent les noms de ceux qui partiront lors du prochain convoi vers Auschwitz, Treblinka…

En plus des privations, cette Peur qui plane au quotidien, palpable dans l'air ambiant, dans chaque être, dans chaque regard, vrille chaque coeur.

Cette ville « offerte aux juifs par Hitler », ce ghetto, n'est autre qu'une vitrine de propagande et servira de démonstration pour la visite de la Croix-Rouge. Elle fera même l'objet du tournage d'un film.

Acteur bien involontaire de cette mascarade mais sans autre choix, Daniel y vit sur fond sur fond de souvenirs d'enfance ; de folie – celle de sa mère – ; de bords de mer - attenante à sa maison natale près de Copenhague- qu'il chérit dans ses rêves et qui l'aident à tenir ; ainsi que de son amour pour Ludmilla, jeune femme tchèque rencontrée sur place.

Daniel essaye à tout prix de maintenir cette vie à un niveau de normalité en soignant – avec presque rien -, en volant la nourriture des morts, en aimant Ludmilla comme s'ils étaient libres, avec l'espoir ancré au plus profond d'eux d'en sortir un jour. Cet amour les pousse à vivre, à survivre chaque jour, osant même éprouver parfois un brin de bonheur…

Ce livre est un roman. Il est toutefois bien documenté.
Lien : http://isabelle-passions.ove..
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Le roman oscille entre la vie dans le camp et le passé du jeune médecin, par l'intermédiaire de l'album photo ou de criconstances qui lui rappellent des souvenirs, où le lecteur va peu à peu reconstituer son enfance et la folie de sa mère. Pour ce que j'ai pu lire sur le camp de Terezin (voir les liens en fin d'article), je pense que ce roman rend assez bien l'ambiance, entre « camp modèle » géré par les anciens, les kapos tchèques, les SS allemands, et le départ régulier des convois vers les camps d'extermination. L'histoire d'amour avec Ludmilla, la jeune tchèque atteinte de tuberculose, est moins convaincante. Je vous en conseille néanmoins la lecture!
Lien : http://vdujardin.com/blog/br..
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Daniel, jeune médecin danois, est déporté en 1943 à Theresienstadt.

Il va découvrir cette ville qui est à la fois un guetto, une zone de transit vers les camps d'extermination mais aussi un modèle de ville juive (juste une vitrine créée pour berner les danois).
Daniel a à peine le temps de se remettre des premières images du guetto, qu'il prend ses fonctions à l'hôpital. Là, c'est une entrée de plein pied dans l'enfer. La puanteur, la mort, l'absence de médicaments... rien dans ce lieu ne permet d'exercer un tant soit peu la médecine.
Mais jour après jour, Daniel y retourne faisant de son mieux pour sauver des vies ou pour apporter un peu d'humanité à des patients à l'agonie.

Heureusement la rencontre avec la jeune Ludmila va illuminer son quotidien.
A deux, ils deviennent plus forts et au milieu de l'horreur, ils réussissent à se créer de petits moments de bonheur.

Un jour, toute la vie du camp va être chamboulée car la ville est complètement transformée.
L'hôpital va miraculeusement devenir propre, les armoires se remplir de médicaments, la ville être fleurie... mais tout cela ne durera que 24 heures, juste le temps pour les nazis de créer l'illusion d'une ville parfaite pour la Croix-Rouge et ainsi continuer le travail de propagande.

Mon avis:

Depuis, quelques temps, je lis pas mal de roman qui parle de cette période de l'histoire.
Et je suis assez étonnée à chaque fois d'apprendre de nouvelles choses. Chaque auteur prend un axe différent et ça crée une richesse d'informations et de points de vue.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Voici mon premier livre de la rentrée littéraire et je remercie le site News Book et les éditions Presses de la cité pour ce partenariat.

Terezin Plage est un roman basé sur des faits réels et sur la vie de Ralph Oppenheim au camp de Terezin. Les nazis ont voulu en faire une sorte de façade pour les organismes humanitaires : activités culturelles, hôpitaux, maisons, bref, une colonie juive qui se veut libre et qui abrite des juifs célèbres (musiciens, écrivains, etc.). La réalité est tout autre bien sûr : baraquements, famine, épidémies. le camp de Terezin a fait beaucoup de victimes et il a également servi de camp de transit vers les camps d'extermination.
Daniel, jeune médecin danois se retrouve donc dans ce camp. le récit alterne entre sa vie sur place et des souvenirs de son passé.
Terezin Plage décrit l'horreur des camps de concentration : les baraquements surpeuplés, la faim et le froid, etc. Daniel en tant que médecin travaille dans l'un des hôpitaux du camp : les maladies sont partout, les patients sont tellement nombreux qu'ils dorment dans les couloirs ou les escaliers. Et puis, il y a les convois et la peur de voir son nom ou celui d'un proche inscrit sur la liste.

Mais au delà de cette description, Morten Brask met surtout en avant la rencontre entre Daniel et Ludmilla, et l'histoire d'amour qui, malgré la situation tragique, va leur permettre de supporter plus facilement leur destin.
Au fil de leur histoire, Daniel se rappelle son enfance entre un père, juge à la cour suprême, très autoritaire, et une mère dépressive.

Les sujets du livre sont difficiles mais Morten Brask les adoucit avec cette belle histoire d'amour et une écriture simple et fluide. Un nouveau récit sur la seconde guerre mondiale et notamment sur le sort des juifs danois, presque tous déportés dans ce camp de Terezin. Il s'agit du premier livre de fiction de Morten Brask, une belle réussite.
Lien : http://lebacalivres.blogspot..
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Attention ce livre est une fiction à partir de vrais souvenirs ......

A partir de faits réels et de souvenirs d'un déportés, Morten Brask nous livre ici une fiction sur l'histoire entre Daniel, médecin juif danois, et Ludmilla.
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Intéressant de voir que la vie se déroule presque normalement makgré le contexte.
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943. Daniel Faigel, jeune médecin danois, entre à Terezin, un ghetto perçu comme « modèle » mais qui en réalité n'est qu'un endroit sordide où des milliers de juifs redoutent dans la peur leur transit vers les camps.
Dès son arrivée, Daniel intègre l'hôpital du ghetto Hohen Elbe. Si on peut appeler ce lieu ainsi car les conditions sanitaires y sont déplorables. Pourtant dans ce mouroir, des hommes et des femmes comme Daniel tentent chaque jour d'y sauver des vies.
Dans l'entourage de ses patients, le jeune médecin fait la connaissance de Ludmilla dont il tombe éperdument amoureux. Ensemble, ils essaieront de trouver le courage et la force de traverser ce quotidien si difficile, fait de privations.

Terezin Plage est un roman qui se base sur des faits réels. Morten Brask y aborde l'instrumentalisation des camps à des fins de propagande et un pan peu connu de la Seconde Guerre mondiale : la déportation des juifs danois. J'ai moi-même vérifié certains éléments, l'auteur semble bien documenté, ce qui en fait sur le fond un roman assez intéressant.
Le récit est ponctué de flash-back concernant l'enfance de Daniel, car tout lui rappelle dans son quotidien des événements du passé. C'est aussi l'occasion pour nous lecteur d'en apprendre un peu plus sur lui et sur sa vocation de médecin. de la même manière, pour Ludmilla, le passé est un élément important et lourd de conséquences.
Si certains passages viennent rappeler la froideur, la violence et le drame qui se jouent à Theresienstadt, c'est cependant avant tout l'humanité, la bonté et l'amour qui ressort de cette histoire. On frôle parfois la légèreté et certaines ficelles narratives sont également trop visibles. Dommage car compte tenu du thème, on pourrait s'attendre à quelque chose de plus poignant.
Dans l'ensemble, Terezin Plage est donc sans grande surprise. Cependant malgré ces défauts, j'ai tout de même trouvé l'histoire touchante.
Lien : http://tournerlespages.over-..
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